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25 février 2009 3 25 /02 /février /2009 22:51
GUILLOUX, Joseph, Henri
Né à Inguigniel (Morbihan) le 15 mars 1887 – mort le 2 janvier 1949
Courtier en librairie - Lille (Nord)

Lors des élections législatives de 1914, Joseph Guilloux avait été avec Albéric Poissonnier, candidat abstentionniste dans la 3è circonscription de Lille où il était courtier en librairie et militant anarchiste. Joseph Guilloux est mort à Inguigniel le 2 janvier 1949.

Sources : AD Nord M37/74 – Etat civil d’Inguigniel = Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier…, op. cit. //


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Emile Masson
Le 28 juillet 1869, naissance d'Emile MASSON, à Brest.
Militant, écrivain et propagandiste socialiste libertaire breton.
Issu d'un milieu modeste, il fait des études assez brillantes et obtient une licence de philosophie à la Sorbonne (Paris) et une autre d'anglais. Epoque où il fréquente les milieux socialistes révolutionnaires, anarchistes et antimilitaristes. Il prend notamment part aux "Universités populaires". Après avoir été répétiteur à St-Brieuc, il enseigne à Loudun, à Saumur (la philosophie), puis à Pontivy (l'anglais) de 1904 à 1921. En 1908, il entretient une correspondance avec Jean Grave et commence à s'intéresser à la langue bretonne par laquelle il voit un moyen de faire pénétrer un socialisme libertaire (et non jacobin) dans le milieu prolétaire breton. Il commence à publier "Rebelles", contes "anarchico-bretons", puis écrit divers articles pour les "Temps Nouveaux" ainsi que pour les journaux de la "Fédération Régionaliste Bretonne" et du "Parti Nationaliste Breton", mouvements auxquels il apporte sa collaboration estimant que la liberté de l'individu passe par la réapropriation de son identité et de sa culture (s'opposant de fait aux socialistes jacobins mais aussi à certains libertaires). Il traduit ainsi une brochure d'Elisée Reclus "A mon frère le paysan" en dialectes léonard et vannetais. Ami de Gustave Hervé, socialiste révolutionnaire du journal "La Guerre sociale" (il rompra avec lui lors du revirement de ce dernier en 1914), il impulse une propagande socialiste et antimilitariste en breton, trouvant également un appui dans les militants Pierre Monatte et François Le Levé. De janvier 1913 à juillet 1914, il édite ainsi en breton et français la revue mensuelle d'éducation paysanne "Brug" Bruyères.
Traumatisé par la guerre, il refusera de se laisser entraîner dans la mêlée belliqueuse.
Il meurt à Paris, le 9 février 1923.
Ces derniers ouvrages sont : "Le livre des Hommes et leurs paroles inouïes"(1919) et " L'Utopie des îles bienheureuses dans le Pacifique en 1980"(1921).

A l'initiative de l'association Liber-Terre de Bieuzy-les-Eaux (56), 2003 a été consacrée "année Emile Masson" par la ville de Pontivy, avec l'organisation d'un colloque de haute tenue les 26 et 27 septembre au Palais des Congrès et une fort belle exposition réalisée par Liber-Terre (disponible en livre maintenant).
Le site recherches sur l'anarchisme retrace ce qui s'est déroulé au cours de ce colloque et bien d'autres choses sur Emile Masson. C'est une véritable mine d'or ! Ce serait trop long à tout recopier alors, pour en savoir plus (beaucoup plus !!), cliquer ici : link

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numéro 13 de janvier 1914
Janvier 1913, sortie à Lorient (Bretagne) du premier numéro de la revue "Brug" Bruyères. Revue mensuelle libertaire, bilingue (Breton - Français) créée par Emile Masson. Celui-ci s'emploiera à défendre la langue bretonne dans toute sa diversité et à faire pénétrer les idées libertaires dans le milieu paysan breton. François Le Levé, militant de la Bourse du travail de Lorient, sera le gérant de la revue, et Pierre Monatte le correspondant parisien.
"Brug", s'arrêtera en juillet 1914, avec la déclaration de guerre.
"J'estime qu'il est aussi criminel de laisser mourir une langue que de laisser mourir un être humain".
Emile Masson.
23 février 2009 1 23 /02 /février /2009 19:14


DICHAMP, Pierre « RIGUIDEL »
Né dans le Morbihan - mort en 1977
Terrassier - CGT – Paris – Vannes (Morbihan)


Terrassier originaire du Morbihan, Pierre Dichamp Riguidel dirigea par la suite une équipe coopérative. Délégué à la propagande du syndicat CGT des terrassiers, puisatiers, mineurs, tubistes, poseurs de rails de la Seine et Seine-et-Oise, Dichamp prit la parole au meeting du 1er Mai à la Bourse du Travail de Paris. Le 28 juin 1931, il intervint à la conférence nationale des partisans de l’unité syndicale. Dichamp était secrétaire de son syndicat en 1932. Riguidel a collaboré au Libertaire et à La Révolution Prolétarienne. Il a été également le secrétaire de la Fédération autonome du bâtiment.

Il se confond vraisemblablement avec P. Dichamp, secrétaire en 1939 du « Cercle industriel du Bâtiment », organisation syndicaliste révolutionnaire très hostile au Parti communiste.

Dans les années 1950-1960 il collaborait épisodiquement au Monde Libertaire organe de la Fédération Anarchiste ainsi qu’aux travaux de la Commisssion Internationale de Liaison Ouvrière (CILO) animée par Louis Mercier Vega.

Retiré à Vannes (Morbihan), Dichamp mourut en 1977.

OEUVRE : Est-ce que le Bâtiment va ? (Ed. de la CILO, 1958. 32 p.)

 

Sources :
Arch. PPo. Ba/1686, année 1932. — Le Travailleur parisien, avril-juin 1930. — Le Cri du Peuple, 1er juillet 1931. — Le Réveil syndicaliste, 22 mai 1939. — La Révolution Prolétarienne, janvier 1978 = Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier…, op. cit. // R. Bianco « Un siècle de presse… », op. cit. //


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BARBÉ, Alphonse, Joseph « Lefrançois », « Peckers »
Né à Vannes (Morbihan) le 17 décembre 1885 - mort le 21 novembre 1983
Meunier ; marin ; triporteur ; forain - Paris – Caen & Falaise (Calvados)

Aîné d’une famille de six enfants, Barbé, après avoir obtenu son CEP, dut gagner sa vie. Il travailla au côté de son père comme ouvrier meunier et son salaire aida à faire vivre la famille. À dix huit ans, il s’engagea dans les Équipages de la Flotte, et, après son service militaire qu’il termina à Alger, il revint en Bretagne où il reprit un temps son ancien métier ; puis il trouva à Cancale un emploi de représentant pour la vente à crédit. À l’occasion d’une grève, dans cette ville, des pêcheurs de morues, il entra en relation avec les milieux syndicalistes de Saint-Malo dont la fréquentation décida de son destin.

