Un membre du groupe Lochu était présent à Callac samedi dernier et fait un petit compte-rendu de la journée :
" J'y étais avec des camarades de Lorient, notamment du Collectif Antifasciste Morbihan (CAM) et quelques sympathisants.
Nous sommes arrivés à Callac vers 13h environ. Il y avait déjà un petit peu de monde. La scène était montée, le barbecue pour les galettes-saucisses était déjà bien actif haha. Quelques stands en vrac : le Collectif de Vigilance Antifasciste 22, CGT, Solidaires, le Collectif de Soutien aux Sans-Papiers du Trégor-Goëlo/Lannion, l'association "Parlons Trans" (asso trans' brestoise). Sous le toit de l'espace Kan An Dour (où se déroulait le rassemblement puis Fest Deiz), on pouvait voir pas mal de drapeaux d'organisations différentes : des syndicats (cités + haut), Vigilance et Initiatives Syndicales Antifascistes (VISA), Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA), War-Sav (gauche indépendantiste bretonne), Jeunes Révolutionnaires (groupe de jeunes maos).
Vers 14h environ, les prises de paroles ont commencé sur la scène, avec dans l'ordre : les indépendantistes breton-ne-s (qui ont fait une intervention bilingue français-breton, dispo sur le web), le CVA 22 (texte dispo sur leur Facebook), Solidaires Bretagne, la CGT 22 (je crois), la mairie et des élu-e-s (qui s'est faite huée quand l'adjointe au maire a remercié les keufs d'être présents), des associations d'aide aux réfugié-e-s puis des habitant-e-s de Callac (qui ont parlé de leur initiative de jardins partagés dans le village en collaboration avec des réfugié-e-s) et enfin les "sœurs de la perpétuelle indulgence" (sorte de parodie d'ordre de religieuse qui ont eu un discours anti-raciste, antifasciste et anti-patriarcal, je ne connaissais pas, désolé si je suis approximatif).
Autour de 15h, un cortège se forme avec une grosse partie des personnes présent-e-s (les médias disent autour de 700 personnes) : à l'avant un black bloc se forme avec des banderoles anti-fascistes et anti-frontières, derrière la manif est + "classique" avec des syndicats, partis politiques, familles, fanfare, etc. Nous avançons vers la mairie, où sont rassemblé les fachos, ce n'est pas très loin à vol d'oiseaux. Nous sommes bloqué-e-s une 1ère fois par les Gendarmes Mobiles (GM) qui bloquent 2 rues devant nous, le bloc décide d'avancer quand même et se heurte aux flics, ça ne passe pas. Un peu + haut, une autre rue n'est pas bloquée par les GM. La manif décide après un (relativement) long moment de se rediriger vers cette rue non-gardée (laissant probablement le temps aux GM de se redéployer pour bloquer en haut de cette rue). Nous montons la rue et, là encore, nous sommes bloqué-e-s par les GM. Le bloc continue quand même mais cette fois les keufs répondent : grenades lacrymos et grenades assourdissantes (rien de grave, pas de blessé-e-s, juste nos yeux pour pleurer). Nous reculons, les GM avancent, après plusieurs charges successives, nous sommes repoussé-e-s vers notre point de départ, c'est-à-dire le parking de l'espace Kan An Dour. Malgré les quelques lacrymos, la manif est restée festive et combative. Par exemple : une fois que les GM nous ont fait reculer jusqu'au parking, la fanfare (qui représente le côté "familial" de la manif) s'est retrouvée quasiment à l'intérieur du bloc avec les totos, ce qui a un peu brisé la séparation entre le côté "classique" et le côté "combatif" qui était pourtant bien marqué pendant le début de la manif.
Après nous être changé, nous sommes parti assez tôt de Callac (un peu avant 17h) donc je ne pourrais pas parler du reste de la journée.
La petite victoire de la journée est que nous étions plus nombreux/nombreuses que les fachos. On a pu voir aussi que la jeunesse était bien combative et déter, ça fait plaisir ! Cependant en terme de tactique pour la manifestation c'est plutôt un échec : nous n'avons pas pu aller mettre la pression sur les fachos, leur montrer qu'ils ne sont pas les bienvenus ici comme ailleurs.
Donc un bilan en demi-teinte à mon avis.
