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18 janvier 2012 3 18 /01 /janvier /2012 21:15

Reçu de Pièces et Main d'Oeuvre

 

L’Enfer Vert – Un projet pavé de bonnes intentions” est une étude claire, concise, précise, de la société que nous préparent les écolo-technocrates à partir du cas de Lille Métropole.

L’auteur, Tomjo, rédacteur au journal lillois La Brique, n’était pas né quand Ivan Illich, André Gorz, Bernard Charbonneau, parmi d’autres penseurs de l’écologie politique, mettaient en garde leurs lecteurs contre l’émergence d’un techno-fascisme vert afin de rationaliser et “d’optimiser” la gestion du monde résiduel, en proie à l’effondrement écologique et social.
Ils nous l’avaient pourtant bien dit dans “La convivialité” (1973), “Ecologie et liberté” (1977), ou “Le feu vert” (1980), dont Tomjo cite les plus lucides et cruelles prophéties.

“... Les limites nécessaires à la préservation de la vie seront calculées et planifiées centralement par des ingénieurs écologistes, et la production programmée d’un milieu de vie optimal sera confiée à des institutions centralisées et à des techniques lourdes. C’est l’option techno-fasciste sur la voie de laquelle nous sommes déjà plus qu’à moitié engagés.” (Ecologie et liberté, 1977)

On sait que les écotechs Verts se présentent - à juste titre – comme les meilleurs gestionnaires du système, les plus compétents, les plus experts candidats à la direction de ce Green New Deal qu’ils revendiquent. Bref, la meilleure et peut-être l’ultime chance d’un capitalisme reverdi. Et c’est d’ailleurs une opinion répandue en Allemagne, en Suisse, en Autriche, où leurs représentants, bac +7 et CSP+, fringants ingénieurs, voraces et ivres de bonne conscience, nouent des alliances “décomplexées” et accèdent au pouvoir local ou national. En France, depuis les dernières élections régionales et grâce à la mise en place d’une machine électorale enfin rôdée aux manigances politico-financières, leur bureaucratie ne ne tient plus en vue des postes ministériels, administratifs, de sénateurs ou de députés, si longtemps convoités. Il n’est pas jusqu’à la catastrophe de Fukushima qui ne serve leurs appétits, lorsque dans leurs négociations avec la sociale-technocratie du PS, ils bradent la fermeture des centrales nucléaires contre un supplément de députés.

Ce que l’on découvre dans “L’Enfer Vert”, c’est :

1) le détail historique de cette intégration des Verts au pouvoir local des années 1970 à nos jours - et ce qui vaut pour Lille Métropole vaut bien sûr pour Grenoble, le Sillon Alpin, Rennes ou Paris ;

2) l’extrémisme de leur idéologie technocratique. Les Verts ne se contentent pas de verdir de communication niaise l’édification de la méga-technopole lilloise. Sous couvert de bonne gestion, ils sont à l’avant-garde de la technocratie, toutes tendances confondues, pour imposer de nouvelles infrastructures adaptées au trafic de masse et de marchandises - train, canal, gares et quartiers d’affaires -, pour détruire les derniers lambeaux de nature, pour fortifier la liaison recherche-pouvoir-indutrie (textile) nécessaire à la croissance.

Mais ils font pire. A Lille, aujourd’hui, les Verts implantent la police totale des RFID, les puces électroniques communiquantes, dans les transports, les bibliothèques, les piscines, les cinémas, les cantines, etc, via une “Carte de vie” qui servira à la traçabilité et au profilage de ses porteurs. Sous prétexte de “sauver la planète et les générations futures”, les Verts enrobent de tout leur discours “écologiste” l’édification de la “technopole intelligente”, “smart city”, “ville ubiquitaire”, “augmentée”, dont IBM leur a vendu le projet (voir “L’Industrie de la contrainte”, Pièces et main d’oeuvre, éditions l’Echappée, 2011).

S’il ne servait qu’à cela, ce livre aurait au moins le mérite d’alerter les Lillois sur leur futur d’hommes-machines sous pilotage du macro-système électronique de leur ville-machine.

Et une fois de plus, ce qui vaut pour Lille vaut pour toutes les technopoles et métropoles.

Pour lire “L’Enfer Vert” : http://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?page=resume&id_article=352
Pour commander le livre (5 €), écrire à badaboum_editions[AT]yahoo.fr
Pour la liste des points de vente : http://hors-sol.herbesfolles.org/2011/12/09/sortie-du-livre-lenfer-vert-enquete-sur-lecolo-technocratie-lilloise/

 


7 janvier 2012 6 07 /01 /janvier /2012 22:48
26 décembre 2011 1 26 /12 /décembre /2011 20:49

En préambule du Forum social local de Vannes-Séné des 27-28-29 janvier 2012, le groupe libertaire Lochu accueille Jean-Pierre Tertrais (militant écologiste depuis les années 70, anarchiste depuis les années 90 et auteur de nombreux textes sur la décroissance libertaire) pour une conférence-débat "L'accaparement des terres par l'agriculture industrielle", vendredi 13 janvier, au Palais des Arts de Vannes.

