Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
7 mars 2015 6 07 /03 /mars /2015 08:51

Devant la pression et la violence du syndicat agricole patronal FDSEA et des Jeunes Agriculteurs du Tarn exercées toute la semaine autour de la Zad du Testet, opposée au barrage de Sivens, auxquelles s'ajoute le laisser-faire des gendarmes (avec indubitablement l'appui des différentes autorités de l'Etat jusqu'en haut lieu), des individus ont estimé jeudi dernier qu'il fallait soutenir les copains et copines de la Zad et ont proposé qu'au minimum un rassemblement soit organisé rapidement. Nous avons donc rebondi sur l'idée et un appel à été lancé à l'arrachée pour se rassembler devant la Préfecture de Vannes ce vendredi 6 mars en soirée.

 

Une bonne quinzaine de personnes se sont donc positionnées devant les grilles de la Préfecture pour exprimer leur solidarité avec les opposant-e-s au barrage de Sivens, qui ont été expulsé-e-s dans l'après-midi. Une pancarte avait été réalisée à partir d'une affiche détournée de la Zad de Notre-dame-des-landes, une autre avait été confectionnée avec une photo d'une banderole de la FDSEA du Morbihan, posée sur la Presqu'île de Rhuys la semaine passée, avec le très fin slogan "Non aux sangliers, oui à la cochonne"...  Décidément, du Tarn au Morbihan, en passant par la Somme (ferme-usine des 1000 vaches), la FNSEA ne fait rien pour infirmer sa réputation de beaufs productivistes.

 

Quoiqu'il en soit, nous continuerons à exprimer notre soutien à tous et toutes les zadistes et à dénoncer l'agriculture industrielle, modèle agricole capitaliste et donc destructeur.

 

Compte rendu du Télégramme (du 7 mars 2015) : http://www.letelegramme.fr/morbihan/vannes/barrage-de-sivens-une-quinzaine-de-militants-en-soutien-aux-zadistes-07-03-2015-10549581.php

 

A noter que le compte-rendu de Ouest-France "Manifestation de solidarité aux zadistes du Tarn" (lien non disponible) recèle une erreur : il n'y avait pas que des membres du groupe Lochu car il y avait aussi des individus, des membres du Collectif de Vannes anti aéroport de Notre-dame-des-landes et d'autres organisations.

 

Le texte ci-dessous a été distribué au rassemblement hier soir :

EN SOLIDARITE AVEC LA ZAD DU TESTET
VOILA LE VRAI VISAGE DE LA FNSEA ET DE SES ADHERENTS

C'est à cause d'eux que nous devons rembourser des pénalités pour ne pas être aux normes européennes (nitrates) sur l'eau du robinet.
Entre 2007 et 2012, les pollueurs ont été  les plus avantagés : 15 milliards d'euros (taxes perçues par les agences de l'eau), c'est la part des redevances payées par les usagers domestiques soit 87% de la part du gâteau ; 6% par l'agriculture industrielle, 7% par les industriels. Expertise faite par la Cour des comptes.

Donc ils nous polluent, ils empoisonnent et réduisent en esclavage les animaux.
Depuis une semaine Ils organisent des blocus de routes, violent en toute impunité la loi avec la complicité des pouvoirs publics et des forces de l'ordre.

Dans la forêt de SIVENS où il y a déjà eu un mort, Rémi FRAISSE, ils maltraitent les zadistes, les personnes venues les soutenir ainsi que des agriculteurs militants pour des projets plus respectueux de l'environnement.

Ce projet n'est pas viable et n'est pas transparent au niveau montage financier :
L'agence de l'eau Adour-Garonne qui devait financer la moitié du barrage de Sivens, sous forme de subvention de plus de 4 millions d'euros versées à la CACG (compagnie chargée de construire l'ouvrage), et devinez  qui préside la commission d'attribution des aides le vice président en charge de l'eau du Conseil général du Tarn (commanditaire du barrage) et qui est dans le même temps administrateur de la CACG.
Et ce barrage selon les experts du ministère de l'écologie ne bénéficierait qu'à une trentaine de gros irriguants, or la FNSEA est le seul syndicat agricole représenté au sein de l'agence de l'eau.