Pour finir, je reprend les mots du camarade du groupe Nomade de la Fédération Anarchiste :
"En Bretagne comme partout, riposte antifasciste ! Solidarité internationale !" "
Quelques collectifs/associations citées dans l'article que l'on estime intéressants de vous partager :
Ce mardi 13 janvier, un nouveau groupe d'extrême droite, récupérateur et manipulateur comme il se doit, avait décidé d'organiser un rassemblement à Vannes contre la prétendue islamisation de l'Europe.
Craignant des troubles à l'ordre public, la Préfecture a décidé d'interdire les deux rassemblements, sous peine de sanctions pénales.
Un site d'informations relayant les thèses de cette extrême-droite a trouvé malin de sous-entendre que la "contre manifestation (...)" laissait "supposer un soutien à l’islamisme". Or l'appel du CVED précisait "non à la récupération nauséabonde des cadavres de Charlie Hebdo et autres victimes du fascisme islamiste". Mais, pour nous, groupe Lochu, qui sommes athées et anticléricaux, donc contre toutes les religions, y compris musulmane, laquelle n'est à nos yeux, ni moins, ni plus oppressive que les autres, il est cocasse de voir que ce qui caractérise en premier lieu l'extrême-droite reste la malhonnêteté.
D'ailleurs nous avons bien compris que leur rejet de l'islam est un rejet uniquement centré sur cette religion, alors que l'oppression est pourtant exercée par tous les systèmes religieux. De plus, il est un faux nez de leur racisme pour rejeter, par amalgame, tou-te-s les immigré-e-s et personnes d'origines "étrangères". Or, nous, libertaires, trouvons bien plus riche de vivre dans une société fondée sur la diversité, au milieu d'une mosaïque.
Enfin, nous savons bien que le problème social, c'est le capitalisme, générant la misère à côté du luxe le plus insultant... qui entraîne les replis religieux et xénophobes, jusqu'au fanatisme, comme réponses illusoires. Or la véritable opposition à l'exploitation capitaliste, c'est la lutte pour l'autogestion, pas la nation, ni la « guerre sainte ».
Antifascistes, antireligieux, anticapitalistes, contre le patriarcat, tant qu'il le faudra !
Le préfet a interdit deux manifestations prévues ce soir craignant des débordements. L'une se faisait à l'appel de mouvements d'extrême droite et la seconde d'extrême gauche.
Lundi en fin d’après-midi, le préfet du Morbihan a pris un arrêté interdisant deux manifestations qui devaient être organisées ce mardi soir à Vannes. Elles n’ont pas eu lieu.
La première a été lancée par le collectif « Lucide Breizh ». Sur Facebook, le collectif, proche d’Adsav, un mouvement nationaliste breton, appelait à un rassemblement contre l’islamisme. La seconde manifestation, pour contrer la première, était organisée par le collectif antifasciste du Morbihan.
Une quinzaine de policiers
Une forte présence policière a été mise en place, dès 19 h, dans un premier temps autour des halles de Vannes. Ce déploiement des forces de l’ordre n’a pas dissuadé une trentaine de personnes, du collectif antifasciste, de se rassembler. Pas moins de 15 policiers en tenus et de la brigade anticriminalité ainsi que des motards étaient postés à différents endroits de la ville.
Sur le port, à 20h, aucun membre du collectif "Lucide Breizh" ne s'est rassemblé. À 20 h 30, il n’y avait plus de présence policière."
Le massacre de ce mercredi est une attaque terroriste qui est venue couronner les attaques incessantes dont Charlie a fait l'objet par les différentes religions, par certains politiciens et même par l’État français.
Tous ont essayé de tuer la liberté de penser, de dire, d'écrire, de dessiner, en multipliant les procès pour étouffer le journal. Pour faire taire toute critique, à commencer par celle des religions. Celles-ci sont des projets politiques d'asservissement, dont les femmes sont les premières victimes.
Charlie Hebdo n'a jamais reculé.
Il est plaisant d'entendre le chef actuel de l’État français reconnaître que cette "attaque terroriste vise au cœur de la France" ; nous espérons bien que la liberté totale de penser et de le dire soit au cœur de toutes et de tous. La sensibilité anarchiste de plusieurs journalistes de Charlie Hebdo était de notoriété publique, et trouve ainsi un écho dans l'hommage qui leur est rendu.
