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19 avril 2024 5 19 /04 /avril /2024 08:35

Profitant de l'appel à manifestation contre l'extrême droite à St-Brieuc dimanche 21 avril (lancé par le front commun 22 : https://frontcommun22.wordpress.com/), à laquelle nous participerons dans le cadre du cortège rouge et noir, voici une expression du groupe René Lochu au sujet de la lutte contre l'extrême droite.

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FN ou RN , c'est toujours la haine


Alors que l'égalité des genres progresse, que l'idéologie patriarcale est massivement contestée.

Que l'articulation domination - exploitation est de plus en plus évidente.

Que la confiance accordée à un État qui génère lui même la haine au sein des populations, est perdue.

Qu'il ne lui reste que la répression pour s'imposer.

La police ne fera pas le tri entre toutes nos obédiences, que nous défendions la nature ou les êtres humains, nous avons cause commune : le vivant sous toutes ses formes.

Au delà de nos misérables frontières, nous voyons ce qu'est le nationalisme, une idéologie totalitaire, préparant une économie de guerre, qui n'est qu'une simplification à l'extrême du capitalisme.

Combien de fois avons nous entendu ce mot : "simplification", la technostructure dans laquelle nous vivons, contraints, nous dévore le temps et la tête, jusqu'à imprimer profondément l'esprit de ceux qui n'y prennent pas garde : 1-0  blanc-noir, l'idéologie de la machine est au service du pouvoir.

Face au pouvoir mortifère, nous devons renforcer l'entraide et les coopérations, créer un maillage de résistances, chacun.e à sa mesure.

Les libertaires ont, de tous temps, encouragé l'auto-organisation comme une réaction immunitaire à l'oppression.

Augmentons la sensibilité de notre intelligence commune, contre le fascisme qui sommeille au sein des démocraties totalitaires.


On ressent chacun.e la possibilité de l’arrivée de l’extrême droite aux manettes politiques. Il ne s'agit pas pour nous de la minimiser mais de rappeler qu’il n’y a pas de séparation nette entre les partis politiques gestionnaires et l’extrême droite : népotisme, culte du chef, captation d’argent public... se vérifient partout.

Les politiques répressives contre les mouvements sociaux et les immigré.e.s ainsi que la surveillance de la population se voient chez tous les partis de gouvernements gestionnaires. L’extrême droite se renforce, se nourrit des politiques menées par les gestionnaires politiques de droite et de gauche des dernières décennies.

Si l’extrême droite, qu’elle se nomme FN, RN ou Reconquête, prend effectivement le pouvoir un jour, elle disposera clé en main de tout l'arsenal de surveillance et de répression et même législatif dont elle aura besoin pour ses basses besognes.

Les compromissions des partis de gouvernement qui l'ont mise en place, et leurs alliés, les légitiment (notamment par le vote à la quasi unanimité de l'état d'urgence par les parlementaires de tous bords).
Même si le PS et son successeur – le macronisme -  tiennent une place de choix dans cette dérive droitière (extrême). La droite dite républicaine est, elle, déjà conquise / acquise à ses idées et pratiques.

On est tous et toutes concernées. En plus de son racisme, l’extrême droite attaquera les droits des femmes (des homosexuel.le.s, LGBTQI+ et de toutes autres personnes ne correspondant pas à ses normes du masculin et du féminin…). Même si elle fait semblant de le nier, contrôler le corps des femmes, dont la procréation, fait partie de ses valeurs et de ses buts les plus profonds.

L'Histoire a montré que les partis, lorsqu'ils sont au Pouvoir, quelle que soit leur couleur, laissent libre cours aux exactions d'extrême droite. Elles contraignent une partie du mouvement social à y faire face et du coup entrave la contestation. Les gouvernants ne répriment en général qu’avec retenue certains "excès" d'extrême-droite. C'est cette impunité relative, mais connue des groupuscules nazillons, qui est la porte ouverte aux agressions fascistes. Tout se passe comme si les gouvernements de droite et gauche utilisaient les groupes fascistes comme supplétifs de la police pour étouffer la rue.

Certes, l'extrême droite sera plus raciste, plus masculiniste, plus policière, plus autoritaire, plus carcérale, plus clientéliste aussi probablement, mais ce n'est qu'une différence d’intensité que nous subissons déjà. La violence des groupuscules d’extrême-droite se décuplera, avec une impunité encore plus garantie. Quelques chefaillons de ces groupuscules accéderont à des postes à responsabilités dans le cadre de l’État et de ses administrations (voir déjà la réalisation du matériel de propagande du RN pris en charge par des ex chefs du GUD, remboursée par l’État dans le cadre des campagnes électorales : avec un respect peu scrupuleux de la légalité).

Nous savons bien que le problème social, c'est le capitalisme, générant la misère à côté du luxe le plus insultant... qui entraîne en réaction les replis religieux et xénophobes soutenus par des milliardaires comme Vincent Bolloré et Tristan Mordrelle... La lutte antifasciste ne peut être qu’anticapitaliste !

La véritable opposition à l'exploitation capitaliste, c'est la lutte pour l'autogestion, pas la nation, ni la « guerre sainte ».

Voter ou ne pas voter, le vote n'est qu'une tactique à court terme. Là n’est pas la solution.

Allons vers l’auto-organisation, pensons le monde entre exploité.e.s contre des exploiteurs, pour l'auto-émancipation.

Pour et par la lutte sociale, via et hors les organisations syndicales.

Par lutte sociale, nous entendons celle contre le capitalisme, le patriarcat, le racisme, les destructions écologiques.

Regarder et se nourrir de ce qui se passe dans le monde. Soutenir les luttes dans tous les pays, relayer, informer. Construire l'internationalisme, l'unité de la classe en lutte.

Refuser le monde séparé en frontières. Tout en gardant à l'esprit que s'il y en a une, c'est celle qui sépare les exploiteurs et les exploité.e.s.

Réhabiliter : l'utopie, un autre rapport au vivant, changer le rapport au travail, la fin de l'exploitation et de la domination, l'abolition des classes.


Antifascistes, antireligieux, anticapitalistes, contre le patriarcat, tant qu’il le faudra !

 

 

 

par anars56

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Jeudi 23 mars : Cinéma Ti Hanok (Auray), 20h, Ciném'anar avec le film "La Salamandre" d'Alain Tanner (1971) ; librairie vagabonde sur place

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Vendredi 24 mars : salle Hélène Branche, 10 rue du Penher (Auray), 20h15, Rencontre-débat "Le travail : de l'exploitation à l'émancipation" avec notre invité Simon Luck ; librairie vagabonde sur place

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