Nous reproduisons ci-dessous un article (et tout un tas de liens !) de http://philipperevelli.com qui pose une partie de la problématique, à partir de la situation en Afrique.

 

Mali – Ruée sur les terres irrigables de l’Office du Niger

Cliquez sur l’image pour lancer le documentaire de 11 minutes.

JPEG - 75.6 ko

Devenu notable dès l’année 2005, le mouvement mondial d’accaparement des terres arables se poursuit inexorablement. Publié le 14 décembre par la Coalition internationale pour l’accès à la terre, un rapport explore le mode opératoire et les conséquences d’une série d’accords commerciaux conclus entre 2000 et 2010, pour un total de 203 millions d’hectares — une superficie équivalente à huit fois la taille du Royaume-Uni. Ses conclusions sont particulièrement inquiétantes, alors que la hausse des prix alimentaires de base provoque déjà, dans de nombreux pays, des émeutes de la faim :


— parmi les 78% de transactions qui concernent l’agriculture, trois quarts sont liées à des projets de production de biocarburants ;

— les acquisitions visent souvent les meilleures terres, fréquemment irrigables et à proximité des infrastructures, provoquant de nombreux conflits ;

— les élites nationales, souvent impliquées dans ces projets, en tirent des bénéfices personnels tandis que l’Etat, qui accorde des exemptions fiscales, se prive de recettes ; quant aux promesses de création d’emplois ou d’infrastructures, elles sont rarement tenues ;

— dépossédés des terres et des ressources en eau gérées par les régimes coutumiers, les pauvres des zones rurales en sont les premières victimes, au premier rang d’entre eux les femmes ;

— les écosystèmes subissent des transformations à large échelle.


Pour faire face à ce néocolonialisme agricole, qui vise majoritairement l’Afrique, les paysans commencent à s’organiser. Mais rien ne semble pouvoir arrêter la voracité des investisseurs. Le 5 décembre, à Stockholm, l’association GRAIN s’est vu décerner le Right Livelihood Award — le « prix Nobel alternatif » — pour son travail sur le sujet ; pour son coordinateur Henk Hobbelink, « nous assistons à quelque chose qui n’est rien moins qu’une attaque frontale contre la paysannerie mondiale. Ceci ne se produit pas uniquement dans les pays du Sud. Ici, dans l’Union européenne, nous avons perdu trois millions d’exploitations agricoles depuis 2003. Cela équivaut à la perte d’un cinquième de l’ensemble de nos fermes en huit ans seulement. Il devient plus difficile de vivre de la terre et, dans de nombreuses parties du monde, plus dangereux de jour en jour. Les paysans, qui ont nourri le monde pendant des milliers d’années – et le font encore – sont maintenant de plus en plus souvent qualifiés de rétrogrades et d’inefficaces et considérés comme des obstacles au développement. Le message brut est : ils devraient cesser d’exister ».


Au Mali, des accords portant sur plusieurs centaines de milliers d’hectares de terres agricoles de l’Office du Niger ont été signés entre le gouvernement et des investisseurs privés ou publics. Mal informée et rarement consultée, la population subit aujourd’hui les premières conséquences de ces grandes manœuvres foncières…organisées par de grands groupes tels que : Total, AED, Anglogold, Coca Cola, Eskom, Barclays, Hôtels Legacy... et bien d’autres encore !

Réalisé par Philippe Revelli, et produit par le CCFD-Terre Solidaire avec le soutien du Monde diplomatique, le reportage — « Ruée sur les terres irrigables de l’Office du Niger » — ouvre un cycle de webdocumentaires consacrés à la question des terres.

 

Plus d’infos ici : http://www.oaklandinstitute.org/sit... et aussi : http://www.landcoalition.org/sites/...

 

Par http://philipperevelli.com

18 décembre 2011 7 18 /12 /décembre /2011 15:33

* Slogan peint la nuit de vendredi à samedi par un ou une anonyme sur la coque du cargo échoué

 noel-mazout.jpg

Récit de la manifestation

 

Samedi après-midi, route vers Etel pour dénoncer les aberrations du transport maritime, pilier de la circulation des marchandises dans le cadre du capitalisme, et pour manifester notre colère face à l'échouement du cargo battant pavillon maltais. Un pavillon de complaisance parmi d'autres. La France a le sien, pas de quoi faire la leçon !