Le commando assassin de Charlie Hebdo a voulu montrer aux Musulmans qu'il pouvait avec succès attaquer la critique de la religion, et la vaincre. Ils ont échoué : les Musulmans, dans leur grande majorité, réprouvent ce lâche attentat. Même si l'extrême droite, par quelques provocations, s'est empressée d'apporter son soutien à la stratégie islamiste intégriste.
Les appels à "l'unité nationale" voudraient faire croire que la « France » est attaquée. Or, seule, la liberté de la presse l'a été. Cette manipulation est un écran de fumée qui vise à masquer que la société française est de plus en plus inégalitaire et liberticide. Cette tactique est en elle-même une attaque contre la liberté de penser et veut transférer l'émotion soulevée au seul profit de la France néo-libérale et de ses institutions.
D'ailleurs, de nombreux élus aux larmes trompeuses, vont profiter de cette attaque terroriste contre la liberté, pour la détruire encore plus en aggravant les lois dites anti-terroristes et en augmentant les moyens répressifs de l’État. Or, ces mêmes lois ont surtout servi à réprimer l'opposition (Tarnac) et les luttes sociales (Sivens, Notre-Dame-des-landes, l'opposition au nucléaire, etc, etc...). Contre ça aussi, Charlie Hebdo s'était engagé !
En 1996, à Lorient, des journalistes et dessinateurs de Charlie Hebdo avaient participé à notre action contre le financement public de la venue du Pape à Sainte Anne d'Auray et contre son discours d'Ordre Moral. D'autres ont collaboré au journal le Monde libertaire.
Nous pleurons aujourd'hui la mort de plusieurs de nos compagnons de route, de nos frères en idées. Notre tristesse se tourne en révolte et en résistance contre toutes les dictatures, y compris contre la dictature rampante du néo-capitalisme. Ils nous laissent pour défendre la liberté, cette liberté pour laquelle ils ont été tués.
Le rappeur et militant antifasciste grec Pavlos Fyssas, plus connu sous le nom de Killah P, a été froidement assassiné par un membre du parti néo-nazi Aube Dorée ce mardi. Il a été poignardé au niveau du cœur devant de dizaines des personnes, avec la complicité des forces policières qui ont refusé d’intervenir.
Cet assassinat intervient cinq jours seulement après l’attaque meurtrière d’Aube Dorée contre des militants communistes. Ces événements font partie d'une longue série d'agressions, de ratonnades et d'assassinats d'immigrants et de militants antifascistes.
Dans un pays où le taux de chômage atteint 28%, où la plupart des travailleurs sont au chômage technique, où 20% de la population vit sous le seuil de pauvreté, les néonazis en pleine collaboration avec le gouvernement grec poursuivent une attaque contre « l’ennemi intérieur ». Tout travailleur qui nebaisse pas la tête devant les attaques du capital, tout immigrant qui essaie gagner sa vie, toute femme qui défend ses droits, toute résistance contre lapolitique gouvernementale est qualifiée « d’ennemi intérieur ».
L'Aube Dorée est devenu l’amortisseur parfait de la colère populaire née du désastrehumanitaire provoqué par le gouvernement et la Troïka.
En France aussi l'extrême droite profite du contexte social et économique pour désigner des boucs émissaires et détourner la colère des classes populaires des injustices du capitalisme.
Le gang d’assassins a « bien » choisi les dates des attaques. Au moment où les enseignants menacés de licenciement descendent dans la rue, avec uneparticipation à la grève qui monte à 90%, au moment où les travailleurs d’autres secteurs rejoignent les enseignants en lutte, les néonazis jouent le seul rôle qu’ils connaissent depuis 70 ans : celui de l’écrasement de chaque voix libre. La mort de Pavlos Fyssas ne doit pas rester vaine.
Elle rend plus nécessaire encore la lutte antifasciste et la lutte des travailleurs contre le gouvernement, la Troïka et l’Aube Dorée, le bras dur du capitalisme. Les meurtres de Clément Méric et Pavlos Fyssas doivent être les derniers des criminels fascistes et néonazis.
Ce dimanche 23 juin, une trentaine de personnes se sont retrouvées à Vannes pour rendre hommage à Clément Méric. Des affichettes à l'effigie de Clément appelant à combattre le fascisme avaient été confectionnées ; une demie douzaine de drapeaux noirs, 1 drapeau du syndicat Solidaires et 1 CGT déployés. L'air était respirable : absence de flics visibles et ... de drapeaux de partis politiques !