En 1912, il alla à Paris et obtint une place de triporteur pour le compte d’un magasin. Après avoir assisté à une conférence de Sébastien Faure, il adhéra au mouvement libertaire. Il se lia d’amitié avec l’anarchiste Émile Poulain ; tous les deux se firent marchands forains, mais l’entreprise n’eut pas le succès escompté. Barbé osa alors avec l’un de ses frères une nouvelle tentative qui cette fois réussit ; les deux frères se fixèrent à Caen. Mais la guerre approchait. En compagnie d’Eugène Jacquemin militant anarchiste, A. Barbé partit pour Paris, persuadé que l’insurrection des ouvriers empêcherait la mobilisation. Déçu dans ses espérances, il rejoignit à Vannes son centre mobilisateur. Il fut blessé sur le front de Champagne en septembre 1915 puis fut affecté au 116e Régiment d’infanterie. Il déserta le 18 septembre 1916, vint à Paris et y vécut pendant un an sous un nom d’emprunt. Accusés d’avoir fait paraître le 15 juin 1917 un numéro clandestin du Libertaire, Barbé ainsi que Bertho Lepetit, Content, Ruff, Le Meillour, Grossin et Klauss, imprimeur, comparurent du 4 au 11 octobre devant le tribunal correctionnel de Paris et furent condamnés, Bertho Lepetit à deux ans de prison, Barbé, Content et Ruff à quinze mois de la même peine, Le Meillour à un an, Grossin à quatre mois, Klauss à 3.000 F d’amende. Barbé qui avait été condamné « pour propos alarmistes et usurpation d’état civil » vit sa peine portée à trois ans de prison le 3 décembre 1917 par la cour d’appel de Paris ; il resta un an à la Santé puis un an à Clairvaux, fut amnistié mais transféré le 23 octobre 1919 à Nantes pour y répondre de sa désertion ; il fut alors condamné à un an de prison.

À sa libération, il retourna à Caen où vivait sa compagne et reprit son métier de forain. Le 23 janvier 1921 le congrès fédéral communiste du Calvados le désigna comme membre de la commission de propagande. Durant l’année 1921 il écrit plusieurs articles où il montrait ses réticences par rapport à la Russie soviétique. Administrateur du Populaire normand en novembre 1921, il semble avoir quitté rapidement le PC et en 1924 il collaborait au journal L’Idée Anarchiste (Paris, 13 numéros du 13 mars au 15 novembre) publié par Lucien Haussard.

C’est à Caen d’abord, à Falaise ensuite où il résida à partir de 1927 (et où il se maria en 1933 et en 1953), qu’il fit paraître Le Semeur de Normandie, organe de libre discussion et de culture individuelle puis de défense des objecteurs de conscience, dont le premier numéro sortit le 15 octobre 1923 et le dernier, le n° 281, le 28 novembre 1936 (à partir de novembre 1925, le titre devint Le Semeur contre tous les tyrans) dont les principaux gérants furent outre Barbé, Emile Poulain, E. Grégoire, Lucien Bernizet et Emile Beauchet. Il collaborait à la même époque à Germinal (Amiens, 1919-1933, puis 1938) de Georges Bastien, à l’organe libre penseur Germinal (Toulon, 1930-1932) et aux organes pacifistes La Patrie Humaine (Paris, 1931-1939) et Le Réfractaire (Paris, 1927-1932).

Après l’incendie du Reichstag (28 février 1933), Alphonse Barbé fut à l’origine de la campagne menée en France pour la Défense de Marinus van der Lubbe, publiant de nombreux articles dans son journal Le Semeur (et particulièremnt le numéro spécial 236) et contribuant à éditer deux brochures : "Marinus van der Lubbe prolétaire ou provocateur ?" et "Le Carnet de route d’un Sans-patrie", journal de voyage en Europe du jeune militant, publié après sa mort sous l’égide du Comité international Van der Lubbe (France) dont H. Cadiou était secrétaire.

En décembre 1936, Barbé se rendit à Perpignan et y assuma, non sans difficultés, pendant six mois, le secrétariat général des Espagnols réfugiés en France. En 1937-1938, il publia Lu dans la presse libertaire-syndicaliste espagnole (Falaise, au moins 4 numéros du 15 novembre 1937 au 15 février 1938) qui reproduisait des textes parus dans les journaux révolutionnaires en Espagne et les communiqués de la CNT et du mouvement libertaire espagnol. Dans le n°4, A. Barbé précisait « j’ai fait le service du bulletin à un millier de lecteurs et sympathisants aux idées libertaires-syndicalistes. En réponse à ces envois, j’ai eu de nombreuses lettres de sympathie et d’encouragement…en revanche, peu d’abonnements me sont parvenus… ». Un numéro 5, entièrement consacré au Plenum économique de la CNT était annoncé pour le 15 mars, mais nous n’avons pu le retrouver. Au début 1938 Le Semeur avait fusionné avec L’Espagne antifasciste (Bordeaux) pour permettre de poursuivre l’édition du journal L’Espagne Nouvelle (Nîmes, 69 numéros de février 1937 à septembre 1939) dont Barbé devenait alors membre du Comité de rédaction aux cotés de J. Dautry, Aristide et Paul Lapeyre et André Prudhommeaux.

Alphonse Barbé collabora après guerre à diverses publications anarchistes et pacifistes dont Les Cahiers du Pacifisme (Paris, avril 1946- 1963) organe de la Ligue d’action pacifiste et sociale et section frnaçaise de l’Internationale des Résistants à la Guerre (IRG), Ce Qu’il Faut Dire (Paris, 1944-1948) publié par Louis Louvet, Défense de l’Homme (1947-1963) de Louis lecoin et Louis Dorlet, L’Unique (n° 1, juin 1945), Le Monde libertaire (n° 1, octobre 1954), Pensée et Action (Bruxelles, 1945-1952) publié par Hem Day, Les Nouvelles Pacifistes (Paris, 1949-1950) organe de la Confédération Générale Pacifiste, Le Rebelle (Epinay-sur Seine, 1945) publié par Le Bot.

Alphonse Barbé est mort à Falaise le 21 novembre 1983.

A . Barbé fit paraître une dizaine de brochures. Citons les dernières : Le Problème démographique et la paix, broch. ronéotée, 1946, L’Art de vieillir, « conseils pratiques pour atteindre le grand âge », 34 p., s.d ; (1975).