Les affiches de la fédération anarchiste de 2000 éditées au moment du naufrage de l'Erika, "logique de profit : logique de mort", sont ressorties. Rien n'a donc changé ?
A l'époque, nous criions révolution, face aux incuries du capitalisme et de l'Etat, nous mettions en avant l'autogestion... L'idée n'a pas pris. Alors les mêmes causes produisent les mêmes effets.

Pas encore arrivé sur le lieu du rassemblement, qu'au bord de la route, des hommes vêtus de kaki et gilets jaunes sont en armes... Des chasseurs en battue ! A quelques kilomètres de là, un immense navire laisse échapper son fioul dans la mer et sur la plage. Ne pouvant être remis en mer, il faudra plusieurs mois pour démanteler les dizaines de milliers de tonnes de métal... Et des humains en sont encore à traquer les quelques mammifères sauvages qui restent dans les petits bois d'à côté... Pffff !

Il fait beau. Dans le bourg d'Etel, parmi les dizaines de personnes déjà présentes, quelques têtes connues... Des militantes et militants écolos, de gauche. Les copains du groupe libertaire qui ont pu se rendre disponibles arrivent. Les drapeaux noirs sont de sortie, les poussettes pour les enfants aussi. Nous partageons ce sentiment de Léo Ferré, "je préférerai toujours le drapeau noir à la marée en robe noire."

Nous sommes maintenant près de 400 à partir en cortège, vers la barre d'Etel, où se trouve le bateau. On sort le mégaphone, on scande de temps à autre, "le capitalisme : ça tue, ça pue et ça pollue", "Fukushima irradié, Erdeven mazouté, c'est le capitalisme qu'il faut éliminer", "ce n'est pas les immigrés qu'il faut expulser, mais le capitalisme et les autorités"... Grâce aux mobilisations populaires, Erdeven a déjà échappé à une centrale nucléaire en 1975, à l'extraction de granulats marins par le cimentier Lafarge en 2009... Le Peuple des dunes sait réagir. Pourtant, en 1999-2000, les plages avaient été souillées par le pétrole de l'Erika. En 2011, du fioul à nouveau, certes en moins grande quantité, se répand mais le bateau (poubelle ?) restera immobilisé sur la plage durant un paquet de temps...

Alors que l'on marche, tel dans un décor de cinéma d'anticipation, ou dans une BD de fiction, le haut du cargo échoué surgit par dessus les dunes... Etrange, on dirait que c'est faux, qu'il a été ajouté. Mais non, on s'approche, il est bien réel : horreur ! Un hélicoptère de gendarmerie survole la marche, sans doute en nous filmant copieusement...

gendarmes et manifestantsOn retrouve d'autres manifestant-e-s sur la plage et c'est un demi millier de personnes qui convergent vers la masse métallique où s'agitent quelques hommes en blanc, personnels de nettoyage.

Alors qu'elle avait en principe été négociée par le Préfet, l'autorisation d'inscrire "Joyeux Noël, les arma-tueurs" sur la coque nous est refusée. Une première haie de gendarmes (pas agressifs, ni casqués... mais quand même !) nous barre la route. Des négociations / tergiversations sont entamées avec le chef des gendarmes. Le Préfet a renié sa parole... (de la part de "l'autorité déconcentrée de l'Etat" (comme cela s'appelle !), sont surpris ceux et celles qui veulent bien l'être...).
On se masse devant cette haie. Les flics discutent aussi avec nous. Ils savent que la démarche est pacifique... Ca traine un peu. Des slogans fusent par intermittence. Une 2ème haie de gendarmes se met en place, puis une troisième. Ca fait une heure que l'on poireaute, on sait que l'on ne nous laissera face-a-face.jpggendarmespas passer. Il fait froid au bord de mer. Des familles ont déjà décampé. On décide de forcer tranquillement la première haie. Une sorte de mêlée de rugby se forme, sans coups portés, la 2ème ligne de gendarmes vient renforcer la première. Ils nous contiennent. Tel un ailier, un copain, drapeau noir en main, tente une sortie en rasant les vagues. Il se fait prendre, tombant même à l'eau ! Pour ce qu'on en a vu, il semble que les flics un peu plus anciens aient pris notre tentative de forcer le barrage, sans trop s'énerver ; d'autres, plus jeunes, nous ont poussés sans ménagement, les gazeuses à portée de main. Il n'en sera pas fait usage, ni de matraques... heureusement !


Le copain arrêté est relâché au bout de 10 minutes par un autre chemin. Les gendarmes lui ont même dit "vous avez raison de faire ce que vous faites"... !! Ce n'est pas sans rappeler un sketch de Coluche :
Dans une dictature, "un flic interroge un passant :
- Qu'est-ce t'en penses, toi ?
- Eh bien, comme vous !
- Je t'arrête alors !"