Résistons face aux lobbyistes et capitalistes de tous bords

 

 

Zad du Testet. Rassemblement de soutien à Vannes hier.
17 février 2015 2 17 /02 /février /2015 21:51

Ce mercredi 18 février, la Cour d'Appel de Rennes rendra son verdict quant à l'appel d'Erwan (Camille à barbe) et Elise (Camille à couettes). Cf. détails ci-dessous. Nous portons une attention particulière à cette affaire de criminalisation militante (une de plus !) car Erwan est venu à plusieurs reprises à Vannes où nous l'avons rencontré : lors de son tour à vélo il y a 2 ans pour faire part de son procès, de ce qui l'avait conduit à agir ainsi de manière pacifiste, et le 8 novembre dernier pour notre rassemblement suite à la mort de Rémi Fraisse (tué par la grenade d'un gendarme sur la Zad de Sivens). La veille, il était à Lorient, invité par le Collectif lorientais contre l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, avec d'autres "lanceurs d'alerte" et militants syndicalistes poursuivis. Certains d'entre nous avaient aussi été au tribunal de St-Nazaire lors du jugement en première instance.

Voici le site qui relate leur lutte : kamyapoil.

Que nos camarades soient relaxéEs !

 

Merci à Reporterre et à Isabelle R. pour la reproduction de l'article ci-dessous.

 

Isabelle Rimbert (Reporterre)

samedi 10 janvier 2015

 

Condamnés en 2013 à quinze jours de prison avec sursis pour s’être promenés nus devant les forces de l’ordre, deux militants anti-aéroport de Notre-Dame-des-Landes ont comparu en appel. « Il y a un problème de liberté d’expression par rapport à un acte symbolique », martèle leur avocat. « Outrage », ou « geste poétique » ?


 

- Rennes, reportage


Soutenus par une centaine de militants bravant le froid matinal, Erwan et Elise, les « Camille à poil », comparaissaient mercredi 7 janvier devant la cour d’appel de Rennes. En mars 2013, le tribunal de Saint Nazaire les avait condamnés à quinze jours de prison avec sursis pour s’être dénudés devant les gendarmes en novembre 2012, lors de la vaine tentative d’évacuation de la Zad de Notre-Dame-des-Landes.

 

"Problème de liberté d’expression"


L’avocat des prévenus a axé sa plaidoirie sur la définition, imprécise selon lui, de l’outrage par l’article 433.5 du code pénal, et le fait que cet article n’a jamais été soumis au contrôle du conseil constitutionnel. « Un outrage qui est mal défini vient sanctionner un délit d’opinion », a plaidé l’avocat. « Les éléments constitutifs de l’outrage par geste sont flous, la définition légale du délit n’est pas claire. De plus, l’outrage est-il dans le geste ou dans le ressenti de la personne qui se sent outragée ? »


- Erwan et Elise avec leur avocat -

 

Selon la jurisprudence, le lancer d’œufs, le renvoi de bombes lacrymogènes ou les crachats ont été qualifiés d’outrage. Pas la nudité, a ajouté l’avocat qui met en avant la portée symbolique du geste, évoquant au passage le célèbre tableau de Delacroix, dans lequel la Liberté guidant le peuple avance dépoitraillée.

 

« Il s’agit d’une condamnation pour l’exemple, et il y a un problème de liberté d’expression par rapport à un acte symbolique », a-t-il martelé. Pour lui, il y a là matière à une QPC, question prioritaire de constitutionnalité, procédure juridique de contrôle de constitutionnalité sur une loi promulguée.

 

Procès politique


Ces arguments ont été jugés « de faible portée » par l’avocat général, pour qui l’article en question est « conforme à la constitution », et ne donne pas lieu à une QPC. Au terme du délibéré, le président de la cour a donné raison au parquet, refusant de soumettre la question à la cour de cassation « faute de caractère sérieux ».

 

Interrogés à la barre, Erwan et Elise ont réfuté le caractère outrageant de leur geste, renvoyant la cour aux vidéos dans lesquelles on les voit déambuler tranquillement, « sans provocation, sans intention d’outrager ni attitude irrespectueuse ».