Sources :
Arch. Nat. F7/13091, F7/13606, rapport du 28 décembre 1919. — Le Libertaire, revue de synthèse anarchiste, n°43, janvier 1984 — Renseignements fournis par Alphonse Barbé lui-même.= J. Maitron in "Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier...", op. cit. (Dans la notice il y a une erreur : un certain CHAUFFEUR est cité parmi les inculpés de l’affaire du Libertaire clandestin ; il s’agit en fait de la profession de Grossin)/ R. Bianco "un siècle de presse…", op. cit. //


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PERCHERON, Auguste
Né en 1837 – mort le 21 février 1896
Revendeur d’étoffes ; chansonnier


Militant libertaire, Auguste Percheron était dans les années 1890 revendeur d’étoffes et « écrivain public ». Chansonnier libertaire il collaborait entre autres à L’Antipatriote (Paris, 2 numéros, du 12 et 26 juillet 1891) édité par Louis Perrault, à L’Attaque (Paris, 66 numéros du 20 juin 1888 au 26 avril 1890) édité par Ernest Gegout et à Vendémiaire (Vannes, 5 numéros de juillet à septembre 1891) dont le gérant était Henri Cholin. Il fut l’auteur de la chanson Les briseurs d’images publiée pour la première fois dans Le Père Peinard en 1892. Cette chanson traditionnelle dans les milieux libertaires fut notemment rééditée dans le Libertaire n°11 (janvier 1896) et en 1922 dans l’un des recueils Nos Chansons publiés par La Muse Rouge ; en voici deux strophes :

« Autorité, lois et pouvoir/Dont nous portons les lourdes chaînes/ Craignez pour les luttes prochaines/ Vous serez brisés sans espoir/ Vous nous menez des anciens âges/ Et continuez leurs exploits/ Quand nous ne voulons plus de lois/ Nous sommes les briseurs d’images/

Patrie et famille, des mots/ Qu’ont inventé les égoïstes/ Que nous ont doré les sophistes/ et dont se sont épris les sots/ Nous leur laissons les avantages/ S’une double maternité/ Nous nous aimons l’Humanité/ Nous sommes des briseurs d’images ».

Lors de la vague d’attentats en 1894 , Auguste Percheron fut arrêté et emprisonné de longues semaines au cours desquelles sa santé se dégrada. Auguste Percheron est décédé le 21 février 1896 à l’âge de 59 ans.


Sources :Libertaire, 25 janvier & 27 février 1896 // R. Bianco « Un siècle de presse anarchiste.. », op. cit. // Notes D. Dupuy // R. Brécy « Autour de la Muse Rouge… », op. cit. //


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José BALLAGUER avait 17 ans en 1936 à Barcelone lors de la révolution espagnole, libertaire et autogestionnaire. Cet anarchiste espagnol était un ami de René Lochu et militait avec lui à Vannes. Il a été interviewé le 7 octobre 2006 sur sa vie au quotidien en 1936 et sa perception de la guerre civile espagnole. La vidéo de cet entretien de 34 minutes est disponible sur dailymotion ici : link
21 février 2009 6 21 /02 /février /2009 12:42
Ephéméride Anarchiste
26 août
René Lochu
Le 26 août 1899, naissance de René LOCHU, à Vannes (Bretagne).
Militant anarchiste, syndicaliste et pacifiste.
Fils d'un maréchal-ferrant et d'une cantinière, il devient ouvrier tailleur dans la confection. En 1914-15 ses trois frères aînés sont mobilisés, puis c'est son tour en janvier 1918. Affecté dans la Marine et envoyé en Mer Noire, il prend part en avril 1919 à l'évacuation d'Odessa, puis au convoyage des troupes contre-révolutionnaires du général tsariste Dénikine. Démobilisé en janvier 1921, il reprend son métier de tailleur qu'il exercera ensuite à l'Arsenal de Brest. C'est à la "Maison du Peuple" de Brest qu'il découvre l'anarchie et rencontre les compagnons Jules Le Gall, René Martin, Jean Tréguer, Paul Gourmelon, etc. et commence à militer en 1924 au syndicat CGT de l'habillement puis au groupe anarchiste de Brest. Il prend part aux activités du groupe artistique de la "Maison du Peuple" puis du "Théâtre du Peuple". Trésorier du "Comité de défense sociale de Brest", il participe aux actions de soutien à Sacco et Vanzetti et aide les libertaires italiens fuyants le fascisme. En 1927, il rencontre Nestor Makhno venu se reposer en Bretagne. Début août 1935, il prend part aux manifestations contre les "décrets de misère" du gouvernement, qui seront réprimées dans le sang par la troupe. En août 1936, il apporte son aide au "Comité pour l'Espagne libre" créé par Louis Lecoin pour soutenir la révolution espagnole puis aider les réfugiés. A la déclaration de guerre, il diffuse le tract de Lecoin " Paix immédiate" ce qui lui vaudra de subir une perquisition (infructueuse). Il est ensuite contraint de fuir les bombardements intensifs sur Brest pour Lorient puis Vannes où il reprendra son militantisme à partir de 1944. Il se liera d'amitié avec Léo Ferré pour lequel il organisera des galas en Bretagne, en avril 68. Léo lui dédiera une chanson "Les Etrangers" et préfacera son livre de souvenirs : "Libertaires, mes compagnons de Brest et d'ailleurs" (1983).
Il meurt à Vannes le 6 juillet 1989, quelques mois après sa compagne Nanette.
Ecoute
"Les Etrangers" de Léo Ferré
Regarde-la ta voile elle a les seins gonflés
La marée de tantôt te l'a deshabillée
Les bateaux comme les filles ça fait bien des chichis
Mais ce genre de bateau ça drague pas dans Paris

T'as les yeux de la mer et la gueule d'un bateau
Les marins c'est marrant même à terre c'est dans l'eau
Ta maman a piqué sur ta tête de vieux chien
Deux brillants que tu mets quand t'embarques ton destin

C'est pas comme en avril en avril soixante-huit
Lochu tu t'en souviens la mer on s'en foutait
On était trois copains avec une tragédie
Et puis ce chien perdu tout prêt à se suicider

Quand la mer se ramène avec des étrangers
Homme ou chien c'est pareil on les regarde naviguer
Et dans les rues de Lorient ou de Brest pour les sauver
Y'a toujours un marin qui rallume son voilier

Regarde-la ta quille à la mer en allée
La marée de tantôt te l'a tout enjupée
Les bateaux comme les filles ça fait bien du chiqué
Mais quand on se fout à l'eau faut savoir naviguer

T'as le coeur comme ces rocs vêtus de Chantilly
Quand la tempête y'a fait un shampooing dans la nuit
Ta maman t'a croché deux ancres aux doigts de chair
Et les lignes de ta main ça se lit au fond de la mer