Il est quand même remarquable qu'il n'y ait aucune autorité étatique pour empêcher un immense et vieux bateau de prendre la mer depuis le port de Lorient, alors qu'une puissante tempête se déchaîne... En revanche, l'Etat retrouve l'usage de sa force légale pour retenir des manifestant-e-s qui voulaient juste faire un tag sur la coque...
Et on s'étonne qu'on soit anarchiste !
On aimerait aussi que la facture de cette mobilisation des forces gendarmesques soit adressée aux groupes privés affrêteurs du bateau et/ou à l'armateur... Mais, ne nous racontons pas d'histoires, c'est bien la collectivité qui assumera ces dépenses

Une enquête va être menée pour définir la chaîne des responsabilités. Le commandant de bord est apparemment seul maître à bord, selon la Loi. L'autorité maritime n'est pas en mesure de l'empêcher de partir... Il restera à voir s'il n'a pas eu d'ordre de l'armateur (basé en Turquie) ou de l'affrêteur qui voulait que sa cargaison soit rapidement récupérée. C'est que la rotation du capital est en mode accéléré en ce début du XXIème siècle.

Les politiciens parlent de légiférer plus drastiquement. N'est-ce pas le simple bon sens qui aurait du faire en sorte que le navire reste à quai ? Mais la logique de profit s'asseoit sur ce simple bon sens.

En société autogérée, sans classes ni Etat, parce qu'il n'y aurait pas de capital à accumuler, une bonne partie de la production / consommation serait relocalisée et des marchandises-gadgets même pas fabriqués ! Le transport de fret maritime serait ainsi réduit.

D'ailleurs, il en serait fini de la propriété privée des navires et cargaisons : bien commun de l'Humanité.
Les navires seraient uniquement commandés par le collectif des marins, en autogestion, qui y travaillent et qui s'assureraient de leur fiabilité ...


En attendant la rupture révolutionnaire, nous plaidons pour le contrôle syndical des navires, pour des normes internationales définies par les organisations de travailleurs-marins et la réappropriation du transport maritime par la population (sécurité, écologie, conditions de travail...).

 

Merci à J et à RJ pour les photos

M---gendarme.jpgflic-et-cargo.jpg

17 décembre 2011 6 17 /12 /décembre /2011 12:10

plage-souillee.JPG

 

 

Entendu sur France Info : http://www.franceinfo.fr/societe-cargo/cargo-echoue-la-plage-elle-est-jaune-normalement-la-elle-est-noire-475829-2011-12-18

 

G8env affNous étions une bonne soixantaine d'habitant-e-s locaux à nous être réunis hier soir, place de la Mairie à Etel. Beaucoup de questions restent en suspend. Pourquoi le bateau a-t-il été autorisé à partir en mer alors que l'avis de tempête était annoncé depuis plusieurs jours ? Ce navire de 109 mètres de long, battant pavillon maltais, en mer depuis 1982, était-il aux normes ? Combien de temps va prendre la dépollution ? Qui paiera ? etc...

 

Comme en 1978, avec le tanker Amoco Cadiz, en 1999 avec le pétrolier Erika, en 2000 avec le chimiquier Ievoli Sun : logique de profit = logique de mort !

Et, déjà, comme à chaque fois, les politiciens évoquent l'idée de définir de nouvelles normes de navigation, de légiférer... Simples moulinets de leurs petits bras le temps de l'émotion populaire... car rien, ou si peu, n'est fait : c'est qu'en milieu capitaliste, les Etats n'ont pas vocation à entraver les flux de marchandises, à freiner l'accumulation du capital...

 

Halte aux catastrophes capitalistes !

Pour la décroissance libertaire !

 

A l'appel d'habitantes et d'habitants locaux : depuis la Place de la mairie d'Etel, ce samedi 17 décembre 15h, MARCHE pacifique jusqu'à l'épave sur la plage de Kerminihy à Erdeven.

 