 

Elise a réaffirmé le fait que, si elle « ne se sent pas capable de porter des banderoles, ou de lancer des projectiles », la nudité est pour elle un moyen d’expression poétique qui lui permet de représenter la fragilité de la nature. Erwan, en larmes, a également asséné à la cour : « J’ai énormément de mal à comprendre que nous soyons traités comme des criminels pour avoir simplement enlevé nos vêtements, alors que d’autres n’auront pas à répondre d’actes bien plus graves », évoquant les mutilations par flashball et la mort de Rémi Fraisse.

 


 

 

- Erwan entouré de clowns -


L’avocat général a demandé la confirmation de la peine prononcée par le tribunal de Saint-Nazaire, et l’avocat des prévenus a requis la relaxe.

 

A la sortie du tribunal, Elise s’est dite « agréablement surprise par le fait d’avoir été écoutée, contrairement à la première audience, mais un peu déçue que la question de constitutionnalité n’ait pas été retenue ». Erwan, lui, ne se sent « pas naïf sur le caractère très politique de cette affaire », et regrette « que l’on n’ait pas saisi l’occasion de ce procès pour reparler de la criminalisation des militants ».

 

Un procès politique de plus dans le dossier de Notre-Dame-des-Landes ? Rendez-vous le 18 février, date du rendu de la décision de la cour d’appel de Rennes.


 

5 décembre 2014 5 05 /12 /décembre /2014 23:58

"Un appel était lancé à bloquer l’usine Nobelsport mercredi 3 décembre.

Une personne présente sur place a écrit un compte-rendu des événements de la journée que nous publions ici.


Environ 200 personnes présentes à la manif, à noter la présence de pas mal de personnes de Rennes et de Notre-dame-des-landes.

 

Nous nous sommes tout d’abord tous retrouvés au bourg de Pont-de-Buis (29), avant de partir en cortège avec le camion sono vers le site de Nobelsport. Pendant la marche, nous n’avons croisé que deux ou trois personnes de Pont-de-Buis.
Arrivés devant la grande porte, des clôtures du site ont été ouvertes, et un groupe a pu entrer sur un petit périmètre du site. Les gendarmes étaient là, une vingtaine peut-être, surtout des jeunes, certainement encore en formation à Châteaulin.
D’autres clôtures ont sauté, laissant plusieurs ouvertures sur le site, et obligeant les gendarmes à se répartir sur les différentes brèches.
Les banderoles ont été installées, des inscriptions peintes.

Puis la cantine s’est installée pour servir à manger aux personnes, réparties entre les ouvertures du site, les différents gendarmes et la cantine. Temps convivial donc, temps de discussion en petits groupes, avec feu et musique.
Vers 14h30-15h, nous nous sommes regroupés pour discuter de l’action, faire un bref retour sur comment la journée avait été organisée, et sur les suites à donner.

Beaucoup d’idées ont été proposées, ce qu’il en ressort je trouve c’est la motivation et la détermination des personnes : un prochain rendez-vous a été fixé au week-end du 9-10 janvier à Brest pour organiser une autre action, et entre temps, une invitation à multiplier ce genre d’actions sur ces cibles.

Lors de l’assemblée générale a été adoptée l’idée de “désécuriser” le site lors de la marche retour vers bourg.
Nous sommes donc repartis en musique et les différents portails du site ont été forcés, et des clôtures ont de nouveau sauté, faisant courir les flics sur le site d’une porte à l’autre.

Retour au bourg vers 17h, sans soucis, et avec beaucoup de sourires aux lèvres."

 

 

 

 

 

Selon Ouest-France : Rémi Fraisse. Une manif devant l'usine de munitions militaires


28 novembre 2014 5 28 /11 /novembre /2014 22:04

Appel du Collectif 29 contre les répressions policières


Contre la violence d’État, son INjustice, sa police et ses armes :

bloquons l'usine Nobelsport (fabricant d'armement de répression)


PONT-DE-BUIS (FINISTERE) - MERCREDI 3 DÉCEMBRE

 

Dsarmons-la-police-medium
 

Le 26 octobre dernier, Rémi Fraisse, étudiant de 21 ans est décédé sur le site de Sivens dans le Tarn lors de la manifestation qui a rassemblé plusieurs milliers d’opposant-es au barrage. Il a été tué par l’explosion d’une grenade offensive de la gendarmerie. 