C'est pas comme en avril en avril soixante-huit
Lochu tu t'en souviens dans ces rues de l'emmerde
On était trois copains au bout de mille nuits
Et le jour qui se pointait afin que rien ne se perde

Quand la mer se ramène avec des étrangers
En Bretagne y'a toujours la crêperie d'à côté
Et un marin qui te file une bonne crêpe en ciment
Tellement il y'a fourré des tonnes de sentiment

Regarde-la ta barre comme de la Pop musique
Ca fait un vrai bordel chez les maquereaux très chics
La mer a ses anglais avec le drapeau noir
On dirait Soixante-huit qui s'en revient du trottoir

Ma maman m'a cousu une gueule de chimpanzé
Si t'as la gueule d'un bar je m'appelle Pépée Ferré

C'est pas comme en avril en avril de mon cul
Dans ce bar adossé au destin de la rue

Et c'est pas comme demain en l'An de l'An Dix mille
Lochu tu t'en souviens c'était beau dans ce temps-là
La mer dans les Soleils avec ou bien sans quille
Un bateau dans les dents des étoiles dans la voix

Et quand on se ramenait avec nos Galaxies
Ca faisait un silence à vous mourir d'envie
Et les soirs d'illusion avec la nuit qui va
Dans Brest et dans Lorient on pleure et on s'en va

Lochu ? L' An Dix mille ... Tu te rappelles ?
Lochu ? L' An Dix mille ...
L'An Dix mille, l'An Dix mille, l'An Dix mille, l'An Dix mille... "
La chanson peut être écoutée et visionnée en cliquant ici : link ou là dans une autre version : link

René Lochu explique la chanson de Léo Ferré "LES ETRANGERS" et raconte leur amitié. Merci à  Patrick Clémence (PC56620) pour cette vidéo et cet enregistrement exclusif !!   

Un complément existe ici, en écoute mp3, par là :

http://bit.ly/hgbxjM ou http://www.mediafire.com/?fyc921me4u6yh2m


L'autobiographie de René Lochu "Libertaires, mes compagnons de Brest et d'ailleurs" (préface de Léo Ferré et postface de Maurice Laisant) est toujours disponible auprès des éditions La Digitale (installées à Baye, près de Quimperlé) : http://www.editionsladigitale.com/

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Présentation de René Lochu, selon le dictionnaire international des militants anarchistes

Né dans une caserne — celle du 35e régiment d’artillerie — où son père exerçait comme maréchal-ferrant et où sa mère était cantinière, René Lochu entra, après son Certificat d’études, en apprentissage dans une maison de confection pour hommes et devint ouvrier tailleur. Ce fut au service militaire, qu’il effectua dans la Marine à partir de 1918, que Lochu prit conscience que la discipline militaire lui était insupportable. Il participa, en avril 1919, à l’évacuation d’Odessa par les troupes françaises.

Après son retour à la vie civile, il travailla comme ouvrier tailleur successivement à Vannes, en 1921, puis à Rennes et, à partir de 1923, à Brest où il entra, en 1927, à l’Arsenal comme tailleur de la marine et allait habiter le quartier de Recouvrance.

En 1924, il adhéra au syndicat CGT de l’Habillement et fut à plusieurs reprises délégué de ce syndicat au Comité de Bourse et à l’Union locale.
L’année suivante, il adhéra au groupe anarchiste de Brest dont les principaux militants animaient alors la Maison du Peuple de la ville. Il était aussi trésorier de la section de Brest du Comité de défense sociale animée par le militant libertaire Jules Le Gall et, à ce titre, prit une part très active à la campagne en faveur de Sacco et Vanzetti. A cette époque, il fut également membre de la rédaction du Flambeau, organe du groupe libertaire brestois, qui publia quatre-vingts numéros de juin 1927 à juin 1934 et dont les principaux animateurs étaient René Martin et Jean Treguer.

Pacifiste convaincu, il fut également le secrétaire en 1936 de la section brestoise de la Ligue internationale des combattants de la paix (LICP). En 1937, Lochu fut, avec René Martin et Auguste Le Lann, délégué de Paris de l’Union anarchiste et il milita activement à la SIA (Solidarité internationale antifasciste), notamment en faveur des révolutionnaires espagnols.

Lors de la déclaration de guerre, Lochu diffusa à Brest le tract Paix immédiate qui valut la prison à Louis Lecoin. Il quitta ensuite cette dernière ville plusieurs fois bombardée pour s’installer à Lorient en juillet 1941. Mais les bombardements de janvier 1943 l’obligèrent à trouver un nouveau refuge et il retourna alors à Vannes où il reprit, à partir de 1944, ses activités de militant syndicaliste, anarchiste et libre penseur.
Il ne devait plus alors quitter sa ville natale où sa compagne, Nanette, mourut le 5 avril 1989 et où il décéda peu après le 6 juillet 1989...

20 février 2009 5 20 /02 /février /2009 18:35
Francisco Ferrer pensait que nul n’est méchant volontairement et que tout le mal qui est dans le monde vient de l’ignorance. C’est pourquoi les ignorants l’ont assassiné et l’ignorance criminelle se perpétue encore aujourd’hui à travers de nouvelles et inlassables inquisitions. En face d’elles pourtant, quelques victimes, dont Ferrer, seront toujours vivantes.
-> Albert Camus



Il avait compris qu'une révolution pour être autre chose que la substitution d'une coterie de néo-privilégiés à une classe d'anciens privilégiés plus ou moins exterminés, il fallait que le peuple fût capable de discernement. S'il est des révoltes, des actions sociales contingentes dont Ferrer ne se désintéressait pas plus que ne s'en désintéressent ses disciples, une révolution authentique dépasse ces accidents de l'évolution, elle postule une prise de conscience des hommes, de tous les hommes, par la culture de l'intelligence et de la sensibilité.
-> Charles Auguste Bontemps



Francisco Ferrer était anarchiste dans l'acceptation la plus large et la plus haute ; c'est parce qu'il était subversif qu'il s'attira la haine de tous ceux qui exploitent la crédulité et l'ignorance du peuple.
-> Hem Day
13 octobre