Reproduction ci-dessous d'un article qui relate la situation de

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 cargo-echoue.JPGC'est un spectacle impressionnant qu'offre depuis ce vendredi matin le vraquier maltais TK Bremen, jeté à la côte dans la nuit par la tempête qui a balayé la façade atlantique. Le navire, long de 109 mètres, est planté sur la plage d'Erdeven, près de la ria d'Etel, dans le Morbihan. Si la cargaison ne pose pas de problème puisque le bateau naviguait à vide, le carburant contenu dans ses soutes (180 tonnes de fuel et 40 tonnes) a provoqué une pollution. L'échouement a, en effet, entrainé des déchirures sur la coque, qui laisse s'échapper des hydrocarbures. La pollution est certes limitée, se cantonnant principalement autour du bateau, mais elle n'en demeure pas moins grave. Le fuel de propulsion est, en effet, très nocif pour les oiseaux marins et le TK Bremen s'est échoué dans une zone naturelle protégée. Des plaques d'hydrocarbures ont, par ailleurs, atteint ce matin la ria d'Etel, où se trouvent de nombreuses fermes ostréicoles. Pour les professionnels, le danger économique est majeur en cette période de fêtes de fin d'année, qui représentent le gros des ventes d'huîtres. Venue sur place ce midi, la ministre de l'Ecologie, Nathalie Kosciusko-Moriset, leur a apporté son soutien et indiqué que tous les moyens seraient mis en oeuvre pour lutter contre la catastrophe.

Il faudra peut-être découper la coque sur place

Sur zone, tous les moyens de secours disponibles sont mobilisés. Pompiers, gendarmes, marins, équipes de la sécurité civile... Le plan POLMAR de lutte contre les pollutions maritime a été déclenché par la préfecture du Morbihan et la préfecture maritime de l'Atlantique. Alors que des barrages flottants sont en cours de déploiement, des équipes ont été constituées pour commencer à nettoyer la côte. Aux premiers moyens mis en oeuvre dès l'accident survenu, des renforts sont attendus. La sécurité civile a, ainsi, mobilisé deux sections, soit 60 hommes, et débloqué des moyens pour équiper 150 personnes afin de lutter contre la pollution. Mais les opérations sont rendues difficiles en raison de la météo, qui demeure mauvaise, même si le gros de la tempête Joachim est passé. C'est pourquoi le pompage des soutes du TK Bremen depuis la mer a été écarté, au profit d'un pompage depuis la terre. De plus, le mauvais temps laisse craindre des difficultés pour maintenir les barrages flottants, sans compter la dispersion de la pollution, qui pourrait être aggravée dans les prochains jours par les marées (les coefficients vont augmenter). Au-delà de la nécessité d'empêcher la propagation des hydrocarbures, il convient également de traiter le navire, solidement planté sur la plage. Des investigations vont devoir déterminer quelle est l'étendue des dégâts et s'il est possible de dégager la coque. Dans le cas contraire, à l'image du Rokia Delmas échoué sur l'île de Ré en 2006, il faudra procéder au démantèlement sur place du navire, ce qui prendra de nombreux mois. Compte tenu des premières constations faites sur la coque, c'est malheureusement une piste qui a été évoquée par la ministre de l'Ecologie.

 Le navire avait tenté de se mettre à l'abri à Groix

plae-souillee-2.JPGLe TK Bremen s'est échoué vers 2 heures du matin. Il avait quitté le port de Lorient, dans l'après-midi d'hier, pour mouiller au nord de l'île de Groix. Il comptait y attendre l'amélioration des conditions météorologiques avant de reprendre sa route vers l'Angleterre. Mais le vieux cargo, construit en 1982, n'a pas été capable, face aux violentes rafales de vent, de tenir son mouillage. Il a donc commencé à dériver vers la côte. A 00H40, le TK Bremen a demandé assistance au Centre Régional Opérationnel de Surveillance et de Sauvetage (CROSS) d'Etel. Idéalement, le navire aurait pu être assisté par les remorqueurs portuaires de Lorient. Mais la tempête empêchait ceux-ci de tenter une sortie. Le CROSS a donc donné l'ordre au grand Remorqueur d'Intervention, d'Assistance et de Sauvetage (RIAS) Abeille Bourbon d'appareiller. Conçu pour assurer des sauvetages dans les pires conditions, le bâtiment, basé à Brest, avait pris comme d' habitude en cas de tempête son poste à Ouessant, de manière à pouvoir intervenir, en cas de problème, au plus près du dispositif de séparation du trafic maritime. Malheureusement, ce n'est pas dans le DST qu'on avait cette fois besoin de lui, mais au large de Lorient. Trop éloignée, l'Abeille Bourbon n'a pu arriver à temps. Le RIAS a toutefois rejoint la zone afin de pouvoir intervenir si la situation du TK Bremen, une fois échoué, venait à se dégrader. Si les conditions sont réunies, il pourra aussi, à la faveur d'une marée haute, tenter de le dégager. Quant à l'équipage, constitué de 19 marins, il a été évacué par la Marine nationale. Cette dernière a fait intervenir l'un de ses nouveaux hélicoptères Caïman Marine (version française du NH90 NFH), qui a réalisé à cette occasion sa première opération de sauvetage (la mise en service opérationnelle du Caïman Marine est intervenue le 8 décembre). Hélitreuillés, les marins du TK Bremen, sains et saufs, ont été évacués vers la base d'aéronautique navale de Lann-Bihoué, près de Lorient.
Une enquête a été ouverte. Les investigations ont été confiées par le parquet de Brest à la Gendarmerie maritime.

