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11 décembre 2011 7 11 /12 /décembre /2011 10:24

Selon leur presse (Télégramme du 11 décembre 2011) :

 

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Alternative libertaire, la CNT (Confédération nationale du travail), les Jeunes communistes 56, la Fase (Fédération pour une alternative sociale et écologique), la Fédération anarchiste, les Alternatifs, et le NPA (Nouveau parti anticapitaliste) se sont rassemblés place Aristide-Briand, hier.
Contestation. Indignés et en ordre dispersé.
Alternative libertaire, la CNT (Confédération nationale du travail), les Jeunes communistes 56, la Fase (Fédération pour une alternative sociale et écologique), la Fédération anarchiste, les Alternatifs, et le NPA (Nouveau parti anticapitaliste) se sont rassemblés place Aristide-Briand, hier.

Contestation. Indignés et en ordre dispersé

11 décembre 2011

Une centaine de mètres seulement séparait deux rassemblements hier : collectif anticapitaliste d'un côté, Indignés de l'autre. Mais pour l'heure, pas question de s'associer, même si certains slogans se ressemblent.

14h, place Aristide-Briand : huit groupes politiques associés dans un collectif se rejoignent derrière un slogan, «Ni dette, ni plan d'austérité !». Leur message: «Cette dette n'est pas la nôtre, on ne la paiera pas. Il faut prendre l'argent où il est, dans les poches des actionnaires».

Beaucoup de jeunes

Une petite centaine de personnes, dont une très grande majorité de jeunes, rallie progressivement la place, avant de se lancer dans un défilé les menant jusqu'à la sous-préfecture, «symbole de l'État, si tant est qu'il existe encore !».

«Enclencher la lutte»

On est loin de l'affluence annonçant le Grand soir. «Les gens sont paumés, ne comprennent rien à ce qu'il se passe en ce moment», estime Rémi Hamon, d'Alternative libertaire. «Mais il faut enclencher la lutte, créer un mouvement social de fond, à l'échelle européenne, capable de proposer une alternative au capitalisme que nos gouvernements défendent coûte que coûte, en bafouant la démocratie représentative». Au même instant, à 14h30, les Indignés de Lorient se comptent, sur le parvis de l'hôtel de ville. «Une cinquantaine de personnes ont annoncé leur venue sur notre page Facebook», annonce Karine, l'une des animatrices du groupe. La raison de leur ralliement ? Multiple. «On a tous des raisons d'être indignés : l'écologie, la médecine, le fait de devoir toujours travailler plus sans gagner davantage». Et de lister l'augmentation des prix du gaz, des produits alimentaires, du logement, des médicaments non remboursés... «Et pendant ce temps-là, le Smic a seulement gagné 5 % en six ans».

Mouvements au long cours ?

Leur rassemblement est une nouvelle tentative d'implanter le mouvement des Indignés sur Lorient, après des «balbutiements» au printemps dernier ; «Mais leur groupe était étiqueté politiquement. Nous, on refuse». C'est pour cela que le groupe a émis une fin de non-recevoir à la proposition du collectif de la place Aristide-Briand de former un seul et unique cortège. «Le mouvement Indigné n'a pas de couleur politique», balaie Karine. Au grand dam des anticapitalistes : «Dans les autres pays, ils acceptent les formations politiques. Ce n'est pas en faisant chacun des manifs dans notre coin qu'on fera avancer la cause», souffle l'un d'eux. Qu'importe, les Indignés comptent proposer des rassemblements chaque samedi après-midi, place Aristide-Briand désormais. Si elle n'est pas déjà occupée :  le collectif contre l'austérité, qui doit se réunir la semaine prochaine, entend proposer «de nouvelles initiatives en janvier».

 

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Slogans entendus à la manif anticapitaliste contre la dette :

   - De l'argent, il y en a, dans les poches du patronat. De l'argent, on l'prendra, dans les poches du patronat.

   - Ils ne servent à rien. Ils nous coûtent cher. Licencions les actionnaires.

   - Ce n'est pas les immigrés qu'il faut expulser, c'est le capitalisme qu'il faut éliminer.

   - Ce n'est pas les immigrés qu'il faut expulser, mais le Medef et l'Elysée.

   - Ce n'est pas la dette qu'il faut payer, c'est le capitalisme qu'il faut exproprier.

   - Ni Etat, ni patrons. Autogestion. Révolution.

   - Contre le chômage et la misère, ce n'est pas la prière, mais la lutte sociale qui est nécessaire.

   - Ils mentent, ils volent : ras-le-bol de ces guignols.

  - Tout est à tous, rien n'est à eux. Tout ce qu'ils ont, ils l'ont volé. Ils l'ont volé ! Partage du travail, partage des richesses, ou alors ça va péter. Ca va péter !

   - Etc...

 

Petit commentaire sur l'expression rapportée dans l'article «symbole de l'État, si tant est qu'il existe encore !».

Oh que oui, il existe encore et souvent il frappe celles et ceux qui contestent le soit-disant "Ordre" social actuel ! Tout dépend de ce que l'on entend par Etat...

Pour nous, anarchistes, il est la structure qui s'impose à la société et aux individus, pour garantir les privilèges et l'accaparement des richesses par la classe dominante. A cette fin, l'Etat met en place l'arsenal juridique et répressif et même le conditionnement idéologique (via l'Education nationale notamment) qui maintiennent et justifient l'esprit de compétition, les rapports d'exploitation et d'exclusion menés par la classe capitaliste. D'où le slogan "Police nationale : police du Capital !". En ce sens, en préparant des plans d'austérité qui frappent la population mais épargnent les puissances d'argent et les possédants... il est dans son rôle.

L'Etat n'est pas cet outil neutre que nous racontent les politicien-ne-s, qui pourrait faire du social (gauche) ou du répressif (droite)...  selon la couleur du gouvernement qui est à ses commandes. Nous considérons même qu'il s'est accaparé les services publics après-guerre (1945) à la fois pour maintenir son contrôle, se rendre soit-disant indispensable, mais surtout pour permettre au Capital exsangue de se refaire une santé. Aujourd'hui, l'Etat privatise la partie rentable des dits services publics car des groupes capitalistes sont  à même de prendre le relais pour faire du profit... même si cela dégrade le service rendu aux usagers et usagères (car ce n'est pas le but des capitalistes)... (Cf notre article sur les services publics). L'actuel assujettissement des gouvernements aux agences de notation est une servitude volontaire, conforme au rôle dévolu à l'Etat dans le cadre du développement du capitalisme. Aussi est-il vain et "utopique" de vouloir un autre rôle, qui serait plus social, car il n'est pas fait pour cela.

C'est pourquoi nous revendiquons simultanément l'expropriation des capitalistes et le démantèlement de l'appareil d'Etat, pour permettre à la société de s'affranchir de ces tutelles parasitaires, de s'autogérer, de produire ce dont elle a besoin, d'organiser le partage des richesses et développer des rapports d'entraide et de coopération au lieu de compétition et d'exploitation.