Francisco Ferrer
Le 13 octobre 1909, exécution de Francisco FERRER y GUARDIA à Barcelone.
Libre penseur, militant et pédagogue libertaire.
Né le 10 janvier 1859 à Alella (près de Barcelone), dans une famille de paysans aisés, bien-pensante et cléricale. Après une éducation religieuse, il travaille chez un marchand de draps. Celui-ci, libre penseur, l'initie aux idées nouvelles et l'aide dans ses études. En 1884 il adhère à la Franc-maçonnerie. D'un mariage avec Teresa Sanuarti, il aura quatre filles et un fils.
Le 19 septembre 1886, il prend part à un mouvement de révolte dirigé par le Général républicain Villacampa, destiné à renverser la monarchie. L'insurrection échoue et Ferrer est contraint à l'exil. A Paris, il devient professeur d'espagnol. En 1901, une de ses élèves, Melle Meunier, venant à mourir, lui lègue sa fortune.
Dès lors, il s'attache à la création d'une école laïque et rationaliste libérée de l'emprise de l'église, de l'Etat, des dogmes et des superstitions. Il est secondé dans cette entreprise par Soledad VILLAFRANCA, qui devient sa nouvelle compagne. Ainsi nait "L'Escuela Moderna" de Barcelone, à laquelle s'ajoute une maison d'édition, qui publie journaux (La Huelga General) et revues. Mais Ferrer s'attire la haine de l'église qui détient le monopole de "l'éducation". Le 31 mai 1906, l'attentat de l'anarchiste Mateo MORRAL (contre le roi) sert de prétexte à la police pour perquisitionner l'école moderne où Mateo avait travaillé. Les professeurs sont arrêtés pour "complicité". Après 13 mois de réclusion, Ferrer est jugé le 13 juin 1907 mais, devant l'absence de preuve, il est acquitté.
A Paris, il crée une "Ligue Internationale pour l'éducation rationnelle de l'enfance". En juillet 1909, Ferrer est de passage à Barcelone lorsqu'éclate la grève générale contre l'intervention militaire au Maroc. C'est la "Semaine tragique". La police saisie les dix mille volumes de la librairie, et arrête Francisco le 1er septembre 1909. Rendu responsable de l'insurrection, il est jugé le 9 octobre 1909 par un tribunal militaire qui le condamne à mort, après une parodie de procès. Le 13 octobre il est fusillé dans les fossés de Montjuich, malgré les protestations qui affluent du monde entier.
Mais l'émotion internationale sucitée par son exécution ne restera pas sans échos, et des Ecoles Modernes essaimeront de par le monde (de Suisse jusqu'en Amérique du Nord et du Sud). A noter que de nombreuses rues françaises portent son nom, et que la Ville de Bruxelles lui érigera le 5 novembre 1911 un monument (oeuvre du sculpteur Auguste Puttemans (et non de Robert Gnyslens comme écrit ailleurs)), fruit d'une souscription internationale. A voir également la sculpture d'Emile Derré. Durant la révolution espagnole le nom de F.Ferrer sera donné à la place Urquinaona de Barcelone, mais c'est seulement le 13 octobre 1990 que le Maire de Barcelone inaugurera dans les jardins de Montjuic le monument (copie de celui de Bruxelles) lui rendant hommage, sans toutefois signaler son identité libertaire.


Carte postale
"La foule contemplant les vestiges de l'émeute devant l'Ambassade d'Espagne"
Le 13 octobre 1909, au soir, dans de nombreuses capitales et ville d'Europe, se déroulent des manifestations. Une foule immense proteste contre l'exécution de Francisco FERRER. "La foule criait que Ferrer serait vengé, que son oeuvre serait continuée. Elle criait sa haine de l'obscurantisme".
 A Paris, de violents affrontements ont lieu avec la police, devant l'ambassade d'Espagne, des kiosques sont abattus des tramways renversés, des coups de feu claquent, une dizaine de manifestants sont blessés, mais également le préfet Lépine et un agent qui décèdera à l'hôpital. Une nouvelle manifestation de protestation aura lieu le samedi 16 octobre puis le dimanche 17 octobre qui réunira 60 000 personnes.
Des meetings et manifestations auront lieu à Bruxelles, Gand, Anvers, Liège, Londres, Milan, Naples, New York (avec échauffourées à Madison) etc. Drapeau en berne sur l'Hôtel de Ville de Lisbonne, campagne de protestation à Rome, Turin, Vienne, Genève, Prague, Chicago, etc.
En Argentine, un meeting improvisé par la F.O.R.A, réunit 20 000 ouvriers qui appellent à la grève générale, elle sera effective le lendemain et durera jusqu'au 17 octobre.
A Montevideo, (Uruguay) tous les corps de métier abandonnent solennellement le travail.


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Ferrer Francisco (ouverture de l'Escuela moderna)



Bulletin de "l'Ecole Moderne"
Enseignement scientifique et rationnel
Le 8 octobre 1901, à Barcelone, ouverture par le pédagogue libertaire Francisco Ferrer de "l'Escuela Moderna" (l'Ecole Moderne). Fortement influencé par Paul Robin, Francisco Ferrer surmontant de nombreux obstacles ouvre ce jour avec une trentaine d'élèves une école primaire mixte directement inspirée de l'éducation intégrale menée à Cempuis. Trois mois plus tard l'effectif était de 86 élèves. Cette audacieuse réalisation dans un royaume d'Espagne écrasé par la toute puissance de l'Eglise, où la seule coéducation des sexes passait pour une hérésie révolutionnaire, sera la cible des monarchistes cléricaux qui, cherchant un prétexte dans l'attentat de Mateo Morral contre le roi, emprisonneront Francisco Ferrer et fermeront "l'Ecole moderne" en 1906. Mais cette expérience aura eu le temps de marquer les esprits en démontrant qu'une véritable éducation libérée des dogmes et des usages était, non seulement viable, mais essentielle pour le développement libre et harmonieux des individus.



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Ferrer Francisco (arrestation 1er septembre 1909)

Le 1er septembre 1909, Barcelone, faisant suite à la répression de la "Semaine tragique", le pouvoir monarchiste appuyé par les autorités ecclésiastiques, après avoir décrété l'Etat de siège et fermé les écoles laïques, fait arrêter le pédagogue libertaire et libre penseur Francisco FERRER. Accusé sans aucune preuve (voir procès du 9 octobre) d'être l'instigateur de la "Semaine tragique", il sera fusillé le 13 octobre, malgré la réprobation internationale.



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Ferrer Francisco ( procès, 9 octobre 1909)




Francisco Ferrer devant un Conseil de guerre à Barcelone
Le 9 octobre 1909, à l'intérieur de la prison Modelo à Barcelone, Francisco Ferrer est jugé par une Cour Martiale, pour sa supposé responsabilité dans la semaine tragique. Ce jugement baclé en une journée, obéissant aux ordres de la monarchie cléricale espagnole qui n'a pas digéré l'oeuvre émancipatrice et éducative de Ferrer, coûtera la vie au prévenu, qui sera fusillé dans les fossés de Montjuich le 13 octobre.