16 décembre 2011 5 16 /12 /décembre /2011 18:41

Selon le Télégramme du 16 décembre 2011 :

"Ria d'Etel. Les chantiers ostréicoles touchés par le fuel du cargo échoué

Dès l'aube, vendredi matin, les première traces de pétrole échapées du Cargo TK Bremen étaient visibles dans la ria d'Etel, qui compte 36 chantiers ostréicoles. Les professionnels ne peuvent que constater la pollution et commencer à nettoyer. Avec le vent et la marée, du goémon souillé et des boulettes de pétrole remontent sur les cales et menacent les bassins submersibles. Ifremer doit faire des analyses dans la journée, pour évaluer l'état sanitaire des huîtres. Un nouveau coup dur pour la filière ostréicole, à quelques jours des fêtes."

 

Sur la vidéo d'I télé, on voit bien ce cargo, battant pavillon maltais, dégueuler son pétrole. Les autorités l'ont étrangement autorisé à prendre la mer, malgré les avis de tempête... http://www.itele.fr/video/la-tempete-joachim-balaie-la-france-1


Une page facebook créée pour protester contre cette nouvelle pollution (Nous relayons cet appel en forme de "coup de gueule")

 

"Révoltons-nous contre les pollueurs en costard !

 

Non, nous n'irons pas ramasser le mazout, pas une miette. Ces enfoirés n'attendent que ca pour ne pas avoir à payer trop cher de pollution... Si l'on en ramasse, c'est pour mieux leur tartiner le derche et leur pognon ! Je vous propose autre chose : allons dénoncer les réels fautifs :  le destinataire ou l’expéditeur qui n'a pas voulu de frais de mouillage portuaire et l'a fait mouiller en pleine mer, l'armateur, tous les responsables administratifa de ce massacre. Bref, mobilisons-nous !

 

Vous en avez marre de tout ça ? Je vous propose déjà ce soir un acte symbolique : les pouvoirs publics ne veulent pas que l'on s'approche du rafiot, histoire de cacher les dégâts ?? Montrons leur que pour une fois, c'est le peuple qui fait la loi.

 

Rdv ce soir, à 20h place de la mairie, à Etel : il y a déjà un PC securité pompiers, avec des élus. Rdv ici, le max de monde, en tenue adéquate pour la pluie avec lampe torche, botte, banderole et moyen de com' si vous le souhaitez. Invitez le plus de monde possible et rendons-nous sur la plage du naufrage, il y en a pour 15min à travers dune. C'est pacifique : ni violence ni chambrage, juste l'indignation. Gardez votre calme et montrez votre détermination . Indignez-vous !"

 

On y croisera des membres du groupe Lochu...

28 novembre 2011 1 28 /11 /novembre /2011 11:49
Ouest-France du samedi 19 novembre 2011

Après s'être mis à l'eau, le 13 octobre, d'une plage du continent, un sanglier a traversé les eaux de la baie de Quiberon pour gagner, à toutes pattes, une plage de l'île de Houat, à 14 km en mer. Depuis, la bête restait introuvable. Jusqu'à jeudi soir. L'animal est repéré... à Belle Île. Mauvaise pioche : ici, la bête va avoir du fil à retordre : les 400 chasseurs sont sur le pied de guerre. Il faut l'abattre. Ils ne veulent pas courir le risque d'une invasion. Ce sanglier crawleur mériterait pourtant la palme de la traversée en Atlantique..."

chasseursCommentaires : Sur Belle-île, un seul sanglier et 400 chasseurs... Autant d'hommes et femmes portant fusils et tenues de camouflage... Qui prolifère ? Qui parasite ? Qui est la menace ?
Est-on sûr que la bêtise soit dans le cerveau de la dite bête... ?!?
Comme ça se voyait un peu trop (n'est-ce pas ?), il nous est expliqué dans l'article ci-dessous paru deux jours plus tard, pour nous "rassurer", qu'il y aura un "plan de chasse", c'est-à-dire que les 400 fêlés de la gâchette qui "sont sur le pied de guerre" (!) ne pourront tous y aller, ni tout de suite... Il faudra patienter un peu face à la terrrrrrible menace du cochon sauvage ! Pour le courageux animal, le résultat sera le même... C'est juste qu'il y aura des chasseurs frustrés de ne pas participer à la traque et au massacre. Pauvres petits !
Est-il devenu si incongru pour des îliens et îliennes de partager leur territoire avec des animaux  sauvages qui ont au moins leur gabarit ?
Contrairement à le chevrotine, le ridicule ne tue pas...