Porte St Vincent, face le port, près des terrasses quasi bondées dans cette rue piétonne, trois discours ont été prononcés. Le nôtre (cf ce texte), celui de l'appel à la manif "unitaire" de Paris et ailleurs, par une militante Solidaires, celui d'un militant syndicaliste révolutionnaire dénonçant la récupération de la mort de Clément Méric par des partis politiques, notamment par le PdG (Parti de Gauche) et paru sur Indymedia Nantes. Ensuite deux prises de paroles spontanées ont eu lieu. Nous n'avons pas défilé, la pluie est arrivée. Cette mobilisation était à faire sur Vannes : ville où les réacs des manifs anti mariage gay et lesbien ont été actifs.Nous l'avons faite !
Plusieurs personnes nous ont remercié, trois ont montré leur hostilité...
Nous sommes là en mémoire de Clément Méric, antifasciste, syndicaliste, libertaire et militant de la cause animale, mort sous les coups de membres de l'extrême-droite mercredi 5 juin.
Nous, groupe libertaire Lochu, clamons haut et fort que nous poursuivrons nos combats qui, de fait, étaient ceux de Clément, ce qui nous paraît être le meilleur hommage que nous puissions lui rendre. Clément vivra dans nos combats.
Si nous dénonçons les agressions et discours fascistes, racistes, sexistes et homophobes, nous n'oublions pas que ceux-ci trouvent leur source dans l'aggravation de la crise du capitalisme qui jette un nombre considérable de personnes dans la misère et la précarité. En ce sens, les gouvernements successifs (dont l'actuel) portent une lourde responsabilité à la fois en soutenant les logiques capitalistes, en tenant des discours sécuritaires avec leur mise en pratique, et en laissant se développer les groupuscules fascistes violents, leur garantissant une relative impunité... Lesquels groupuscules peuvent servir de supplétifs aux forces de police, selon les besoins du pouvoir.
Nous entendons aussi nous démarquer des récupérations de la mort de Clément Méric par les partis politiques à des fins électorales, niant son combat. En effet, le fascisme ne se combat pas dans les urnes mais dans la rue, sur les lieux de travail et plus largement partout où l'on vit.
Derrière le fascisme, il y a le Capital... et pour servir le Capital, il y a l'Etat-nation, avec ses structures hiérarchiques et son union fictive entre exploités et exploiteurs.
Le fascisme est avant tout une idéologie liée à un pouvoir central fort. Il est donc compatible avec la "démocratie" actuelle.
A sa loi du plus fort, nous opposons l’entraide et l’égalité. A son autoritarisme, nous opposons la liberté. A sa morale, nous opposons l’émancipation.
L'autogestion généralisée de la société nous semble être la meilleure réponse à l'exploitation capitaliste, à la domination de l'Etat et du patriarcat... et donc au fascisme.
Professeur de droit et d'économie, Etienne Chouard a eu son heure de gloire lors du référendum sur le Traité de constitution européenne (TCE) en 2005 par son démontage argumenté de ce TCE, relayé notamment dans les réseaux d'Attac. Sa contribution au "non" sur une base anti-libérale est indéniable, semble-t-il. Fort de cette notoriété acquise, il a continué à réfléchir sur ce que pourrait être une "véritable" démocratie, en tout cas meilleure que l'oligarchie actuelle, notamment via l'élection par "tirage au sort" et la révocabilité des élu-e-s...
Mais sa critique du "système" l'amène de plus en plus à échanger avec une autre frange prétendûment "anti système" : une certaine extrême-droite incarnée entre autres par Alain Soral, Thierry Meyssan, etc... S'il prétend ne pas se reconnaître dans les thèses fascistes et antisémistes, il juge bien (trop) souvent "intéressants" certains auteurs.
Voici quelques éléments à charge. A chacun-e de se faire son opinion. La nôtre est faite (par la durée et la fréquence des liens échangés entre ces insupportables personnages).
A propos du film élogieux consacré au révisionniste et antisémite Faurisson, il s'adresse ainsi au réalisateur "Paul-Éric, vous êtes courageux", commentaire publié en bonne place sur le site du film.
Sur l'immigration, compte tenu de ses propos, on trouve une vidéo de lui sur le site "Français de souche" ainsi que sur le site du FN de l'Indre.