Ceux et celles qui subissent et souffrent de la société actuelle ont à se convaincre de leur capacité à se prendre en mains, sans sauveur suprême, sans tutelle... et a amorcé un processus révolutionnaire et émancipateur. Nous, qui faisons partie de cette catégorie de la population, celle qui n'est pas dirigeante, serons toujours aux côtés des exploité-e-s et dominé-e-s qui se soulèveront ici et là... !

 

 

9 décembre 2011 5 09 /12 /décembre /2011 12:17

La dette

 

Pour aller plus loin, sur l'autogestion, cliquez ici !


20 novembre 2011 7 20 /11 /novembre /2011 23:23

Dans le cadre des Journées d'Orientation et d'Information pour une Economie Solidaire (JOIES) du pays de Lorient,  une série de conférences débats et animations ont lieu du 14 au 26 novembre. Il s'y passe des choses très intéressantes (conférences gesticulées sur les services publics, sur l'eau, projection sur la condition des femmes et les discriminations au travail, des ateliers autour de l'habitat durable et solidaire, sur la fin du pétrole, etc...).  Ces initiatives sont stimulantes et correspondent à l'objet auquel prétend se destiner ces journées : "Vous voulez transformer la société ? vous pouvez vous former pour le faire." Certes, l'économie "sociale", "solidaire", "éthique" est regardée avec circonspection par les anticapitalistes (les rapports de classes et hiérarchiques n'ont pas obligatoirement disparu au sein de ces entreprises), mais il ne s'agit pas de juger et condamner par avance. Ainsi, la Scop Le pavé et son éducation populaire est partie prenante de ces événements, ce qui, en soi, est un gage de qualité...
Mais, il y a un "mais" et il est de taille !

Dans le cadre de ces JOIES, ce lundi 21 novembre, est organisée une soirée-débat «L'entreprise éthique et socialement responsable, quels enjeux pour quelle(s)performance(s) ?» par le Centre des Jeunes Dirigeants de Lorient et le cabinet de conseil Ligos : "La Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE), on en parle, mais qu’est-ce que cela veut dire ? Des chefs d’entreprise et des cadres témoignent sur les raisons et les enjeux des démarches RSE mises en oeuvre leur entreprise." Interviennent Loïc Hénaff (Directeur Général, HENAFF SA), Louis Rémi Pinault (Direction du marché des entreprises, Grand Ouest, GENERALI FRANCE) et Olivier Laudrain (PDG AQUASTREAM)...
 
Hénaff SA ? Ce sont les pâtés dont seule une faible part de la production est bio. Si l'entreprise prétend éviter les Ogm, elle reconnaît sur son site internet qu'elle ne peut avoir toutes les garanties. De fait, le soja importé, destiné à l'alimentation animale, qui transite par les ports bretons est à plus des deux tiers ogm. (Cf. cette action à St-Gérand (56) des anti-Ogm jeudi 17 novembre 2011). Elle admet aussi que les antibiotiques peuvent être utilisés mais uniquement "à titre curatif"... Si ses fournisseurs sont effectivement bretons, ce sont ceux de la production porcine intensive... Et, soudain, une petite odeur d'algues vertes vient frôler nos narines...
Le président de Henaff SA, père de l'actuel directeur Loic H (au fait, la transmission d'une usine par héritage est-ce bien éthique et solidaire ?), est membre fondateur du centre de réflexions ultra-libéral et régionaliste, Institut de Locarn. Cet institut ouvre bientôt une "école des futurs dirigeants bretons", appelée "Diorren", pour former des "décideurs aguerris, pour ne pas dire des guerriers prêts à affronter une guerre économique." (Ouest France Emploi Lorient du 8 novembre 2011). Sans doute est-ce une telle ambition qui est éthique, solidaire et sociale ?
 
Le groupe Generali est une société d'assurances avec tout ce que cela implique : spéculation sur les marchés financiers pour ces contrats d'assurance-vie et autres "produits". Et, évidemment, elle propose des plans épargne-retraite, c'est-à-dire la retraite par capitalisation !! En effet, selon Generali, "les réformes menées sont nécessaires" car "le système  de retraite par répartition" (...) "montre ses limites". Vieille scie libérale alors que tout un chacun, qui s'est un peu intéressé au dossier, sait qu'avec une autre répartition de la valeur ajoutée, entre autres l'arrêt des exonérations de cotisations patronales, il n'y a aucun péril !
De quel côté est le "social" : celui de cette société d'assurances ou celui des millions de manifestants & manifestantes grévistes de l'automne 2010 qui ne se sont pas laissés bercer par les pseudos arguments du gouvernement Fillon (et des financiers et assureurs qui poussaient derrière) ?
 
Aquastream, basée à Ploemeur, est une entreprise d'élevages de poissons (bars), nourris... aux farines animales de poissons (pour produire 1 kg de poissons il faut à peu près 4 kg de telles farines... une des causes de la surpêche dans le monde) ! Cette pisciculture industrielle pratique la vaccination des larves par immersion...http://aquastream.net/nurserie Il est donc probable que des résidus de vaccins se retrouvent dans la chair de ces animaux aquatiques.
 
Enfin, participerait également, selon le cabinet Ligos, co-organisateur de la soirée, Christian Falck (Directeur Gestion de Site, Relais Ethique, DCNS à Lorient). DCNS, c'est cette entreprise qui conçoit et qui fabrique, entre autres, de l'armement naval... c'est-à-dire des bateaux et sous-marins destinés à faire la guerre ! Faut-il commenter au delà pour savourer combien cette production est "éthique" ? Outre ce secteur d'activités particulier, DCNS a recours régulièrement à l'intérim et à la sous-traitance... ce que dénoncent les organisations syndicales. Sans compter toute la polémique à propos des boues de la rivière Scorff, chargées en métaux lourds générés par cette entreprise... et qu'elle rejette au large de Groix (cf. les actions du collectif contre l'immersion des boues de dragage).
 
Nous avons donc là un panel d'intervenants très bien placés pour débattre "social", "solidarité" et "éthique". Une belle aubaine pour eux, qu'ils vont ensuite pouvoir valoriser !
A leur corps défendant, on peut l'espérer, les initiateurs et initiatrices de ces JOIES (Journées d'Orientation et d'Information pour une Economie Solidaire) participent donc au greenwashing (écoblanchiment et social blanchiment) de ces entreprises capitalistes... dont l'éthique est, il ne faut pas se raconter d'histoires, le profit...*
 
Il n'est pas sûr que le monde soit alors beaucoup transformé vers plus de justice et de fraternité.
 
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prix-pinocchio-nomines-2
* Contre cette mascarade de l'écoblanchiment, les Amis de la Terre et le CRID délivrent chaque année le "Prix Pinocchio du développement durable".


10 novembre 2011 4 10 /11 /novembre /2011 23:01

L'autre jour, j'étais à l’hôpital de Vannes pour rendre visite à un copain hospitalisé en neurologie. Au détour d'une conversation, alors que nous étions à marcher dans le couloir, celui-ci me déclare que pour l'amener d'un service à l'autre, afin de réaliser un examen, c'est une société privée avec ambulance qui s'est occupée de lui...