Pour notre part, nous préférons nous référer à la bonne camarade Louise Michel qui, dans ses mémoires, constatait : "Au fond de ma révolte contre les forts, je trouve du plus loin qu'il me souvienne l'horreur des tortures infligées aux bêtes.
(...) Et plus l'homme est féroce envers la bête, plus il est rampant devant les hommes qui le dominent."

 

 

Ouest France du lundi 21 novembre 2011

Le sanglier aperçu à Houat le 13 octobre et jeudi soir à Belle-Ile est l’objet de toutes les conversations. Pour l’instant, il n’est pas question de l’abattre sans plan de chasse. « Nous voulons rassurer toutes celles et ceux qui pensent que nous n’avons qu’une idée en tête : l’éliminer», précise Dominique Iliaquer, président de l'association de chasse de Belle-Ile. Mais son intrusion dans l’île pourrait ne pas être sans conséquences s’il venait à s’y reproduire avec une espèce proche, comme ce fut notamment le cas en Corse"

 

Commentaires : Ces gens-là, soudainement sensibles à la question écologique, seraient bien inspirés de lutter contre la prolifération automobile durant la saison estivale et pour que toutes les exploitations agricoles de l'île soient exclusivement biologiques...

Et sinon, depuis quand y a-t-il des cochons semi-sauvages qui se baladent à Belle-Ile comme en Corse ?

Il est vrai qu'il y a bien quelques lapins et ramasseurs de champignons... Sans doute, aux yeux des chasseurs, de drôles et embêtants cochons, même pas disciplinés,  empêcheurs de tuer à tout va...

 

 


 

26 novembre 2011 6 26 /11 /novembre /2011 14:31

Mercredi 23 novembre, alors que la lutte contre le train de déchets radioactifs à Valognes battait son plein, une vingtaine de personnes (dont des membres du groupe libertaire Lochu - Ferrer) se sont retrouvées en gare d'Auray, à l'appel du collectif Stop nucléaire 56 Trawalc'h, pour signifier leur solidarité et leur opposition au nucléaire civil et militaire :

   - solidarité avec les activistes antinucléaires tentant de bloquer le dangereux convoi radioactif d'Areva et devant faire face aux forces de l'Ordre dépêchées par l'Etat... qui n'ont pas hésité à frapper,

   - solidarité avec les populations des villes traversées par ce train et qui subissent des radiations à son passage,

   - solidarité avec les travailleurs et travailleuses de la Sncf en charge de la circulation du train, eux/elles-mêmes exposées.

Banderoles, slogans...

Une représentante des Renseignements Généraux, quelques gendarmes locaux et policiers avaient été mobilisés, au cas où nos intentions auraient été de bloquer les trains de voyageurs et voyageuses. Ce qui n'était pas le cas ! Le climat est donc resté relativement serein. Nous sommes resté-e-s une bonne heure...

Le rassemblement s'est fait un peu à l'arrach', compte tenu du changement de date de départ, décidé intentionnellement par Areva... Mais cette mobilisation a permis aussi à un militant de Stop nucléaire 56 Trawalc'h, de répondre aux interviews de radios locales et d'apporter une contre-information aux discours  pro nucléaires déployés par le gouvernement, de fait entériné par l'accord électoraliste PS / EELV qui n'évoque même pas la sortie du nucléaire...  

Le meilleur moyen d'arrêter l'accumulation et la circulation de déchets radioactifs demeure indubitablement l'arrêt immédiat du nucléaire

 

A Rennes, la nuit de jeudi à vendredi, c'est un bureau d'Areva qui s'est retrouvé privé d'électricité... (Cf. ce site)

 

Article de Ouest-France du 24 novembre 2011 :

jeudi 24 novembre 2011

Ils étaient une vingtaine à s'être symboliquement regroupés mercredi soir devant la gare.

Comme à Valognes

L'association Stop nucléaire 56 Trawalc'h compte environ 70 adhérents dans le département. Elle estime à 120 le nombre de ses sympathisants. « Depuis l'accident au Japon, on sent que ça bouge », confie l'un des militants basé à Auray. Ils sont venus de Vannes, Lorient, Pontivy pour se retrouver à la gare. « Il y a toujours eu un noyau de militants par ici, depuis la mobilisation à Erdeven, contre le projet d'une centrale nucléaire, dans les années 80. »

Solidaires

Par la voix de leur porte-parole Alain Rivat, les militants ont marqué leur solidarité avec les « citoyens allemands à qui on renvoie des déchets ultimes extrêmement dangereux. Nous sommes aussi solidaires des citoyens français qui ne sont pas informés de ces transports dangereux, et enfin solidaires des cheminots qui doivent mener ces convois. »

Regrets

Tous ont cependant regretté la tournure violente qu'a prise la journée d'hier. « Les militants à Valognes y allaient dans une démarche non violente... Ça a tourné au vinaigre. Il y avait un tel déploiement des forces de l'ordre. » Trois voitures de Morbihannais s'y étaient rendus en covoiturage.

