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6 novembre 2013 3 06 /11 /novembre /2013 22:34

Le Télégramme du 6/11/2013, page 1, annonce : "Le choc de simplification administrative (...) permettrait de relancer certains élevages situés en zones d'excédent structurel d'azote « sans remettre en cause les objectifs environnementaux »". Page 7, leTélégramme poursuit en ayant choisi son camp, celui de l'agriculture intensive, ne serait-ce que par les mots choisis. "Les organisations agricoles bretonnes" (...) veulent qu'on en finisse avec « l'acharnement réglementaire ». Derrière ce terme, elles visent la montagne de normes qui s'imposent aux productions animales qui font durer indéfiniment les procédures, à en décourager même les plus motivés. Sont particulièrement concernés les élevages situés dans des secteurs classés en ZES (zone en excédent structurel d'azote) ou toute augmentation d'effectifs est interdite depuis 1996, sauf quelques dérogations"

 

Pour rééquilibrer et démystifier les propos de ce journal militant, si ce n'est partisan, rien de tel que la lecture du Canard Enchaîné N° 4853 du 30 octobre 2013, ce qui permet au passage de montrer les contradictions (ou l'hypocrisie ?) du PS...

 

 "« Il est évident que le groupe socialiste demandera le retrait de cet agrément qui serait un recul en matière d’environnement dans un contexte de mise place de lutte contre la prolifération d’algues vertes sur nos plages et l’augmentation du taux de nitrates dans les eaux bretonnes ». C’était le 28 juin 2010. Marylise Lebranchu, pas encore ministre du gouvernement Ayrault, mais députée du Finistère, écrivait au président de l’association écolo Eaux et Rivières de Bretagne tout le mal qu’elle pensait de l’amendement déposé par le député UMP Marc Le Fur des Côtes-d’Armor.

 

  Marc Le Fur, par ailleurs président du Club des amis du cochon (Ça ne s’invente pas, ça se mérite !) à l’Assemblée nationale, voulait faire voter une chouette idée : faire passer de 450 à 2 000 le nombre de cochons à partir duquel l’éleveur doit demander une autorisation pour construire sa porcherie. À l’époque, devant le tollé des élus bretons de gauche, avec à leur tête le président de la Région, Jean-Yves Le Drian, qui demandait le retrait d’un amendement « démagogique et dangereux », le gouvernement avait fait marche arrière, abandonnant Le Fur en rase campagne.


 

Trois ans et quatre mois plus tard, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault, reprend à son compte, sous la forme d’un projet de décret, la proposition de Le Fur. La semaine dernière, Matignon a mis en ligne ledit texte pour « consultation publique ». Au nom du fameux « choc de simplification des procédures » cher au gouvernement, exit l’obligation faite aux éleveurs de se soumettre à une enquête d’utilité publique et à une étude d’impact sur l’environnement dès lors qu’il dépasse 450 porcs. Désormais pour construire une porcherie de 2 000 cochons, il suffira de faire une simple déclaration à la préfecture du coin.

 

Cette fois, ni Marylise Lebranchu, ni Jean-Yves Le Drian, devenu ministre de la Défense, n’ont moufté. Si tout va bien, les éleveurs de porcs profiteront du décret dès janvier. Il faut dire que l’affaire aura été rondement menée. L’idée d’alléger les règles d’ouverture d’une porcherie figurait depuis avril au menu du « plan stratégique pour la filière porcine française » lancé par le gouvernement. Le patron de la Fédération nationale porcine avait même, dès juillet, le calendrier entre les mains. Pour faire avaler la pilule aux écolos, voilà-t-y-pas qu’on ressort du chapeau Bruxelles ! Si c’est la crise dans le cochon, c’est à cause des normes enquiquinantes qui empoisonnent la vie de nos éleveurs et les rendent moins compétitifs que leurs voisins.

 

Sauf qu’à bien y regarder, pour ce qui est des contraintes, on serait plutôt en queue de peloton. Au Danemark, par exemple, il est impossible de construire une porcherie à moins de 350 mètres d’une zone urbaine, contre seulement 100 mètres chez nous, et, en Hollande, où l’on compte le même nombre de cochons au mètre carré qu’en Bretagne, il est strictement interdit sur les trois quarts du pays d’installer ou d’agrandir une porcherie. Le plus poilant, c’est que le cadeau d’Ayrault au lobby du cochon tombe alors que la France a été condamnée, en juin, par la Cour de justice de l’Union Européenne pour non-respect de la directive Nitrates et qu’elle est en train de négocier pour éviter l’amende de plusieurs dizaines de millions d’euros qui lui pend au nez et l’astreinte qui pourrait atteindre plus de 100 000 euros par jour."

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