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16 décembre 2011 5 16 /12 /décembre /2011 15:50
Les intouchables ?
Spéculateurs, agents notateurs de Standard & Poor’s, Moody’s ou Fitch, gangsters de tous poils des marchés financiers semblent plus que jamais intouchables. Ils font et défont, sans même s’en cacher désormais, les gouvernements en Grèce, en Italie et ailleurs. Ils exigent toujours plus de rigueur, d’austérité pour les salariés, les chômeurs, les retraités, etc. Ils mentent à longueur de télévision, ils volent, ils pillent, ils tuent ! Et ce n’est qu’un début.

C’est la grande revanche du capital qui considère que, depuis la fin de la seconde guerre mondiale, trop d’acquis sociaux ont dû être concédés : retraite,1655Anticapitalismesécurité sociale, allocations chômage, services publics, statuts et conventions collectives, salaire minimum, etc. Rien de révolutionnaire mais déjà beaucoup trop pour ces cannibales.

Leur terreau naturel, c’est la misère et l’exploitation ; leur politique, c’est la démocratie d’opérette lorsque c’est suffisant pour maintenir le calme et la dictature quand leurs intérêts l’exigent. Même l’annonce d’un malheureux référendum en Grèce les rend très nerveux. En pleine « révolution » tunisienne, l’agence de notation Moody’s baissait la note du pays arguant de « l’instabilité politique et sociale qui règne ». Un bon dictateur y’a pas mieux parfois pour maintenir ou augmenter le taux de profit, quitte à verser des larmes de crocodile quand les morts jonchent les rues lors des manifestations.

En France, les plans et mesures d’austérité s’enchaînent. Les salariés sont tous présumés fraudeurs, et de mettre en avant les prétendus 4 milliards de fraude sociale imputables aux travailleurs. Et les 16 milliards (chiffres officiels) imputables aux entreprises ? Et les 63 % des sociétés non en règle avec l’Ursaff, qui en parle au journal télévisé ? Et les 232 milliard d’euros pillés depuis 1982 dans les caisses de la Sécurité sociale (donc aux salariés) par le biais d’exonérations sociales, qui s’en émeut ?

Il faut dire que tous ces vautours (pardon aux vautours !) auraient tort de se gêner. Au-delà des gesticulations électorales de circonstance tous les politicards sont d’accord pour préserver le système. Ils ont juste un léger différend quant à ceux qui sont les mieux placés pour le faire !

Quant aux directions syndicales, rien à en attendre non plus sinon une anesthésie générale pour mieux faire passer les coups. Ainsi le triste et pitoyable Chérèque, chefaillon suprême de la CFDT, déclarait le 22 novembre dernier : « Les salariés attendent des syndicats des explications sur la crise et non l’organisation de la grève que réclame FO. Depuis 6 ans, réduire la dette, c’est une priorité de la CFDT. C’était notre démarche déjà en 2003. » Cela a au moins le mérite de la clarté. Mais qui va enfin le faire taire, l’empêcher de nuire et le renvoyer dans les poubelles de l’Histoire ?

Combien de temps les militants CGT vont-ils accepter que Thibaut lui fasse la courte échelle et ridiculise la « vieille maison » ? Combien de mascarades, type journées d’action du 13 décembre, sans contenu revendicatif clair et sans le début de l’ombre d’un soupçon de volonté de résister va-t-on laisser passer ? L’austérité intersyndicale en quelque sorte.

Le choc, l’affrontement de classe est inévitable. En Grèce la grève générale du 1er décembre a réuni des centaines de milliers de salariés. En Grande-Bretagne une grande majorité de fonctionnaires a fait grève le 30 novembre. Rien de comparable depuis 30 ans. En Belgique, la grève du 2 décembre a été bien suivie… La grève du 15 décembre dans l’Éducation nationale est aussi un signe positif car l’unité (hors CFDT) imposée en partie par la « base » s’est faite sur une base claire : retrait pur et simple du projet de décret sur l’évaluation des enseignants.

Et les luttes vont se multiplier quels que soient les obstacles politico-syndicaux qui vont s’y opposer. De ce point de vue les événements internationaux de ces dernières semaines prouvent s’il en était besoin que les urnes sont les cercueils des espoirs de changement véritable. Élire ou agir, il faut choisir.

Dans un tel contexte, chacun-e doit prendre ses responsabilités, sans se la jouer, modestement, mais réellement. Les militants et militantes anarchistes, notamment celles et ceux de la Fédération anarchiste, sont face aux leurs : être un point d’appui sur le fond et sur la forme des luttes sociales ou de simples commentateurs. La lutte se construit sur le terrain, pas sur internet. Elle nécessite rigueur, organisation et détermination. Rien, absolument rien ne doit nous rendre impuissants quand il s’agit de combattre (avec d’autres) ceux qui se croient intouchables.

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