J'étais sidéré par cette information et comme nous étions à coté d'une infirmière, je demandais à celle-ci de bien vouloir m'en dire davantage... Celle-ci me déclara qu'en effet, lorsqu'il manquait du personnel, en l’occurrence des brancardiers, l’hôpital public faisait appel à des prestataires de service (comme on dit) pour effectuer le travail... Voyant mon expression sur le visage et avant que je ne dise quoi que ce soit, l’infirmière me déclare : "Qu'est ce que vous avez à proposer ?" J'avoue que je n'ai pas réfléchi et que j'ai répondu : "la révolution !"

Cerise sur le gâteau, j'ai appris par une copine qui a travaillé à l'hôpital de Vannes que tous les services sont reliés par des couloirs souterrains...

Vous imaginez donc le coût social et environnemental pour faire intervenir une ambulance pour accompagner un malade d'un service à l'autre !

Il est clair que face à la destruction des acquis sociaux, seule une riposte révolutionnaire s'impose !

23 octobre 2011 7 23 /10 /octobre /2011 13:35

 
Face à la vaste entreprise de conditionnement que subissent les exploité-e-s ces dernières semaines, la Fédération anarchiste dénonce le règne de la pensée unique et appelle à pratiquer l’autodéfense intellectuelle.

Asséner sans sourciller que payer une dette est un devoir impérieux revient à passer sous silence que, comme la propriété privée des moyens de production et de distribution, la dette est un vol. Le même vol que celui qui consiste à empocher à la place des exploité-e-s la plus-value créée par le travail lui-même. Lorsqu’un prêteur accorde une somme donnée, il sait que c’est par le travail de l’emprunteur qu’il pourra recouvrer les intérêts dans un premier temps, le capital en second lieu. C’est la preuve incontestable que l’intérêt financier est un prélèvement de plus sur la force de travail. C’est sur ce principe qu’a pu se construire et se complexifier le système du crédit, jusqu’à aboutir en 2008 à la crise dite des subprimes : des millions d’Américain-e-s se retrouvent jetés à la rue parce que la variabilité de leur taux d’intérêt est en faveur des organismes de prêt, et qu’ils ne peuvent faire face à des engagements intenables. On n’insistera jamais trop sur le rôle de contrôle social que joue l’emprunt dans l’économie capitaliste : quand le ou la prolétaire paye son logement, il ou elle y réfléchit à deux fois avant de faire grève, avant de se syndiquer, avant d’être solidaire de ceux et celles qui luttent autour de lui ou d'elle. Pour les possédant-e-s, le système n’a donc que des avantages !

Concernant la dette dite publique, contractée par l'État et ses déclinaisons locales que sont les régions et les départements, on cherche à nous faire croire que l’argent emprunté le serait pour une bonne cause : assurer à chacun-e l’accès aux services publics qui caractérisent l'État-Providence. C’est oublier que, si l’on prend l’exemple de la Sécurité Sociale, ce n’est pas l'État qui finance les caisses, mais les salarié-e-s, qui payent à la fois pour eux et pour le patronat (dont les cotisations, on ne le rappellera jamais assez, proviennent de la plus-value dégagée par le travail). C’est oublier que l’indemnisation du chômage n’est pas davantage payée par l'État, que les entreprises dites « publiques », rapportent davantage qu'elles ne coûtent, et que les salarié-e-s des trois fonctions publiques font les frais de la rigueur salariale depuis qu’en 1983 le gouvernement Fabius a montré, par la désindexation des salaires par rapport à l'inflation, le vrai visage du socialisme de gouvernement, qui change la vie, mais au seul profit de la bourgeoisie…

Que fait l'État de l’argent qu’il ventile dans son budget, si ça n’est pas, comme voudraient nous le faire croire les bien-pensants de la gauche réformiste, pour redistribuer les richesses ? Réponse : il attribue le premier poste au service de sa dette, il rembourse du capital, un peu, mais, surtout, il paye les intérêts des intérêts de tout ce qu’il a pu emprunter depuis que le monde est monde… Ainsi, pour 2010, l'État français a dû rajouter à un déficit budgétaire de 149,7 Mds d’€ (dont 42,5 Mds d’€ d'intérêts), les « amortissements » des dettes à moyen et long terme arrivant à échéance en 2010 pour un montant de 83 Mds d’€. Les intérêts à payer représentent 96 % des engagements financiers. En 2010, ce sont 125,5 Mds d’€ (83 de capital + 42,5 d'intérêts) que l'État nous fait rembourser, prix d'une austérité bien réelle, mais qui ne dit pas son nom. En 1995, le stock de la dette publique s’élevait à 431 Mds d’€. Fin 2011, le total cumulé des intérêts servis et des capitaux remboursés s’élèvera lui, à 2 013 Mds d’€, soit 4,6 fois plus qu’en 1995 ! Dans le même temps, la dette aura été élevée à 1 333 Mds d’€, soit plus de 3 fois le montant de 1995. Les intérêts payés (658 Mds d’€) représenteront plus du double du total des dépenses du budget général (285,7 Mds d’€ pour 2011). La dette publique représente 37 % des dépenses publiques !

De tels chiffres peuvent donner le vertige à tous ceux et toutes celles qui survivent avec leur RSA : ainsi, ce dont ont peur les marchés, c’est la simple perspective qu’une partie infime de la dette d’un État puisse ne pas être remboursée, et c’est là que le système dévoile toute sa perversité : les organismes financiers ont tout intérêt à maintenir leurs débiteurs en état de dépendance, autrement dit, ils pratiquent avec les États le plus grand crédit-révolving du monde, ils prêtent pour rendre possible le remboursement de ce qu’ils ont déjà prêté, parce que l’État est une sorte de  super-huissier qui possède tous les moyens coercitifs : loi, police, armée, pour persuader la classe laborieuse de payer toujours plus…

La grande originalité de la situation qui se dessine en cet automne 2011, c’est qu’elle révèle, à celles et ceux qui ne veulent pas l'admettre, l’extrême similitude des problèmes qui se posent au prolétariat où qu’il soit dans le monde : les exploité-e-s, salariés ou sans emploi, des pays dits « développés » connaissent à leur tour les difficultés que vivent depuis des dizaines d’années leurs camarades du tiers-monde, écrasés sous la dette dans l’indifférence générale. En Grèce, en Italie, en Islande, en Espagne, au Royaume-Uni, aux USA, en France, le couperet est financier, mais c’est toujours un couperet, comme celui qui naît du renchérissement des matières premières agricoles, et qui a poussé dans la rue l’ensemble des travailleurs d’Afrique du Nord.

Face à cette avalanche de mauvais coups, il est impératif de réagir. Qu’on ne compte pas sur la Fédération anarchiste pour bêler avec ceux ou celles, de gauche ou d'extrême-gauche, qui, tout en déplorant la lourdeur de la dette, ne remettent pas en cause le vol caractérisé qu’elle constitue ; qu’on ne compte pas sur la Fédération anarchiste pour souscrire à une déclaration de collaboration de classe comme celle qu’a publiée le 18 août 2011 l’intersyndicale nationale, qui, en appelant aux journées d’action machines-à-perdre, s’affirmefaut pas payer affiche-2-a2151 soucieuse de sauver l’Europe et de réduire les déficits publics, ou pour exonérer de leurs responsabilités les organisations syndicales qui n'en font pas partie. Le seul mot d’ordre pour réagir au chaos capitaliste, c’est « Faut pas payer ! * ». Cela suppose, dans le cadre d'une grève  générale expropriatrice et autogestionnaire, l'effacement pur et simple de toutes les dettes : privées pour soustraire les salariés à la mainmise de la classe possédante, publique par destruction de l'État en tant que structuration politique destinée à faire perdurer le capitalisme. Une phase transitoire avant la disparition de l'économie monétariste pourrait consister en la mise en place d'un service public autogéré de crédit gratuit sur la base des principes proposés par Proudhon. On comprend dans ces conditions qu'il est encore plus illusoire que jamais d'attendre un quelconque changement des élections à venir.

