Nous étions une quinzaine rassemblé.e.s hier soir (26 octobre) à Vannes pour rappeler la mort de Rémi Fraisse, tué par une grenade de la gendarmerie en octobre 2014, alors qu'il manifestait contre un projet de barrage dans le Tarn, au service de l'agriculture intensive.
Si nous nous reconnaissons dans le combat écologiste de Rémi, ce rassemblement dans la rue, avec prise de parole publique, était aussi pour nous l'occasion de rappeler :
- les violences de l’État (police et gendarmerie), avec mutilations et trop souvent morts, à l'encontre de manifestant.e.s et d'habitant.e.s de quartiers dits "sensibles". Violences légitimées en haut-lieu comme stratégie de "maintien de l'ordre" avec quasi garantie d'impunité pour les auteurs. Le slogan "Police nationale = milice du Capital" décrit toujours avec autant d'acuité le système social actuel ;
- plus largement les différentes formes de répression à l'encontre de celles et ceux qui contestent "l'ordre"(anti)social actuel, que ce soit par des procès, des amendes, de l'emprisonnement, du harcèlement judiciaire ou des licenciements... ;
- que, malgré la peur que cela provoque, nous ne nous laisserons pas intimider pour résister et construire une autre société, autogestionnaire et solidaire. En ce sens, nous nous mobilisions également pour redonner confiance à celles et ceux qui seraient tenté.e.s par la résignation, de continuer la lutte et l'entraide.
Lire aussi l'article du Télégramme du 26/10/2018 :