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On peut aussi découvrir Francisco Ferrer et son oeuvre, à travers cette émission radio qui lui était consacrée, d'un point de vue franc-maçon (19 min). Ni dieu, ni maître !  Ecoute en MP3 là :
http://bit.ly/gh0J9g ou http://www.mediafire.com/?8dxhsrdd3wxmao4


18 février 2009 3 18 /02 /février /2009 23:45
Nous devons ces informations soit au dictionnaire international des militants anarchistes soit à l'éphéméride anarchiste. Nous remercions grandement ces deux sites qui nous épargnent un rude labeur de recherches !

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CASADO BELMONTE, Juan
Né à Turré le 23 avril 1914 – mort le 8 octobre 1974
MLE-CNT – (Catalogne) – Tours (Indre-et-Loire) & Bédarieux (Hérault)

Juan Casado Belmonte avait adhéré à la CNT lors de la proclamation de la République en 1931. Son activisme lui valait d’être condamné à la déportation à Villa Cisneros en Guinée espagnole. A sa libération, figurant sur une liste noire, il ne pouvait plus trouver de travail en Catalogne. Il a ensuite été emprisonné à la Modelo.

Membre des groupes de défense il était pendant la guerre civile chef d’une centurie de la 28è Division dans le bataillon commandé par Antonio Cherri. Lors de la battaille de Carrasqual (Huesca) il était caputaine de la 2è compagnie.

Exilé en France à la fin de la guerre, il était interné dans divers camps puis enrôlé dans une compagnie de travailleurs étrangers. Arrêté par les allemands pendant l’occupation il était réquisitionné pour aller travailler à la base sous-marine de Lorient. Il parvenait à s’en évader et gagnait Cinq-Mars-la-Pile, près de Tours, où il s’intégrait à un maquis et y organisait un noyau de la CNT.

Après la libération il s’installait à Bédarieux (Hérault) et militait à la FL de la CNT. Victime d’un accident du travail, il s’installait ensuite à Montbazin et militait à la FL de Montpellier jusqu’à son décés survenu dans cette ville le 8 octobre 1974.


Sources :
Espoir, 9 février 1975 // Combat Syndicaliste, 2 janvier 1975// M. Iñiguez « Esbozo… », op. cit.// Informations transmises par la famille//


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CHEVET, Suzanne dite « Suzy » (née Goubard)
Née en Anjou – morte le 15 septembre 1972
Employée - FA - CGTFO - Paris 18

Née en Anjou (Trélazé ?) d’un père syndicaliste et mutualiste, Suzy Chevet, élève de l’École normale d’institutrices d’Angers, n’exerça pratiquement pas. Elle adhéra au Parti socialiste et fut de la tendance Marceau Pivert qui devait donner naissance en 1938 au Parti socialiste ouvrier paysan. Elle partit pour Saint-Malo et y travailla dans les bureaux du service de l’emploi, s’occupa des Auberges de la jeunesse et en fonda une dans cette ville ; elle participa également aux comités d’aide lors de la guerre civile d’Espagne.

Révoquée en 1941, elle fut, avec sa fille, assignée à résidence à Saint-Malo. Après avoir mis sa fille en sûreté, elle se rendit dans l’île anglo-normande de Jersey où elle organisa une filière d’évasion. Arrêtée par la Gestapo en 1942, elle fut transférée à Angers mais réussit à s’évader et gagna Lorient. Sous une nouvelle identité, elle entra dans les bureaux du STO et jusqu’à la Libération, put renseigner utilement la Résistance et la jeunesse réfractaire locale.

À la Libération, Suzy Chevet regagna Paris où elle connut des difficultés pour faire valoir ses droits et retrouver un poste. Elle entra finalement au ministère du Travail. En 1945, elle rencontra le militant anarchiste Maurice Joyeux et milita dès lors à ses côtés à la Fédération anarchiste où dès 1947 elle faisait partie du Comité national. Elle collaborait régulièrement à l’hebdomadaire Le Libertaire où elle signait souvent « Suzy ».

Suzy Chevet, qui appartenait à la Fraternelle maçonique du 18è arrondissemnt, milita aussi à la Libre Pensée ainsi qu’à la Ligue des Droits de l’Homme dont elle présida la 18e section. En 1947, elle prit part à la fondation de Force Ouvrière et fut membre de la commission exécutive de la région parisienne. Ele était membre de la Fédération des fonctionnaires et allait participer à la plupart des congrès de FO entre 1948 et 1971. Au dernier congrès auquel elle allait participer en 1971 comme délégué de la Main d’oeuvre-Travail au X° congrès de Force Ouvrière (1971) elle était intervenue dans le débat sur le rapport moral au nom de la minorité anarcho syndicaliste.

Membre du groupe Louise Michel (Paris 18), elle avait participé activement aux cotés de son compagnon au groupe l’Entente anarchiste à l’origine de la réorganisation de la Fédération Anarchiste dans les années 1950 après que l’ancienne organisation, devenue FCL, ait été prise en mains par la tendance de G. Fontenis. Elle deviendra alors la principale organisatrice de la plupart des galas annuels de soutien au journal Le Monde Libertaire dont elle était membre du comité de lecture et auquel elle collaborait régulièrement.

Elle dirigea la revue La Rue (Paris, n°1, mai 1968) qu’édita le groupe libertaire Louise Michel et fut rédactrice au Monde libertaire, organe de la Fédération anarchiste.

Renversée par une voiture à Port Grimaud, Suzy Chevet décédait à Nice le 15 septembre 1972. Elle a été incinérée au cimetière du Père Lachaise.


Sources :

La Rue, n° 15, 1er juin 1973 (nécro. de J. F. Stas http://increvablesanarchistes.org/articles/biographies/chevet_suzy.htm . — Le Monde, 22 septembre 1972 = notice J. Maitron in « Dictionnaire biographique du mouvement… », op. cit. // APpo BA 1900// Le Monde Libertaire, n°183, septembre 1972 (nécro)//

Iconogr. : Monde Libertaire, n°183//


Complément d'infos sur le passage à Lorient de Suzy Chevet (extrait des increvables anarchistes) :


Repérée et arrêtée par la Gestapo en 1942, elle est conduite à Rennes pour interrogatoire, assorti bien entendu de ce que comporte ce genre de formalités, coups et sévices divers. Ramenée à Angers pour complément d'enquête, elle est secourue par les ardoisiers qui n'ont pas perdu sa trace et qui parviennent à la faire évader et rejoindre Lorient où des camarades espagnols la cachent. C'est alors que la Résistance lui assigne une autre tâche ; sous une nouvelle identité, elle entre dans les bureaux du S.T.O. (service du travail obligatoire) organisé par Vichy pour expédier les jeunes travailleurs en Allemagne. De ce poste, jusqu'à la Libération, elle renseignera utilement à la fois la Résistance et la jeunesse réfractaire locale.


1938, manifestation lors du Front Populaire à Saint Malo, Suzy Chevet est au centre.


