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23 octobre 2009 5 23 /10 /octobre /2009 21:43
Tournée de réunions publiques de la fédération anarchiste en Bretagne : Chaos capitaliste ou décroissance libertaire ?
Avec Jean-Pierre Tertrais auteur de Du développement à la Décroissance, pour en finir avec l'impasse suicidaire du capitalisme http://editions.federation-anarchiste.org/produit.php?ref=2-914980-32-9&id_rubrique=9 mais aussi de Pour comprendre la crise agricole http://editions.federation-anarchiste.org/produit.php?ref=2-903013-76-4&id_rubrique=9 et enfin de Le Contrôle social en société dite démocratique
http://editions.federation-anarchiste.org/produit.php?ref=2-903013-90-X&id_rubrique=14
sans compter de nombreux articles dans le Monde libertaire et plus de 80 débats sur la décroissance à travers toute la France.

- Mardi 10 Novembre - Rennes - 20H : Maison  du Champ  de Mars,  Salle Gune,  6  cours  des Alliés, M° Ch. De Gaulle
- Vendredi 13 novembre, 20h30 : Pontivy, Palais des Congrès, Place des ducs de Rohan.
- Samedi 14 novembre, 15 heures : Saint-Brieuc, quartier des Villages, salle Michel Fraboulet


Si vous avez raté ces débats publics, tout n'est pas perdu !!! L'intervention / introduction de Rennes, du 10 novembre 2009, est visionnable en 3 vidéos de 15 à 20 min chacune ici (soit un peu moins d'1 h en tout) :
1. http://www.dailymotion.com/video/xb4bsq_chaos-capitaliste-ou-decroissance-l_news
2. http://www.dailymotion.com/video/xb4c7w_chaos-capitaliste-ou-decroissance-l_news
3. http://www.dailymotion.com/video/xb4cgf_chaos-capitaliste-ou-decroissance-l_news


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Chaos capitaliste ou décroissance libertaire ?



Deux siècles d’une croissance économique ininterrompue ont conduit à l’avènement de notre société dite de consommation (réservée, cependant, à un être humain sur cinq !). La planète paraissait immense et inépuisable. Certes, la science et la technique ont permis d’augmenter sensiblement le niveau de vie matériel de centaines de millions de personnes. Mais le prix à payer restait ignoré. Aujourd’hui se développe la prise de conscience des dimensions finies de la Terre. La réalité montre chaque jour plus crûment la dépendance des économies modernes vis-à-vis du pétrole notamment, la vulnérabilité des écosystèmes, la multiplication des atteintes à l’environnement, leur gravité sans précédent, leur dimension planétaire, parfois leur irréversibilité.

 


La décroissance est incontournable

 

Malgré toutes les lacunes et les imprécisions, et donc avec la prudence qui s’impose dans son utilisation, la notion d’empreinte écologique, qui mesure l’impact des activités humaines sur la planète, met en lumière l’essentiel : nous sommes en train de solliciter la nature au-delà de ses capacités de régénération, d’épuiser une partie du capital naturel mondial. Si tous les habitants de la planète voulaient adopter le mode de vie « occidental », les ressources de cette planète n’y suffiraient pas. Notre mode de vie n’est pas généralisable dans l’espace ; il l’est encore moins dans le temps. Que nous dépassions de 10, 20, ou 30% les capacités biologiques de la Terre, peu importe. Nous sommes dans une impasse ; la croissance économique n’est plus possible. Il nous faut remettre en cause nos modes de productions, de consommation, de distribution.

 

Partant de cette évidence qu’une croissance illimitée est impossible dans un monde qui, lui, est limité, la décroissance consiste donc en un ralentissement du cycle production-consommation autour de quelques axes : respect du rythme de régénération des ressources renouvelables, diminution de la consommation des ressources non renouvelables, relocalisation de l’économie, sobriété énergétique, recyclage des matériaux, développement des énergies renouvelables…

 


Notre décroissance sera anticapitaliste

 