Ce drame n’est pas un accident, il est le résultat de plusieurs mois de violences policières croissantes envers les opposant-es pour imposer un projet inutile dont la pertinence est aujourd’hui même remise en cause par un rapport d’experts : trop coûteux, pas adapté aux besoins réels, entraînant des dégradations et destructions environnementales sans réelle prise en compte des solutions alternatives possibles et existantes... 


Loin d'être une exception, la mort de Rémi Fraisse s'ajoute à la liste déjà longue des victimes de la répression policière. Malik Oussekine tué lors d'une manifestation en 1986, Wissam El Yamni tabassé à mort par des policiers le 9 janvier 2012, Amine Bentounsi tué d'une balle dans le dos à Noisy-Le-Sec, Abdelhak Goradia tué lors d'une reconduite à la frontière en août 2014... 


La répression à laquelle ont dû faire face les opposant-es au barrage de Sivens n’est pas isolée. De nombreux-ses manifestant-es sont gravement blessés et mutilés par les forces de l’ordre dans le cadre de luttes légitimes, des dizaines de syndicalistes sont poursuivis suite à des grèves.  


C’est par peur de voir se multiplier les résistances et les alternatives que le gouvernement crée un climat de violences et de criminalisation des mouvements sociaux et écologiques. Un jeune de 21 ans est mort, tué par la police, tandis que médias et gouvernement nous font croire que ce sont les manifestant-es qui sont violents.


Cette violence répressive qui ne vise qu’à défendre la loi du profit ne doit pas rester sans réaction. Partout en France exigeons :

 

- l'arrêt immédiat de toutes les poursuites judiciaires à l'encontre des personnes ayant participé aux manifestations des dernières semaines, mais aussi aux manifestations de soutien aux ZAD de Notre Dame des Landes et du Testet.

- l'amnistie pour toutes les personnes condamnées.

- la libération des camarades emprisonnés, notamment Enguerrand, en grève de la faim et maintenu arbitrairement en détention par le procureur de Nantes. 

 

Partout en France organisons-nous pour lutter contre toutes les violences policières, dans les villes, les quartiers, les facs, les ZAD ! 

Partout en France, bloquons les usines qui fabriquent les armes qui blessent, mutilent et tuent. Ces usines sont complices et actrices de la violence d’État. 

 

A Pont-de-Buis dans le Finistère, l'usine Nobelsport fabrique des grenades, lacrymogènes et flash-balls qu'elle vend à l'armée et à la police. 

 

Alors, mercredi 3 décembre, rendez-vous à Pont-de-Buis, à partir de 10h devant l’espace François Mitterrand pour une manif et un blocage de l’usine Nobelsport.

 

Exigeons :

L’interdiction des armes soi-disant non létales utilisées par le bras armé de l'État (grenades, flash-ball, Taser...)

 Le désarmement de la police

La fin des violences policières et judiciaires.

22 novembre 2014 6 22 /11 /novembre /2014 10:29

Depuis début novembre, notre groupe a été présent publiquement dans la rue à deux reprises.
Samedi 8 novembre, sous la pluie froide, parmi une quarantaine de personnes, nous nous sommes retrouvés sur l'esplanade du port de Vannes en hommage à Rémi Fraisse et plus largement pour dénoncer les violences policières (et le marché international du "maintien de l'ordre" qui leur est associé : techniques de contrôle des foules et commerce de matériels de répression et de surveillance)... ainsi que la société productiviste que l'appareil d’État soutient.


Nous nous sommes ensuite abrités sous le kiosque à musique où des prises de paroles spontanées ont pu avoir lieu : lecture de notre tract, témoignage sur les poursuites toujours en cours que "Camille à barbe" subit depuis qu'il s'était mis nu avec une amie devant un cordon de flics, au plus chaud de la lutte contre le projet d'aéroport de NDDL en 2012, action pacifique qui leur vaut un procès pour "outrage", informations de l'AFPS 56 (France Palestine Solidarité) sur la féroce répression des Palestinien-ne-s par les troupes de l’État d'Israël mais aussi sur les résistances là-bas, etc...