 

 

22 novembre 2011 2 22 /11 /novembre /2011 20:37

Ce mercredi 23 novembre, un train chargé de déchets radioactifs partira depuis Valognes, dans le Cotentin, vers l'Allemagne. Parce que ce transport est à hauts risques, les populations et les élus des villes et bourgs qui vont être traversés ne sont pas informés, même la majeure partie du personnel Sncf n'est pas tenue au courant. Alors que le débat politique fait rage autour de la question nucléaire, des déchets très dangereux continuent à s'accumuler... et à circuler. Aussi, pour mettre à jour ce trafic, mais aussi en écho aux luttes allemandes contre le nucléaire, une journée d'actions et manifestation est organisée à Valognes pour bloquer symboliquement le train. (cf : http://valognesstopcastor.noblogs.org/) Stop nucléaire 56 trawalc'h organise un rassemblement de soutien à cette initiative dans la gare de Auray, mercredi 23 novembre, à partir de 18h. Banderole, tracts... etc...

 

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Alors que se tient à proximité un camp antinucléaire et autogéré, la ville de Valognes voit une partie de ses rues bouclées par la mairie et la Préfecture toute la journée de mercredi... Pressentant une forte mobilisation, Areva a avancé d'un jour le départ du train de déchets radioactifs. Le départ était prévu jeudi 24, ce sera donc ce mercredi 23 ! (Cf ce communiqué)
Liste de slogans antinucléaires : cliquez ici !

20 novembre 2011 7 20 /11 /novembre /2011 21:02

http://valognesstopcastor.noblogs.org/?p=621

Les "CASTOR" sont ces containers de déchets nucléaires qui sont la cible et le symbole d'une opposition déterminée et féroce contre le nucléaire et la société qui le faire vivre.

Nous rentrons dans une semaine importante. En Allemagne, des dizaines de milliers de militant-e-s se préparent à rentrer à nouveau en "confrontation" avec le nucléaire et donc à s'opposer à la circulation de ce train chargé de "CASTOR" et surtout à son arrivée à Gorleben dans le Wendland.

En Normandie, à Valognes (nord-Manche) un camp et une action d'interposition et "d'interférence" avec le convoi sont prévus. Sentant la menace, Areva avance la date de départ du train : il partira mercredi 23 nov à la mi-journée.

Nous serons au rendez-vous !

Nous ne sommes pas surpris-es de la décision de Areva et de la SNCF optant pour un départ anticipé du train CASTOR en partance pour Gorleben. Nous signifions il y a quelques semaines : concrètement, ces trois jours de camp visent tout autant à nous permettre d’anticiper un départ avancé du train qu’à se donner le temps de penser collectivement la suite, de penser les différentes pratiques et de les mettre en musique.

Le camp de Valognes commence donc dès demain lundi à 10h. Notez le numéro de tel de l'infoline pour connaître le lieu dès demain à 8h : 06 28 98 43 83

Enfin, si vous ne pouvez venir qu'un jour, c'est bien mercredi 23 nov, dès 10h, qu'il faut venir !

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Infos pratiques : http://valognesstopcastor.noblogs.org/?page_id=316

S’organiser pour venir : transport, covoiturage : http://valognesstopcastor.noblogs.org/post/2011/11/08/venir-a-valognes/

LE TRAIN DE DECHETS NUCLEAIRES CASTOR NE PASSERA PAS COMME CA !

Amplifions la lutte et terrassons le nucléaire, ici comme dans tous les
pays !

Qui sommes-nous ?

Nous sommes des militant-e-s anarchistes et/ou anti-autoritaires, engagé-e-s dans les luttes sociales, syndicales, écologistes, féministes, anti-racistes, antifascistes, internationalistes.

Nous faisons de notre mieux pour faire vivre et diffuser les idées et pratiques libertaires à Vannes et aux alentours.

Organisons-nous et luttons pour l'émancipation de toutes et tous !

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Agenda

Jeudi 23 mars : Cinéma Ti Hanok (Auray), 20h, Ciném'anar avec le film "La Salamandre" d'Alain Tanner (1971) ; librairie vagabonde sur place

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Vendredi 24 mars : salle Hélène Branche, 10 rue du Penher (Auray), 20h15, Rencontre-débat "Le travail : de l'exploitation à l'émancipation" avec notre invité Simon Luck ; librairie vagabonde sur place

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pour l'instant rien, mise à jour bientôt