18 février 2009 3 18 /02 /février /2009 23:39
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BROCHARD, Eugène, Jacques « Docteur Heubé »
Né à Saint Samson (Morbihan) le 14 juillet 1913 - mort en 1959
Médecin - FA - Paris & Lorient (Morbihan)

Fils d’un militant syndicaliste, Eugène Brochard a collaboré sous le pseudonyme Docteur Heubé à de très nombreux titres de la presse libertaire avant comme après la seconde guerre mondiale.

En 1948 il était rayé de la liste des domiciles à surveiller en région parisienne pour « cause de déménagement dans le Morbihan ».

Eugène Brochard est mort dans un accident de voiture en 1959.


Sources :
APpo BA 1900// Monde libertaire, n°51, juin 1959//

 


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BROCHARD, Jean-François « BRODSKI »
Né à Lorient en 1944 – mort le 7 juillet 2002
CNTF – Paris

Jean-François Brochard « Brodski » avait commencé à militer très jeune à la ligue anarchiste Spartacus et aux Jeunesses Syndicalistes Révolutionnaires de la CNT dont le siège était alors rue de la Tour d’Auvergne. Il fut un moment le directeur du Combat Syndicaliste. Il fut mêlé à toute l’agitation des années 1965-1975 en particulier avec Georges Nataf avec lequel il participa sans doute à la formation de la Jeunesse Anarchiste Communiste (JAC) et avec Guy Debord. Jean-François Brochard est l’auteur de quelques ouvrages de physique théorique et aussi de quelques chansons qui furent interprétées dans les cabarets de la rue Mouffetard dont « Vive l’armée, vive le clergé", "La complainte de Kennedy, le président occis" (sur l’air de l’Assassinat de Georges Brassens) et de "Complainte d’Allende le brave président suicidé" (sur l’air du Roi Renaud). Jean François Brochard est décédé le 7 juillet 2002 et a été incinéré le 11 au crematorium du Père Lachaise.

Sources :
Cenit, 16 juillet 2002 //


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HOREL, Baptiste, Joseph
Né à Lorient le 5 novembre 1884 – mort le 29 juin 1966
Ouvrier charpentier - CGT – Lorient (Morbihan)

Fils d’un charpentier du port de Lorient, Baptiste Horel était avant la guerre de 1914 un militant anarchiste communiste. En 1922 il était le trésorier du syndicat des travailleurs réunis du port dont le secrétaire était le militant anarchiste Jean François Le Levé. En 1929 il était le trésorier adjoint du syndicat de l’arsenal aux cotés du trésorier François Raoul. B. Horel est décédé à Lorient le 29 juin 1966.

Sources :
Arc.Nat. F7/13641, Lorient, 25 janvier 1922 & F7/13637 ; 14 mai 1929 – Etat civil de Lorient in « Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier…, op. cit. //


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PHILIPPE, Auguste, Albert (ou André ?) « Léon WOLKE »
Né à Lorient (Morbihan) le 20 ou le 26 février 1864
Sculpteur sur bois - Roubaix (Nord) - Reims (Marne) - Londres

André (ou Auguste ?) Philippe avait été condamné en 1894 à cinq ans de prison avec sursis pour « association de malfaiteurs ». En mai 1897 il arrivait de Reims à Roubaix en quête de travail puis partait un mois à Londres avant de revenir à Roubaix où il devenait le gérant du journal La Cravache (Roubaix, 11 numéros du 14 novembre 1897 au 22 janvier 1898) où, selon René Bianco, il aurait signé ses articles Léon Wolke. Le 29 décembre 1897 il était condamné par le tribunal correctionnel à un mois de prison et 50f d’amende pour « diffamation envers le maire de Roubaix ». Cette condamnation faisant tomber le sursis de la condamnation antérieure, il s’enfuyait en Grande Bretagne et était remplacé à la gérance du journal par Jean Bourguer et A. Sauvage. En février 1898, le journal Le Cravacheur (Roubaix, 9 numéros du 4 février au 16 avril 1898) publiait une lettre de A. Philippe datée de Londres le 12 février.

Selon le Maitron, il aurait tenu en 1907, sous le nom d’Albert, un petit café à Reims, tout en continuant à exercer son métier et aurait collaboré à La Cravache (Reims, 115 numéros du 15 décembre 1906 au 29 novembre 1913) animé par Jean Bourguer, Charles Dhooghe et Victor Grimbert.

Y-a-t-il identité avec le Wolke qui collaborait en 1936 à Terre Libre organe de la Fédération anarchiste de langue française ?

 

Sources :
D. Serres « La Cravache… », op. cit. // AD Cher 25M139, état vert n°4 — AD Nord série M = Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier…, op. cit. // R. Bianco « Un siècle de presse anarchiste… », op. cit. //

 

18 février 2009 3 18 /02 /février /2009 23:32
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BASSAL, Denis
Lorient (Morbihan)

Anarchiste de Lorient (Morbihan), Denis Bassal recevait en 1920 une correspondance volumineuse et distribuait chaque semaine à la porte de l’Arsenal le journal Le Libertaire.

Sources :
Arch. Dép. Morbihan, série M = Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier..., op. cit.//


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FOUYER, Charles, Marcel
Né en 1881 - mort fin 1969 ou janvier 1970

FA - CGT - Lorient (Morbihan) & Villeneuve s/Lot (Lot-et-Garonne)

Militant anarcho syndicaliste de Lorient (Morbihan) Charles Fouyer était un actif propagandiste dans les années 1920 : il recevait régulièrement 35 exemplaires de La Vie Ouvriere ainsi que plusieurs exemplaires de Le Reveil Anarchiste Communiste ( Genève). Comme il entretenait une correspondance avec les internés russes de l’ile de Groix, auxquels il adressait des secours, on le soupçonna d’avoir favorisé la fuite de l’un d’eux dans la nuit du 1 au 2 mai 1920. C’était également un fervent espérantiste et un végétarien qui avait appartenu à la colonie libertaire de Bascons.

Après guerre il militait à la Fédération Anarchiste (FA). Dans les années 1960 il se trouvait à Villeneuve sur Lot où il continuait d’être un ardent propagandiste végétarien, espérantiste, pacifiste et libertaire. Charles Fouyer est mort en décembre 1969 ou en janvier 1970.