Le compte-rendu du Télégramme nous apprend que le chef du FN vannetais avait demandé à la Préfecture l'interdiction de notre rassemblement... craignant des "anarchistes libertaires radicalisés". S'il a bien raison de nous craindre pour les idées nauséabondes qu'il véhicule, ce nationaliste serait bien inspiré d'étudier à nouveau la langue de son pays : il verrait alors qu'accoler "anarchistes et libertaires" est un pléonasme... Nous acceptons volontiers le terme de "radicaux" dans son sens étymologique, car nous nous attaquons effectivement aux problèmes à leur racine : les rapports de pouvoir, de domination entre les individus et les groupes. Mais notre cher frontiste voulait sans doute dire "extrémistes". Eh bien, nous lui retournons volontiers le qualificatif !

 

Mardi 18 novembre, à partir de 18h00, à l'appel de la Fédération antinucléaire de Bretagne dont nous sommes membres, nous nous sommes rassemblés avec une vingtaine de personnes, devant la Préfecture en soutien à l'Observatoire du nucléaire. Lequel est en procès face à Areva qui le poursuit pour une prétendue diffamation après sa révélation d'une possible corruption du Président du Niger par le groupe nucléaire. Areva a fait un "curieux don" à ce dernier de 32 millions d'euros pour l'achat d'un avion. Le Niger est l'un des grands fournisseurs d'uranium...
Banderoles et pancartes avec pour slogans : "Areva + État = mafia nucléaire", "Areva ne fera la loi, ni en Bretagne, ni en France, ni au Niger, ni ailleurs !" Diffusion de tracts pour informer les passant-e-s.
Cette action s'est déroulée simultanément à Lorient et à Quimper.


Même si on n'est pas super nombreuses et nombreux à se mobiliser, chaque action de solidarité est un bien pour celles et ceux qui luttent et un grain de sable dans les rouages de la machine capitaliste.

Si vous avez envie de donner corps à votre révolte et que vous habitez à Vannes ou alentour, que les idées libertaires vous stimulent, n'hésitez pas à nous rejoindre. Chaque voix compte !

Ce samedi, certain-e-s d'entre nous seront à la manifestation nantaise contre les violences d’État et la criminalisation du mouvement social.

21 novembre 2014 5 21 /11 /novembre /2014 18:46

Voici l'appel du comité d'organisation :

 

 

Face au déchainement de la répression étatique et des violences policières qui cherchent à museler la résistance et le droit de manifester dans un espace public, nous appelons à reprendre la rue le 22 novembre.

 

Cette initiative, lancée depuis l'automne, par des comités locaux anti-aéroport, suite aux incessants procès de participantEs à la manifestation nantaise du 22 février, résonne singulièrement avec l'actualité de ces derniers jours et le drame du Testet.

 

Nous voulons, par cette initiative, dénoncer deux choses. D'abord l'usage d'armes mutilantes et mortelles par la police dans le cadre des manifestations, dans des villes mises en état de siège par des arsenaux comme canons à eau, rues bloquées par des grilles, vidéo-surveillance des cortèges, etc... Ensuite l'acharnement des tribunaux via une justice d'abattage qui condamne les opposantEs, en appuyant les convictions des juges sur les fichiers de la DGSI, police chargée de surveiller les mouvements politiques d'opposition.

 

Le déroulement de cette manifestation consistera à déposer des lettres d'auto-dénonciation qui seront remises au procureur pour exprimer notre solidarité avec les personnes condamnées et refuser ainsi la stigmatisation des opposantEs aux décisions de l'Etat.

 

22fev-medium
 

22fev_nantesrevoltee-medium
 

 

SOYONS CRÉATIFS ET CRÉATIVES POUR MONTRER NOTRE DÉTERMINATION !

 

Le collectif d'organisation de la manif du 22.11 considère qu'il y a un enjeu très fort à reprendre la rue en masse, à ne pas la laisser à la police. Et cela passe par le fait de vaincre la peur collective qui s'est installée ces derniers jours, suite à l'accumulation de blessures, mutilations, incarcérations et tabassage médiatique.

 

Nous ne condamnons pas les expressions de colère, surtout suite au meurtre de Rémi, mais nous considérons que les affrontements avec la police et la casse participent à faire monter la tension de telle façon que tout un tas de gens ne se sentent pas à l'aise pour retourner manifester, ou bien n'en voient plus l'intérêt stratégique.