Il fait des conférences en tandem avec l'ultra-réactionnaire Marion Sigaut d'Egalité et Réconciliation (groupe d'Alain Soral).
Parmi beaucoup d'autres déçus, un des anciens "fans" d'Etienne Chouard, un militant antinucléaire, se désolidarise, rapport à cette ambigüité : http://sanurezo.org/spip.php?article141
Etienne Chouard intervenait aussi dans le film "Dédale" sur la situation grecque. D'autres intervenants, dont Yannis Youlountas, en découvrant ses liens et en l'entendant les justifier, ont demandé à ce que sa contribution soit ôtée du film : http://youlountas.net/spip.php?rubrique84&lang=fr
Ce qu'il y a de gênant, c'est que l'aura dont bénéficie Etienne Chouard, notamment au sein de la gauche "critique", due à son travail de fond par ailleurs, apporte du crédit à des militant-e-s et groupes d'extrême-droite lorsqu'il déclare qu'ils sont "intéressants", voire lorsqu'il travaille avec eux. Il accorde même le titre à certains de "résistants nationaux"... dont Marine Le Pen ! Il ne semble pas gêné de discuter avec ces personnes, comme si c'était un simple échange d'arguments, comme si toutes les opinions se valaient : anti-raciste / raciste, égalité femmes-hommes / masculinisme, etc... Or les idées d'extrême-droite, fussent-elles habillées dans un supposé anti-capitalisme, se traduisent dans les faits par des agressions physiques, et si elles étaient érigées en système : par une féroce répression et même par la guerre.
Non, toutes les idées ne se valent pas.
Comment expliquer ces passerelles ? ces dérives ? Quoiqu'ils s'en défendent, tous les "souverainistes", de droite et de gauche, libéraux ou staliniens, font l'apologie de l'Etat-nation, vision hiérarchique des sociétés humaines et union fictive entre exploités et exploiteurs... (jusqu'au fumeux "gouvernement d'union nationale"). Et donc, parfois, ils se rencontrent et se découvent des atomes crochus...
Une sombre dérive depuis suffisamment longtemps pour que l'on soit particulièrement distant et méfiant. Sombre Etienne Chouard.
* Nous avons les liens des sites fachos sur lesquels on retrouve les traces d'Etienne Chouard, mais pour ne pas leur faire de publicité, nous ne les publions pas (il ne faut pas exagérer). Ceux, celles qui ne nous croiraient pas sur parole peuvent faire leur recherche...
Sur Lorient, des partis de gauche (dont le PS 56) et syndicats nous ont convié à la création d'un Collectif de Vigilance Citoyenne contre le racisme, l’homophobie, la transphobie, la xénophobie, le fascisme, les idées réactionnaires et nauséabondes d’extrême-droite, etc... à la suite du meutre politique de Clément Méric.
Nous leur avons adressé la réponse suivante :
"Nous ne participerons volontairement pas à votre collectif.
D'une part parce que nous sommes déjà impliqué-e-s dans le CVED 56 (comité de vigilance contre l'extrême droite) qui existe depuis + de 3 ans. Le CVED fait ainsi le point et une veille sur les forces fascistes groupusculaires existant en Bretagne et dans le Morbihan. Avant les assises bretonnes sur l'immigration dans un hôtel à Vannes en juin 2012, co-organisées par Jeune Bretagne (identitaires), Adsav, Riposte laïque et un autre groupuscule facho, le CVED a collé affiches et autocollants dans toute la ville, pour leur montrer qu'ils n'étaient pas en terrain conquis (nous ignorions où allait avoir lieu leur meeting).
D'autre part et surtout, parce que le PS, parti au pouvoir, est dans le collectif. Or celui-ci pratique une politique brutale à l'encontre des mouvements sociaux (répressions violentes au Chefresnes (Manche) en 2012 contre des militant-e-s antinucléaires et à NDDL par ex), et relativement douce quand la droite et l'extrême-droite sont dans la rue (lors des "débordements" par les ultras de la droite dans les manifs anti mariage pour tous par ex). Parce que le PS au pouvoir expulse en masse (dont encore et toujours des enfants). Cf. le communiqué de RESF (réseau éducation sans frontières) ci-dessous. Les expulsions, il y a ceux qui en parlent (le FN) et il y a ceux qui les font (UMP, PS) quand ils sont au pouvoir. On peut même parler de "racisme d'Etat".