 

* titre d’une pièce du dramaturge italien  Dario Fo ( 1974)

26 juillet 2011 2 26 /07 /juillet /2011 19:35

... c’est celle des exploiteurs !


 

(...) Deuxième partie d'un article d’Anarchosyndicalisme ! n°124 - été 2011

 

Mais qui sont les véritables assistés ?

(...) Ce ne sont pas ceux que le Figaro tente de clouer au pilori.

Les vrais assistés sont faciles à trouver : ils forment une petite caste qui truste le pouvoir   et l’argent, qui perçoit des sommes faramineuses sans avoir d’utilité sociale, qui décide (catastrophiquement) pour tout le monde. Quelques exemples.

Les assistés des impôts

Sans être vraiment très nombreux, il faut reconnaître que les assistés des impôts y vont fort, pour sucer ! Un seul chiffre suffit à le prouver : les 500 000 grands bourgeois de ce pays (soit moins de 1 % de la population) nous coûtent 15 milliards d’euros en moyenne par an rien qu’en cadeaux fiscaux [Chiffres donnés par Marianne, n°740, 1er juillet 2011. A titre de comparaison, le RSA tant décrié par la « droite sociale », ne coûte qu’à peine plus de la moitié (8 milliards par an).], sans compter, comme l’écrirait le Figaro, la liste interminable des autres avantages...


Ces 15 milliards sont volés sur les impôts de tout le monde. En effet, contrairement au mensonge savamment distillé par les « élites » et sans cesse inclus dans le non-dit médiatique, des impôts, tout le monde en paye : la TVA frappe sans pitié les plus petits budgets. Le gosse de banlieue qui grâce au RSA de sa mère s’achète un carambar paye dessus des impôts !


Alors, c’est qui, les assistés ?

Pour en rester aux impôts, quand on fait le calcul, il ressort que globalement, moins on gagne, plus c’est lourd. Ainsi, une fois cumulées les différentes catégories d’impôts (TVA, taxes diverses, impôts locaux, nationaux...) lorsqu’on a un salaire entre une et deux fois le Smic, on paye de 40 à 50 % d’impôts. La mère Bettencourt n’en paye pas plus de … 6 % par an. Sans compter que verser 50 % sur un petit revenu n’a pas le même impact au quotidien que de 6 % sur une immense fortune. Dans le premier cas, c’est une contrainte, dans le second, un fétu de paille.

Les assistés familiaux...

Et là ne s’arrête pas l’assistanat dont bénéficie la caste des privilégiés. Voyons ce qui se passe dans la recherche d’un emploi, par exemple.


Quand la jeune Durand ou Dupont cherche du travail, c’est à elle de courir les agences d’intérim, de répondre aux annonces, de passer les concours, de frapper aux portes… bien chanceuse si elle décroche un CDI de « technicienne de surface » après son BTS de secrétariat trilingue ou avec sa licence de lettres…


Mais, quand c’est le fils de Nicolas S, de François F., d’un banquier, d’un industriel, d’un people, tout change ! Vous en avez croisé souvent au Pôle emploi, des comme ça ? Non, le fils à papa, c’est l’assisté par excellence. Il n’a pas de souci à se faire. S’il est irrémédiablement nul, on le gardera dans l’entreprise familiale (dans un poste de DRH par exemple), on le placera dans la haute fonction publique (un copain ministre vous arrange ça en un coup de cuillère à pot) ou on lui trouvera un fauteuil pour le faire élire. Et s’il peut tout de même travailler un petit peu, c’est encore plus facile : le « poulain » sera accueilli par une entreprise « amie », à charge de revanche.

... et ceux du gouvernement

Luc Ferry n’a même pas eu le temps, au bout d’un an, de se rendre compte que son « assistance » lui versait un salaire d’universitaire (tout de même un peu plus confortable que le RSA, autour de 4 500 euros pas mois) alors qu’il avait tout simplement « oublié » de donner le moindre cours… Quand un « profiteur » des revenus sociaux à 600 euros par mois reçoit quelques euros de trop, on en exige le remboursement, et fissa.


Quand un fonctionnaire est payé pour une tâche qu’il n’a pas remplie parce qu’il faisait autre chose sans accord préalable (Ferry est fonctionnaire et se trouve dans ce cas), l’administration exige un remboursement immédiat au titre du « Service non fait » (c’est comme ça que cela s’appelle). Mais, pour les « assistés supérieurs », foin de tout cela. L’Etat   remboursera l’employeur (ici l’université) avec nos impôts et passez muscade.


Une autre qui a été bien assistée, c’est Mme Lagarde. En principe, elle était ministre de l’économie. En principe car, à partir du 15 mai jusqu’à sa désignation en tant que grande cheftaine du FMI, Mme Lagarde s’est largement consacrée à faire « Une campagne éclair intense digne d’un chef d’Etat » comme l’écrit avec emphase « Les Echos » qui précise « De l’Inde à la Chine en passant par le Brésil et l’Arabie saoudite, Christine Lagarde a mené tambour battant sa campagne pour défendre ses chances au FMI. ». Ainsi, au lieu de faire son travail à Bercy, Mme Lagarde courrait de Calcutta à Bejing en passant par Djeddah, pour faire SA campagne électorale. Nous n’avons pas eu connaissance que son salaire – puisqu’elle faisait autre chose - ait été suspendu pour autant… quant à ses menus frais de déplacement résultant de son zig-zag dans le monde entier, nous craignons fort de savoir qui les a payés : nous.


Celui que Rama Yade avait décoré du titre de « Ceinture noire du ridicule » vient d’entrer au gouvernement. David Douillet, puisque c’est de lui qu’il s’agit, a donné la pleine mesure de ses capacités dès sa première conférence de presse. On vous livre son propos tel quel : « On peut surtout avoir des acquis que l’on peut mettre dans tous les domaines possibles et inimaginaux. ». La seule chose qui soit inimaginable, quand on lit une telle déclaration, c’est l’importance de l’assistance dont un tel individu doit disposer pour devenir ministre !


Quant aux actionnaires et autres patrons de quoi vivent-ils, si ce n’est de l’assistance de ceux qui travaillent ? Leurs salaires mirobolants, leurs stockoptions, leurs parachutes dorés, leurs retraites de platine... tout cela, les exploiteurs, les profiteurs le tirent d’une seule source : nos efforts. Il sont les véritables assistés, des assistés de luxe, ce qui ne fait qu’aggraver leur insupportable poids.