Les dégâts causés par le capitalisme engendrent un gâchis considérable. Sur le plan écologique : pénurie d’eau, accumulation des déchets, déforestation, dégradation des terres cultivables, dérèglements climatiques, perte de biodiversité… Sur le plan humain, déracinement, solitude, mal-être, stress, états dépressifs, suicides… Fondé sur la recherche de l’accumulation du profit maximum dans le temps le plus réduit possible, le capitalisme est incapable de prendre en compte les intérêts écologiques qui, eux, ne peuvent se concevoir que sur le long terme puisqu’ils résultent d’équilibres ajustés finement sur des millénaires. La « logique du vivant » consiste à maximiser des stocks – la biomasse – à partir du rayonnement solaire ; celle de l’économie capitaliste s’acharne, au contraire, à maximiser des flux marchands en épuisant des stocks naturels : c’est la marchandisation du vivant. La nature fonctionne de manière cyclique ; en créant des déchets non recyclables, l’économie capitaliste fonctionne de manière linéaire : elle est donc inapte à assurer la continuité de la vie…

 

Le capitalisme semble jusqu’à présent avoir réussi à surmonter ses contradictions internes – les inégalités sociales – par la fuite en avant dans une croissance économique continue. Celle-ci est désormais impossible, sauf à créer un désastre écologique et humain irréversible. La récession, échec du capitalisme, n’a rien à voir avec une décroissance choisie en toute lucidité.



Notre décroissance sera antiétatique

 

C’est l’Etat, fondé sur la force, qui par la loi protège la propriété privée (et notamment des moyens de production). C’est l’Etat qui finance la recherche-développement et les infrastructures au profit de la grande industrie, offrant au patronat un cadre juridique sur mesure. C’est encore l’Etat qui vole au secours des banques ou des multinationales à coups de milliards ou à grand renfort de police ou d’armée. C’est toujours l’Etat qui, pour la prospérité des riches, au Nord comme au Sud, accentue le contrôle social, criminalise les mouvements sociaux, réprime la contestation, entrave la libre circulation des personnes, harcèle ceux qui refusent de se couler dans le moule idéologique du prétendu libéralisme. Alors, que l’on cesse de croire – et de faire croire – qu’un Etat de droit va surgir dans la jungle de la mondialisation et résoudre à la fois la crise écologique et sociale ! Autant espérer que le tigre devienne végétarien !

 

Seuls la mauvaise foi ou l’aveuglement empêchent de voir que c’est le capitalisme qui instrumentalise l’Etat, et non l’inverse, et qu’après avoir été complice, le pouvoir politique est devenu otage de la finance internationale. Et compte tenu des nombreux liens tissés entre les oligarchies du public et celles du privé, entre le monde politique et les milieux d’affaires, cette situation est irréversible. Les politiciens sont trop bien élevés pour mordre la main qui les nourrit et, de plus, ce n’est pas celui qui a le pistolet sur la tempe qui dicte ses conditions, mais celui qui a le doigt sur la gâchette.


 

Pour une révolution écologique et sociale

 

Le mouvement anarchiste n’a pas attendu la crise écologique pour dénoncer le capitalisme : cette crise constitue seulement un argument supplémentaire, mais décisif, dans la volonté d’éliminer ce système morbide, mortifère et meurtrier. Notre décroissance n’est ni celle des républicains accrochés à un prétendu Etat vertueux qui ne verra jamais le jour, ni celles des autoritaires de tout poil qui rêvent non seulement d’accentuer la précarité, mais d’éradiquer la pauvreté…en supprimant les pauvres !

 

L’histoire prouve tous les jours, et après chaque échéance électorale, qu’aucun changement n’est possible dans la continuité du parlementarisme. Il appartient aux populations de ne pas se laisser piéger par l’imposture d’un « développement durable », d’une « croissance verte » ou d’une illusoire moralisation du capitalisme. Seule une rupture avec le système actuel – une révolution libertaire – peut ouvrir des perspectives d’émancipation pour l’humain et de vie décente pour les générations futures parce que le patronat utilisera les méthodes les plus barbares pour sauvegarder ses privilèges.

 

En prenant conscience de leur capacité politique, les producteurs & productrices et les habitant-e-s eux-mêmes doivent se réapproprier leur avenir, reprendre en main l’économie et la gestion des cités. Pour redéfinir ensemble le sens du travail, la finalité de la production, l’usage social des biens en partageant les richesses et en auto-limitant individuellement et collectivement nos besoins. Mais le temps joue contre le seul projet qui puisse rendre aux hommes et aux femmes leur dignité. Il y a donc urgence à sortir de l’impasse suicidaire du capitalisme.

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