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blog - Vannes & alentours

Réponse à un projet de collectif antifasciste sur Lorient

Sur Lorient, des partis de gauche (dont le PS 56) et syndicats nous ont convié à la création d'un Collectif de Vigilance Citoyenne contre le racisme, l’homophobie, la transphobie, la xénophobie, le fascisme, les idées réactionnaires et nauséabondes d’extrême-droite, etc... à la suite du meutre politique de Clément Méric.

 

Nous leur avons adressé la réponse suivante :

 

"Nous ne participerons volontairement pas à votre collectif.

D'une part parce que nous sommes déjà impliqué-e-s dans le CVED 56 (comité de vigilance contre l'extrême droite) qui existe depuis + de 3 ans. Le CVED fait ainsi le point et une veille sur les forces fascistes groupusculaires existant en Bretagne et dans le Morbihan. Avant les assises bretonnes sur l'immigration dans un hôtel à Vannes en juin 2012, co-organisées par Jeune Bretagne (identitaires), Adsav, Riposte laïque et un autre groupuscule facho, le CVED a collé affiches et autocollants dans toute la ville, pour leur montrer qu'ils n'étaient pas en terrain conquis (nous ignorions où allait avoir lieu leur meeting).

D'autre part et surtout, parce que le PS, parti au pouvoir, est dans le collectif. Or celui-ci pratique une politique brutale à l'encontre des mouvements sociaux (répressions violentes au Chefresnes (Manche) en 2012 contre des militant-e-s antinucléaires et à NDDL par ex), et relativement douce quand la droite et l'extrême-droite sont dans la rue (lors des "débordements" par les ultras de la droite dans les manifs anti mariage pour tous par ex). Parce que le PS au pouvoir expulse en masse (dont encore et toujours des enfants). Cf. le communiqué de RESF (réseau éducation sans frontières) ci-dessous. Les expulsions, il y a ceux qui en parlent (le FN) et il y a ceux qui les font (UMP, PS) quand ils sont au pouvoir. On peut même parler de "racisme d'Etat".


L'Histoire a montré que les partis, lorsqu'ils sont au Pouvoir, quelle que soit leur couleur, laissent libre-cours aux exactions d'extrême droite car elles contraignent une partie du mouvement social à y faire face et du coup absorbent une partie de la contestation. Les gouvernants ne répriment en général que certains "excès" d'extrême-droite, de plus à fleuret moucheté. C'est cette impunité relative, mais connue des groupuscules nazillons, qui est la porte ouverte aux agressions fascistes. A Lyon, dans la ville du PS Collomb, elles sont récurrentes. Ainsi, c’est la police de l'Etat qui depuis des mois laisse prospérer les groupuscules fascistes, réprime le mouvement anti­fasciste et anti­capitaliste, avec notamment la récente arrestation préventive à Lyon de 25 anti­fascistes venus combattre les néo­nazis, qui eux étaient protégés par la police « républicaine ». Tout se passe comme si les gouvernements de droite et gauche utilisaient les groupes fascistes comme supplétifs de la police pour reconquérir la rue.

Enfin, il nous est difficile de ne pas voir une tendance chez beaucoup à récupérer le combat antifasciste de Clément Méric qui, lui, ne le dissociait pas du combat contre le Capital et contre les partis et syndicats "d'accompagnement" qui s'y associent. En effet, la montée des violences d’extrême-droite a tout à voir avec l’aggravation de la crise du capitalisme...

Nous ne nous associerons donc pas à vos initiatives.

Il appartient au parti au pouvoir de s'expliquer... ainsi qu'à ceux qui le suivent de près ou de plus ou moins loin."

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