 

Complément anars 56 :

 

Ce sont les patrons, les actionnaires et les propriétaires qui sont des charges pour les travailleurs et les locataires !

 

Les aides au logement de la CAF sont reversées par les locataires aux propriétaires... Le bénéficiaire final est le propriétaire... C'est lui qui est aidé, "assisté", qui jouit de la redistribution de cet argent public !

4 juillet 2011 1 04 /07 /juillet /2011 21:50

village2

 

 

Plus d'infos en cliquant sur les images.

 

 

affiche provisoire dappel participer au village long en ju

6 mai 2011 5 06 /05 /mai /2011 09:53

 

(Illustration : Coco)

dessin-coco-hosto.png

 

 

 

 

« [une]vie politisée devrait aiguiser

aussi bien les sens que la mémoire. »

Adrienne Rich

 

La Sécurité sociale française concède aux employeurs de révoltantes exonérations de cotisations, d'où un déficit croissant. En 2008, les employeurs ont été ainsi exonérés de 28,8 milliards d'euros. Principalement pour les emplois précaires que l'Etat valide et banalise par la même occasion.

Le démantèlement du service public hospitalier participe de ce même mouvement libéral et il s'effectue de 2 manières. La 1ere, qu'on connait bien, consiste à grignoter régulièrement les acquis sociaux. Il s'agit de faire payer toujours davantage le public. Par exemple : un décret récent augmente la franchise hospitalière (frais « modérateur ») de 6 euros. Ce qui signifie une économie de 500 millions faite sur le dos des hospitalisé-e-s !

Cette dernière initiative fait suite : au déremboursement de nombreux médicaments, à la hausse du tarif des généralistes, à la restriction de la prise en charge des affections longue durée, etc, etc. Les priorités du gouvernement français s'avèrent bien loin d'une considération pour les 5 millions de personnes qui ne peuvent plus se payer de mutuelle et les 9 millions qui se privent de soins pour raison financière !

La 2ème manière de démanteler le service public hospitalier consiste pour le gouvernement à se désengager progressivement, avec des restrictions budgétaires et une privatisation accrue de certains services - dans la restauration par exemple, avec de grands chefs de la gastronomie dont le simple nom témoigne de la qualité : Sodexo... Ces restrictions budgétaires se répercutent sur la masse salariale de diverses façons : limitation à l'embauche, diminution du nombre de « jours de congés », non-remplacement des départs en retraite, etc. On prétend augmenter l'efficacité des professionnel-le-s hospitalier-e-s à produire du soin. L'accélération des cadences et les effectifs réduits sont les nouveaux paramètres des supposées « usines à santé ». Ces secondes priorités de l'Etat s'avèrent loin d'une considération pour les soigné-e-s, comme pour les soignant-e-s !

 

Un quotidien camouflé

Ces dernier-e-s ont cependant des témoignages surement précieux à livrer sur le démantèlement en cours. Qu'en est-il de leur vécu, peu connu de la population ? Comment philosopher sur les valeurs du care sans camoufler leur quotidien ?

 

Depuis plusieurs années, je suis aide-soignant et fonctionnaire dans un Centre Hospitalier Universitaire. La casse du service public hospitalier est mon quotidien. Tous les 3 jours depuis plus d'un mois, il manque un-e soignant-e sur une équipe de 7. Et on doit quand même soigner, avec nos exigences de soignant-e de plus en plus frustré-e.

Est-ce que les gens peuvent soupçonner notre colère trop souvent lasse ? Sans doute qu'il faudrait déjà saisir un minimum le quotidien du métier. Alors voici déjà ¾ d'heure de ma matinée : pour ma 2ème toilette, je suis à soigner un homme d'une soixantaine d'années. Je lave son visage, ses bras, son torse, ses jambes, ses parties génitales, son dos, ses fesses. Je l'habille avec la chemise ouverte de l'hôpital. Je le tourne sur le côté pour changer sa literie. Je le rase. Je le coiffe. Je lui explique mes gestes sans même savoir s'il me comprend. Je suis attentif à ces mimiques de douleur pour éviter, autant que possible, de lui en infliger des nouvelles. Je dois parfois m'arrêter quelques instants pour que son visage soit à nouveau détendu.

Alors, sauf à littéralement shooter le patient de médocs, comment accélérer sans maltraiter ?

Depuis plusieurs jours, il ne nous parle plus. Il ne nous sourit plus. Pour éviter qu'il s'étouffe, on ne le nourrit plus. La malice qui pétillait dans ses yeux s'est désormais éteinte. Maintenant, on l'accompagne à sa mort : « lit identifié en soins palliatifs », depuis plusieurs jours.

Tandis que je prends son flacon de déodorant, une chose m'intrigue sur l'étiquette : un ballon de foot, cerclé d'une slogan du genre machin-truc for men - le déodorant des sportifs.

Le patient est là, allongé sur son matelas à air, cherchant désespérément son oxygène entre des poses respiratoires qui me semblent interminables. Tout en guettant les mouvements de sa cage thoracique, je soulève ses bras pour y appliquer le déodorant, celui des sportifs.

Et cette petite phrase, supposée parler aux hommes - les actifs, les énergiques, les compétiteurs - supposée flatter et conforter leur égo, me semble, ici particulièrement, tellement éloignée du moment présent. Tellement ridicule...

 

Maltraitance institutionnelle

Les aides-soignant-e-s et les infirmier-e-s (majoritaires dans l'hôpital) doivent mettre en œuvre une prise en charge globale des personnes. Il s'agit d'accompagner et de soigner toute une diversité humaine : diversité des parcours, diversité des mentalités, des besoins, des pathologies, des possibilités, diversité des désirs et des corps. Dans le système social actuel, toute cette humanité, toute cette diversité se transforme en charge de travail. Bien sûr, c'est avec une certaine répugnance qu'on utilise cette dernière expression, mais c'est pourtant elle qui qualifie le mieux ce qui prend actuellement des proportions dramatiques. Les restrictions opérées par le gouvernement, sous forme de compression de personnel, ont des conséquences très concrètes dans les soins. Et l'administration hospitalière empêtrée dans sa gestion du budget rechigne à regarder les conséquences de telles situations : qui dit sous-effectifs dit de mauvaises prises en charge, avec de la négligence, de l'épuisement, des sous-soins, voire de la maltraitance.

Notre responsabilité, soignant-e-s et potentiel-le-s usager-e-s des hôpitaux, est de résister à la maltraitance institutionnelle et aux tragédies que les gestionnaires provoquent. En commençant par dire les choses ; pour les soignant-e-s, déroger à l' « obligation de réserve » est une première étape.

 

... Encore 5 autres personnes à laver et à préparer avant le déjeuner !

 

Yeun

 

 

 

11 février 2011 5 11 /02 /février /2011 22:16

En décembre 2009, nous présentions ici le label "Produit en Bretagne" sous un regard différent des médias classiques qui en sont les chantres (idéologie commune et recettes publicitaires obligent !). Pour mieux appâter le consommateur et la consommatrice, Produit en Bretagne mène sa communication sur la défense de l'emploi en Bretagne et le développement durable, dans une tentative de blanchiment du capitalisme local. (Cf. leur pub  dans un article de Ouest France du 9 février 2011 : « Je relocalise ». Dit autrement : « En consommant Produit en Bretagne, je soutiens l’emploi et l’environnement. »). Qu'en est-il ? L'exemple d'Armor Lux, membre actif de Produit en Bretagne, est éloquent. On vous laisse juges...