L'Histoire a montré que les partis, lorsqu'ils sont au Pouvoir, quelle que soit leur couleur, laissent libre-cours aux exactions d'extrême droite car elles contraignent une partie du mouvement social à y faire face et du coup absorbent une partie de la contestation. Les gouvernants ne répriment en général que certains "excès" d'extrême-droite, de plus à fleuret moucheté. C'est cette impunité relative, mais connue des groupuscules nazillons, qui est la porte ouverte aux agressions fascistes. A Lyon, dans la ville du PS Collomb, elles sont récurrentes. Ainsi, c’est la police de l'Etat qui depuis des mois laisse prospérer les groupuscules fascistes, réprime le mouvement antifasciste et anticapitaliste, avec notamment la récente arrestation préventive à Lyon de 25 antifascistes venus combattre les néonazis, qui eux étaient protégés par la police « républicaine ». Tout se passe comme si les gouvernements de droite et gauche utilisaient les groupes fascistes comme supplétifs de la police pour reconquérir la rue.
Enfin, il nous est difficile de ne pas voir une tendance chez beaucoup à récupérer le combat antifasciste de Clément Méric qui, lui, ne le dissociait pas du combat contre le Capital et contre les partis et syndicats "d'accompagnement" qui s'y associent. En effet, la montée des violences d’extrême-droite a tout à voir avec l’aggravation de la crise du capitalisme...
Nous ne nous associerons donc pas à vos initiatives.
Il appartient au parti au pouvoir de s'expliquer... ainsi qu'à ceux qui le suivent de près ou de plus ou moins loin."
Quel candidat à la présidentielle française de 2012 a pu déclarer : "Je ne peux m’engager à ne jamais utiliser d’arme nucléaire contre quelque peuple que ce soit" ?
Avant de répondre, examinons le sens de cette formule. Ce type (puisque c'est un homme) assume d'avance qu'il serait prêt à éradiquer un peuple tout entier : le gouvernement qui lui a déclaré la guerre et ses militaires évidemment mais aussi la population dans son ensemble (les pro-gouvernement mais également les opposants, les indécis, les enfants, les vieillards, les prisonniers...), l'infrastructure civile du pays visé, son architecture et ses oeuvres d'art... Les animaux, forêts et lacs seraient aussi emportés par le feu nucléaire. Les survivants - humains, animaux, plantes - et leurs descendants auraient à se débattre avec la radioactivité qui en résulterait... laquelle se répartirait petit à petit aux pays voisins... puis à tout le globe.
Ce fou qui revendique la dissuasion nucléaire, au nom de la paix évidemment mais aussi pour "conforter la puissance de la France"... c'est Jean-Luc Mélenchon !
Evidemment, sa formule peut être reprise par toutes les autres composantes politiques favorables à la folie de la soit-disant "dissuasion" nucléaire (PS, UMP, MPF, FN...). Laquelle est complètement inadaptée aux "nouvelles menaces" auxquelles on prétend que le pays serait exposé... Même un ancien ministre de la Défense français (de 1985 à 1986), Paul Quilès, déclare avec un général de l'Armée de l'air, Bernard Norlain, "Arrêtez la bombe !" titre d'un ouvrage qui vient de sortir... après avoir déjà écrit l'an passé "Nucléaire, un mensonge français : réflexions sur le désarmement nucléaire".
Comment expliquer qu'un individu comme Mélenchon soit prêt à assumer le feu nucléaire si ce n'est le goût du pouvoir ? Et c'est derrière ce fêlé que se fédère la gauche de la gauche ? Qu'en pensent ses militant-e-s, ses électrices et électeurs ?
Décidément et définitivement, nous n'en sommes pas !
Lire également Le parti du peuple en marche (Monde libertaire 1706, 16-22 mai 2013) qui analyse le phénomène JLMélenchon...
Voyage sur un missile - Une scène de Docteur Folamour (ici le film en entier)
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Agenda
Jeudi 23 mars : Cinéma Ti Hanok (Auray), 20h, Ciném'anar avec le film "La Salamandre" d'Alain Tanner (1971) ; librairie vagabonde sur place
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Vendredi 24 mars : salle Hélène Branche, 10 rue du Penher (Auray), 20h15, Rencontre-débat "Le travail : de l'exploitation à l'émancipation" avec notre invité Simon Luck ; librairie vagabonde sur place