Œuvre : - Réflexions sur le monde nouveau (Cahiers de Terre Libre, n°11, 1936)

Sources :
ADMorbihan série M. = Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier..., op. cit. // Liberté, n°165, 1 février 1970 (nécro. de A. Lapeyre) // Espoir, n°418, 25 janvier 1970// // Monde Libertaire, n°158, février 1970// R. Bianco « Un siècle de presse… », op. cit. //


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LE LEVE, Jean « François »
Né à Locmiquélic-en-Riantec (Morbihan) le 13 novembre 1882 – mort au retour de déportation le 20 juin 1945
Ouvrier chaudronnier - CGT – Lorient (Morbihan)


François Le Levé qui était entré à l’Arsenal de Lorient vers 1900 et avait effectué son service militaire en 1901, devint au début des années 1910 le secrétaire adjoint du syndicat CGT des travailleurs réunis du port de Lorient. Membre du conseil d’administration de la Bourse du Travail, il était également l’animateur du groupe local des Temps nouveaux. Il collaborait à cette époque au journal de Jean Grave Les Temps Nouveaux (Paris, 1895-1914) qui le mit en rapport avec Emile Masson et son journal en breton et français Brug (Lorient, 19 numéros de janvier 1913 à juillet 1914) auquel il collabora et dont il fut le gérant. Inscrit au Carnet B, Il fut élu en 1913 secrétaire adjoint de l’union départementale CGT.

Au moment de la première guerre mondiale, il fit partie du groupe de militants anarchistes qui se rallièrent à « l’union sacrée » et fit l’un des signataires en mars 1916 du Manifeste dit des seize (Cornelissen, H. Fuss, J. Grave, J. Guérin, P. Kropotkine, A. Laisant, C. Malato, J. Moineau, A. Orfila, M. Pierrot, P. Reclus, P. Richard, S. Ichikawa et W. Tcherkesoff), exprimant ce ralliement. Pendant la guerre il collabora à La Libre Fédération (Lausanne, 41 numéros d’octobre 1915 au 15 février 1919) publiée par le docteur Jean Wintsch ainsi qu’au quotidien syndicaliste La Bataille (Paris, 1915-1920). Il collabora sans doute également aux Lettres aux abonnés des Temps Nouveaux (Paris, 3 lettres de kjanvier 1916 à février 1917) qui, comme les titres précédents, défendait le ralliement.

Après guerre, et bien qu’ayant été marginalisé par le mouvement libertaire suite à sa position de 1916, il resta très lié au militant de Brest Jules Le Gall et poursuivit sa collaboration à la nouvelle série de la revue Les Temps Nouveaux (Paris, 24 numéros du 15 juillet 1919 à juin-juillet 1921) publiée par le docteur Marc Pierrot puis Jacques Reclus.

Secrétaire général du syndicat des travailleurs du port de Lorient (1918-1919, puis 1922-1935) et secrétaire de l’UD jusqu’en 1929 où il en fut nommé secrétaire général (jusqu’en 1939), il se heurta vivement à la CGTU. En 1929 il avait refusé le poste de secrétaire de la Bourse du travail, préférant garder celui de secrétaire du syndicat de l’Arsenal. Retraité en 1935 de l’Arsenal, il continua d’exercer ses responsabilités syndicales et notemment comme conseiller à la CGT réunifiée.

Dans les années 30, à la Bourse de Travail de Lorient, François Le Levé avait aussi organisé des cours d'esperanto.

Pendant l’occupation allemande, François Le Levé, qui semble-t-il n’avait plus d’activités spécifiquement libertaires, fut à Vannes le représentant du mouvement syndical au Comité départemental de libération. Arrêté par les allemands le 18 mars 1944, il fut déporté le 31 juillet au camp de concentration de Neuengamme (matricule 39879). C’est au cours de son rapatriement vers la France qu’il mourut d’épuisement le 20 juin 1945 (voir sa notice complète dans le Maitron). Selon une autre source, ce serait dans le camp de Neuengamme qu'il serait mort et non sur le chemin du retour.

 

Sources :
Arch. Nat. F7/13567, 13608, 13641 et 13637. — Arch. Dép. Morbihan, série M. — Le Rappel du MorbihanLe Prolétaire breton, 1912 et 1932. — L’Action syndicale, 1935-1939. — La CGT, op. cit. — Le Rappel, journal de la Fédération socialiste du Morbihan, 14 et 21 décembre 1978. — Roger Leroux, Le Morbihan en guerre 1939-1945, 1978, édité par Joseph Floch à Mayenne. — R. Bianco, Un siècle de presse anarchiste, op. cit. — R. Lochu, Libertaires, mes compagnons de Brest ou d’ailleurs, Quimperlé, La Digitale. — Témoignage de Madame Aubry, secrétaire de l’Amicale des Déportés du Camp de Neuengamme. — Témoignages de militants syndicalistes, compagnons de F. Le Levé, recueillis par Louis Bonnel. — État-civil de Locmiquélic-en-Riantec = Notice de J. Maitron & C. Geslin in « Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier… », op. cit. //

Autre présentation de François LE LEVÉ : (Ephéméride Anarchiste)

 

Le 13 novembre 1882, naissance de François LE LEVE, dans le Morbihan.
Militant anarchiste et syndicaliste breton.
En 1900, il entre comme apprenti à l'Arsenal de Lorient, puis effectue son service militaire. Il est ensuite un actif militant du syndicat des travailleurs du port, l'animateur du groupe libertaire des "Temps Nouveaux" et l'administrateur de la Bourse du Travail. En 1913, il est secrétaire adjoint de l'Union départementale des syndicats; en contact avec Emile Masson, il collabore à la revue d'éducation paysanne bilingue (français-breton) "Brug" Bruyères.
Fiché au "Carnet B" des antimilitaristes, il se rallie pourtant à "l'Union sacrée" lors de la déclaration de guerre (1914) et, en accord avec Jean Grave et de Pierre Kropotkine, signe en mars 1916 le Manifeste (dit des Seize) favorables à l'intervention armée. Après guerre, il poursuit son militantisme syndical; il est de 1929 à 1939 secrétaire général de l'Union départementale CGT. En 1936, il participe aux comités du "Front populaire" et gére "L'Action syndicaliste", organe du syndicat de l'Arsenal. Durant la seconde guerre mondiale et l'occupation allemande, il est administrateur de la "Caisse régionale des Assurances sociales" mais en janvier 1943, il est contraint de quitter Lorient pour Vannes en raison des bombardements sur la ville, il y retrouve René Lochu. Il prend part ensuite au comité départemental de la Résistance. Arrêté par la police allemande en mars 1944, il est finalement déporté en juillet au camp de Neuengamme près de Hambourg (Allemagne). Libéré, il meurt d'épuisement le 20 juin 1945, durant le voyage de retour en France.




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LE GOFF, Ferdinand
Mort en 1935
Lorient (Morbihan)

Ferdinand Le Goff, qui avait été en 1912 le correspondant à Lorient du journal Le Réfractaire (non répertorié par Bianco), est décédé en 1935 dans cette ville.

Sources :
L’En-Dehors, année 1935 //


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