 

Article de Ouest France du 21 janvier 2011

 

 

Tunisie : la production Armor-lux perturbée
jeudi 20 janvier 2011

La crise tunisienne touche directement l'entreprise quimpéroise. Elle fait fabriquer là-bas une part importante de sa production. Et en ce moment, ça patine...

« Rien n'est bloqué. Mais la production comme le transport ont subi les effets de la crise... » Michel Guéguen, directeur général d'Armor-lux, résume la situation à laquelle l'entreprise doit faire face depuis le début de la révolution tunisienne. L'entreprise quimpéroise fait fabriquer là-bas une bonne partie de la production sous-traitée à l'étranger. « En fin de semaine dernière, la priorité était naturellement la sécurité du personnel. Il y a eu des affrontements. Les usines n'ont pas été visées. Mais tout le monde craignait une balle perdue... »

 

Collections d'été

La Tunisie occupe une place importante dans l'organisation Armor-lux. Un tiers des vêtements vendus par la marque est fabriqué en France. La Tunisie représente environ 35 % de la production délocalisée. « Nous travaillons avec une dizaine d'usines situées dans la région à l'ouest de Monastir. Ces usines sont la propriété de Français qui ont souvent quitté notre pays dans les années 90, au plus fort de la crise du textile. »

Localement, le salaire minimum est de 250-300 € pour une semaine de travail de 48 heures. Propriétaires français, encadrement partiellement français aussi. « Chacune de ces usines est spécialisée dans un produit : jeans pour l'une, chemises pour l'autre... » Les usines sont modernes, aux normes européennes, employant chacune entre 300 et 400 personnes. A 85 % des femmes. « Nous faisons en sorte que nos commandes ne représentent jamais plus de 30-40 % du plan de charge d'une usine. »

Les très fortes tensions que connaît actuellement le pays ont un double impact sur le fonctionnement de cette industrie. « En fin de semaine dernière, le personnel n'est pas venu. Ensuite, ceux qui habitent près des usines ont pu rejoindre le travail. Mais comme le système de ramassage par bus fonctionne mal, les ouvriers les plus éloignés rencontrent souvent des difficultés à rejoindre l'usine. »

La situation s'est progressivement améliorée. Mercredi, la production avait repris un rythme quasi normal. Second problème, le transport. « Deux fois par semaine, des camionneurs français viennent chercher la production. Les camions convergent ensuite vers le port de Tunis. Après un passage aux douanes, les remorques partent pour Marseille. »

Avant de remonter vers le centre de logistique de Quimper. Le système s'est ralenti. Surtout aux douanes car les sociétés d'import-export sont suspectées d'être sous la coupe du clan Ben Ali. Mais là encore, la situation se débloque progressivement depuis mercredi.

Désormais, la préoccupation des donneurs d'ordres est de respecter le calendrier. « Pour les produits que nous vendons aux différentes administrations, nous disposons d'un petit stock. » Mais les mois de novembre, décembre et janvier constituent la période de pointe pour la fabrication des collections d'été qui seront placées sur les cintres à la fin des soldes d'hiver, en février. On le comprend, actuellement l'évolution de la situation est suivie au jour le jour depuis Quimper.

 

Jean-Pierre LE CARROU

 

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(Note de Anars 56 : Il semble que l’article de Ouest France soit erroné pour les salaires : 250-300 € seraient la rémunération mensuelle (!) et non hebdomadaire. Ainsi, dans un article qui date du 05/10/2005, le Journal du Net cite le PDG d’Armor-Lux, Jean-Guy Le Floc’h : « Sachant qu’en France, le revenu minimum est de 1.500 euros brut, 300 au Maghreb, 200 dans les pays de l’Est et 50 en Chine. Nous privilégions les relations avec le Maroc, la Tunisie et la Bulgarie pour leur fiabilité. » Dans ce même article, il est dit que « 60 % de la fabrication reste en France » (2 usines à Quimper, 1 à Troyes). Qui croire ? OF qui déclare que seulement « Un tiers des vêtements vendus par la marque est fabriqué en France » ?)

De son côté, le Télégramme du 24 janvier 2011 http://www.letelegramme.com/local/finistere-sud/quimper/ville/armor-lux-production-interrompue-en-tunisie-19-01-2011-1179617.php nous apprend que « L’entreprise quimpéroise Armor-Lux travaille avec une dizaine d’entreprises de textile françaises installées dans la région de Monastir (Tunisie). Elles emploient 2.500 salariés.
(…)
Ces entreprises fournissent Armor-Lux en jeans, sahariennes, blouses et parkas. Alimentées en matières premières par l’Italie, la France et l’Allemagne, elles assurent la transformation. La moitié de la production est ensuite expédiée en France à Armor-Lux. «Ce sont des produits destinés à des marchés d’habillement administratif, comme les uniformes de la police nationale, ou La Poste, mais aussi pour des entreprises privées».

 

Le service public s'achète une bonne conscience pour le moins fragile...

 

A noter que le groupe Leclerc, un "modèle" en matières sociales et écologistes , vient de lancer aussi son site la " Bretagne au coeur " … mais nous y reviendrons !

 


27 janvier 2011 4 27 /01 /janvier /2011 13:21

Vendredi 28/1/2011 20h30 IUT Vannes

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Fabrice Nicolino : L’Industrie de la viande menace le monde

Après avoir exercé plusieurs métiers, Fabrice Nicolino est devenu journaliste en 1984. Son ouvrage, co-écrit avec François Veillerette, “Pesticides, révélations sur un scandale français”, lui a permis d'animer de nombreuses conférences. Il a ensuite dénoncé les agro-carburants dans “La faim, la bagnole, le blé et nous”. Son dernier livre tente de répondre aux questionnements suivants : Pourquoi les animaux sont-ils devenu des choses, des marchandises ? A la suite de quelle rupture mentale a-t-on accepté la barbarie de l'élevage industriel ? Pour quelle raison folle laisse-t-on la consommation effrénée de ce produit plein d'antibiotiques et d'hormones menacer la santé humaine et détruire la Planète ?

 

ATTENTION : Fabrice Nicolino est remplacé

Pour des raisons personnelles, Fabrice Nicolino est contraint d'annuler son intervention du vendredi 28 janvier.
Il est rempalcé par Isabelle Dudouet-Bercegeay, déléguée régionale de l'Association Végétarienne de France !
L'intervention d'Isabelle D-B reste dans la problématique annoncée : "l'industrie de la viande menace le monde".
Son intervention s'articule de la manière suivante : Projection du film (21 minutes) : "La Terre dévorée" suivi d'un diaporama et enfin d'un débat sur notre consommation.
"Le contenu de notre assiette participe au réchauffement climatique et à la dégradation globale de notre environnement, d'une façon que peu de gens soupçonnent. La conférence présente, images et chiffres à l'appui, cet aspect malheureusement négligé du débat.
Le film "la Terre dévorée", est suivi d'un diaporama revenant sur les points clés qui n'auront pas manqué d'interpeller le public invité au débat. Pourquoi l'alternative végétale est-elle absente dans notre restauration collective, contrairement à ce qui se fait dans bon nombre d'autres pays ?"

 

 

 

 

Samedi 29/1/2011 11h-18h Porto Alegre Séné

Stands des organisations

ACEAP ACIPA AMAPEvel PNR AFPS Attac56 BretagneVivante CBSFVO CC66 CCFD CGTCR LaCimade56 CollectifNDL Cved Ecoopérative ECC E2S Fase56 Fsu56 GrainsDeSable GroupeLochuFerrer Ingalan LAgeDeFaire LDH LesAlternatifs Turlupains Ilelogique PotCommun Malalay MedioTerraque NPA PartiDeGauche PourPolitis Humanite PourquoiPas QuaiDesDunes RESF Rhizomes LePave SelVannes Solidaires VannesFreecycle VPC Veg56 Vélomotive

Samedi 29/1/2011 11h-18h Salle Multimedia Séné

Install Party avec Rhizomes

Démonstration et installation gratuite de Logiciels Libres !

  • Pour l’installation, apportez votre ordinateur et faites votre sauvegarde avant…

Samedi 29/1/2011 11h-18h Dakar Séné

Cinéma Permanent de Quai des Dunes

Présentation de La bande passante : Réseau international de pensées critiques, de pratiques alternatives et de créations contemporaines. Le principe est de réaliser et de diffuser le plus largement possible des entretiens avec des “spécialistes” (universitaires, chercheurs notamment) engagés. Le film projeté sera “La société du précariat” avec Robert Castel.

Robert Castel est sociologue, directeur d'études à l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales (EHESS), spécialiste de la question sociale. Il est à l'origine de la constitution du Groupe d'analyse du social et de la sociabilité (GRASS). Il est notamment l'auteur de La discrimination négative. Citoyens ou indigènes ? (Seuil, 2007), Les mutations de la société française. Les grandes questions économiques et sociales (La Découverte, 2007), L'insécurité sociale. Qu'est-ce qu'être protégé ? (Le Seuil, 2003), Propriété privée, propriété sociale, propriété de soi. Entretiens sur la construction de l'individu moderne (Fayard, 2005), Les Métamorphoses de la question sociale. Une chronique du salariat (Fayard, 1995), Le psychanalysme, l'ordre psychanalytique et le pouvoir (10-18, 1994) et L'ordre psychiatrique (Editions de Minuit, 1977).

A retrouver sur La bande passante. Achetez, faites découvrir et offrez les DVD de La Bande Passante et ainsi soutenez la production des futurs opus. Le DVD 12 EUR (frais de port inclus) paiement en ligne sur le site ou par chèque à l'ordre de L'Autre association, 3, rue des Petites Ecuries, F-75010 Paris (en précisant chacun des titres commandés).

Samedi 29/1/2011 11h Bamako Séné

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Table ronde : Les GASE en bretagne, des groupements d’achats

Le GASE ( Groupement Achat Service Épicerie ) est un service de proximité qui a pour but de créer du lien social, de consommer local et/ou bio, en évitant les grandes surfaces et en diminuant les intermédiaires. C'est une manière expérimentale de s'approvisionner différemment qui a fait ses preuves dans quelques lieux en Bretagne, notamment au Pot Commun à Rochefort-en-Terre où est née l'idée. A ce jour quatre Gase fonctionnent ( et sept en projet ! ), dont celui de Séné, l' Ecoopérative, inauguré lors du FSL 2010.

Samedi 29/1/2011 11h Belèm Séné

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Association Grains De Sable : film et débat « Water Makes Money »

L'eau, élément de base indispensable à la vie, a toujours été un bien public, géré publiquement. Jusqu'à aujourd'hui l'approvisionnement en eau dans le monde entier est à 80% encore public. Un marché privatise malgré tout ce service vital, remplace un monopole public par un monopole privé. Pourtant c'est exactement ce qui se passe actuellement, partout dans le monde, au nom de la concurrence et du marché, lorsque des multinationales de l'eau comme Veolia et Suez, frappent à la porte de communes à court d'argent …

Samedi 29/1/2011 11h Mumbai Séné

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Gilbert Dalgalian : Autogestion

« On produit, on vend, on se paie », ce mot d’ordre des ouvriers de l’usine Lip en autogestion, les auteurs de ce livre le font leur. À l’heure où la gauche est en crise d’alternative, tant dans l’élaboration de perspectives d’émancipation que dans le présent résistant, l’autogestion apparaît comme l’ouverture d’un autre possible, qui refuse et la caricature du socialisme de caserne d’État et le capitalisme de la marchandise et de l’aliénation. L’autogestion surgit comme une réponse immédiate et pratique à la faillite de directions d’entreprise, voire plus largement à celle de l’État lorsque celui-ci abandonne les citoyens. L’autogestion est la plus actuelle des utopies de notre monde d’aujourd’hui. Mais c’est une utopie concrète !

Samedi 29/1/2011 12h30 Porto Alegre Séné

Petite restauration (Participation libre)

Samedi 29/1/2011 14h Bamako Séné

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ACIPA : Financement public du “low cost”

Plusieurs Chambres régionales des Comptes ont publié des rapports assassins épinglant les dépenses somptuaires effectuées par les collectivités locales pour attirer Ryanair sur des aéroports secondaires. Le « business model » de Ryanair suppose une lecture particulière: en réalité, les clients de la compagnie ne sont pas les voyageurs, mais les aéroports. Les voyageurs sont le « produit », calculé en « unités », que le transporteur vend aux collectivités locales en échange de leurs subventions. Ce statut un rien méprisant se vérifie dans les conditions de confort subies par les passagers dans les avions de l’Irlandais. Présenté par L’ACIPA et le Collectif Morbihannais contre l’Aéroport Notre Dame des Landes (44)

Samedi 29/1/2011 14h Belèm Séné

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Normand Baillargeon : Apprendre pour résister

Professeur en sciences de l'éducation à Montréal où il forme les enseignants à l'histoire de la pédagogie et à la philosophie de l'éducation, essayiste, militant libertaire et collaborateur de revues alternatives, il intervient aussi dans une émission sur Télé-Québec. Au Québec, il a participé à la fondation du « Collectif pour une éducation de qualité ». Son livre sur l'éducation à la pensée critique a remporté le Prix Québec Sceptique 2005 et a acquis une renommée internationale. Il est par ailleurs en relation régulière avec Noam Chomsky et est également l'auteur de : « L'ordre moins le pouvoir »

Samedi 29/1/2011 14h Mumbai Séné

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Pierre Stambul : Peut-on critiquer Israel ?

Le sionisme est-il un obstacle à la paix ? Peut-il y avoir une paix juste avec le sionisme ? Pierre Stambul, membre du bureau national de l’UJFP (Union Juive Française pour la Paix), est un militant antisioniste pour une paix juste entre les deux peuples, israéliens et palestiniens.

Samedi 29/1/2011 16h15 Porto Alegre Séné

Petit Goûter Bio des TURLUPAINS

Samedi 29/1/2011 16h30 Belèm Séné

Les Clowns Penseurs Critiques de L'Île Logique

Spectacles et clowns scientifiques : quand le théâtre et la science se rencontrent… L'île logique propose aussi de la vulgarisation par des animations, des déambulations, des conférences ludiques autour des sciences théoriques, des mathématiques, de la logique… Chansons et films scientifiques, défense de la pensée critique, histoire de la science, environnement… Pour tous les âges !

Samedi 29/1/2011 16h45 Bamako Séné

Table ronde : Normand Baillargeon & Scop Le Pavé

La rencontre de l'autodéfense intellectuelle et de l'éducation populaire des conférences gesticulées

Samedi 29/1/2011 16h45 Bamako Séné

Comite Soutien aux Faucheurs Volontaires : Film et Débat « Terres à Taire »

Pour nourrir ses élevages de porcs, de volailles et de bovins, la Bretagne importe chaque année plus de 2 millions de tonnes de soja depuis le Brésil, l'Argentine, le Paraguay. Interpellés par cette dépendance, 8 jeunes Bretons de 21 à 28 ans, pour la plupart enfants d'agriculteurs, sont partis à la rencontre des acteurs de cette filière ici et là-bas et se sont intéressés aux causes et aux conséquences de la culture du soja.

Samedi 29/1/2011 16h45 Mumbai Séné

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Geneviève Azam : Le temps du monde fini

“Le temps du monde fini commence”, écrivait Paul Valéry il y a plus d’un siècle. Pourquoi cet appel n’a-t-il toujours pas été entendu alors que le monde est non seulement fini mais aujourd’hui, en partie, détruit ? Il s’agit de prendre conscience que la crise est d’abord le symptôme d’un effondrement. De renvoyer les prophètes du “toujours plus” à leurs passions tristes. Et d’écouter d’autres voix, du Nord au Sud, souvent celles des vaincus… Et si la transition vers un post-capitalisme civilisé avait déjà commencé ? Un livre qui ré-enchante la politique par l’une des hautes figures d’ATTAC, économiste, collaboratrice à la revue du M.A.U.S.S. et à Politis.

Samedi 29/1/2011 19h Porto Alegre Séné

Repas BIO et local avec “Saveurs Nomades” (sur réservation)

Repas végétarien prix libre (coût de revient 10€).
Réservation à envoyer à repas2011@fsl56.org.

Samedi 29/1/2011 20h30 Porto Alegre Séné

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Théâtre : « Conférence Gesticulée » Une autre histoire du management

Évaluation permanente, productivité accrue, rationalité schizophrène… et la « démarche qualité » comme outil pervers au service de la privatisation. Le management nous a privé de ce qui nous était le plus cher, le sens de notre travail. Nous “participons”, ils profitent.

Dimanche 30/1/2011 11h Belèm Allegre Séné

La C.R.E.M.  : La Congrégation des Réfléchisseurs qui Envisagent le Monde ou « de l'Horizon en Boite »

« La Congrégation des Réfléchisseurs qui Envisagent le Monde semble extrêmement préoccupée par les soucis qui les entourent… »
… Des congrégés, chacun à son poste, bien au-dessus du petit peuple…
« Messieurs, l'heure est grave ! Le vent anarchique de la rebellion souffle sur nos bureaux. Le petit peuple se rebiffe, le petit peuple a des revendications, Messieurs, il s'agit de réfléchir sur la situation, quelles décisions pouvons-nous prendre ? »
… conserver la maîtrise sur ce « petit peuple »…
« J'ai, dans mes heures perdues, inventé un objet, qui pourrait, si on y réfléchissait, apporter sa contribution : le peuple payerai, sans y penser, et même en en redemandant !! »
…Réfléchir, réfléchir, réfléchir…
Une pièce caustique co-écrite avec le groupe d'adolescents d'Arradon et leur metteure en scène Sandrine Metzlé

Dimanche 30/1/2011 12h30 Belèm Séné

Auberge espagnole : Apportez de quoi partager !

Dimanche 30/1/2011 14h Belèm Séné

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Frédéric Pierru : Hippocrate malade des réformes

Docteur en science politique, sociologue, il est chargé de recherche au CNRS, membre de l'IRISSO (Paris IX Dauphine). Ses publications portent sur la réforme des systèmes de santé français et européens et les enjeux politiques de la gestion. Il postule que la santé est un enjeu politique avant d'être un problème économique ou médical. La question sanitaire rejoint alors la question sociale en redevenant un sujet de réflexion et de délibération démocratique. La santé est le terrain privilégié d'interpellation des fondements économiques, sociaux et politiques du nouvel ordre économique.

Dimanche 30/1/2011 14h Palais des Arts Vannes

CCFD Terre Solidaire : Guy Aurenche Solidarite internationale : Entre utopie et réalité

Le président du CCFD Terre Solidaire, Guy Aurenche, avocat et ancien président de l'Action des Chrétiens pour l'Abolition de la Torture, est aussi un ardent militant en faveur des droits de l'homme…

Dimanche 30/1/2011 16h45 Belèm Séné

Scop Le Pavé : Atelier de résistance / Du « Ménagement» à la riposte organisée

Personne n’est dupe : comment chacun utilise-t-il son intelligence pratique pour échapper au contrôle ? Quels sont les angles vivants, les brèches ? Comment amplifier ces résistances ou les faire naître ? Cet atelier propose, dans la suite de la conférence, de réfléchir et d'échanger sur les petits et les grands moyens de contrer le management et la démarche qualité. Nous nous attaquerons à une des formes de la domination : l’évaluation. Ça commencera par nos petites histoires, trouver les racines de nos rapports à l’évaluation pour en tirer quelques enseignements : à l’école puis au travail. Parce que les mots sont importants, nous proposons de nous pencher sur leurs usages. Une petite séquence de désintoxication nous amènera, avec des jeux d’écriture et une bonne dose de dérision, à prendre le dessus sur le langage actuel du management. Nous ferons ensemble l’inventaire de toutes les formes de résistance connues et pratiquées : des plus sages aux plus agitées. Sur notre lieu d’atelier, nous expérimenterons ensuite quelques techniques de libération de parole sur les lieux de travail auprès de collègues ou de publics concernés.

Qui sommes-nous ?

Nous sommes des militant-e-s anarchistes et/ou anti-autoritaires, engagé-e-s dans les luttes sociales, syndicales, écologistes, féministes, anti-racistes, antifascistes, internationalistes.

Nous faisons de notre mieux pour faire vivre et diffuser les idées et pratiques libertaires à Vannes et aux alentours.

Organisons-nous et luttons pour l'émancipation de toutes et tous !

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Jeudi 23 mars : Cinéma Ti Hanok (Auray), 20h, Ciném'anar avec le film "La Salamandre" d'Alain Tanner (1971) ; librairie vagabonde sur place

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Vendredi 24 mars : salle Hélène Branche, 10 rue du Penher (Auray), 20h15, Rencontre-débat "Le travail : de l'exploitation à l'émancipation" avec notre invité Simon Luck ; librairie vagabonde sur place

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