 

Nous proposons donc à toutEs les participantEs à la manif d'apporter des idées nouvelles pour instaurer un climat de confiance, et donc de considérer comme un enjeu de s'abstenir de répondre aux provocations des flics ou s'en prendre aux biens matériels.


Il ne s'agit pas là de porter une critique idéologique sur ces actes mais bien d'une volonté stratégique de reprendre la rue en masse à cette occasion.

 

Le collectif d'organisation de la manifestation, composé des membres de comités locaux contre le projet d'aéroport, de collectifs anti répression, de membres de différentes associations et d'individuEs

4 novembre 2014 2 04 /11 /novembre /2014 20:38

Affiche 081114 2

 

Communiqué de presse :

- Répression des mouvements sociaux et interventions policières dans les quartiers, causant de nombreux blessés, parfois mutilés à vie, et même des morts.
- Interdiction de manifester à Paris pour dénoncer ces violences de l'État, générant des arrestations massives.
- Interdiction de se rassembler à Nantes en solidarité avec les Kurdes de Kobané en lutte contre les troupes du mouvement "Etat islamique" au prétexte qu'il y a une autre manifestation "à risques" au même moment en solidarité avec Rémi Fraisse.
- Vidéosurveillance dans les rues et espionnage des échanges internet...

 

La société capitaliste, via son État, ses polices et gendarmes, affirme son véritable visage : celui du contrôle de la population et de sa soumission à son ordre. Les méthodes de "maintien de l'ordre" constituent en elles-mêmes un marché, une offre de services monnayables auprès d'autres États (Michèle Alliot Marie, alors Ministre de l'Intérieur, avait démarché Ben Ali, dictateur de Tunisie, pour mater les révoltes populaires). Le matériel utilisé (armes, engins...) est lui aussi un marché expérimenté en direct sur le terrain - urbain et rural - pour être ensuite mieux exporté.

 

Derrière la façade libérale et démocratique, la réalité est là : on ne peut manifester que si on ne remet plus rien en cause. Les inégalités dans la société se creusent, générant des souffrances pour une majorité, notre santé est remise en cause par les pollutions des industries capitalistes, il est un devoir de se soulever, de créer une société libre et autogérée, sans racisme, sans classes, ni patriarcat, ni État.

 

"Ceux qui ne bougent pas ne sentent pas le poids de leurs chaînes."

 

Pour le dire haut et fort, rassemblons-nous à Vannes la Rabine, esplanade du port, rive droite, samedi 8 novembre à partir de 14h30

Groupe libertaire Lochu (Vannes)

 

081114.jpg

4 novembre 2014 2 04 /11 /novembre /2014 19:55

Nous publions cette lettre reçue de Annick, une sympathisante.

 

 

"C'est le pouvoir socialiste qui a tué Rémi.


Ce n'est pas une bavure policière ou un enchaînement de circonstances.

J'ai participé aux manifestations dans le Tarn du 1er au 7 septembre et je voudrais témoigner.

Dès le 1er septembre, les forces de l'ordre se sont montrées violentes envers les manifestants pacifiques.

Les gendarmes mobiles entraient sur le site du déboisement en mode commando et ne respectaient aucunement les manifestants Non Violents rassemblés devant les arbres. Dès le 2 septembre, je les ai vu viser la tête d'un jeune et tirer, à environ 20 m, une grenade lacrymogène, le militant a juste eu le temps de s'abriter derrière sa pancarte.
Certains militants grimpaient aux arbres pour les protéger mais les bûcherons et les machines coupaient les arbres à proximité, à moins d'un mètre de celui où se tenait l'opposant au barrage, le mettant en danger.
Moi même, j'ai été jetée par terre 2 fois par les gendarmes mobiles et traîinée sur plusieurs mètres.
Les militants locaux, mélangés aux Zadistes, étaient effarés devant de telles violences.

Après mon départ, la violence n'a cessé d'augmenter jusqu'à la mort de Rémi.


Pour moi, il est clair que le pouvoir socialiste est responsable de cette mort.

  • Les gendarmes nous répétaient : "Nous obéissons aux ordres, nous avons des consignes", d'où viennent les ordres?
  • Le Ministre de l'Intérieur ne pouvait pas ignorer qu'il laissait depuis 2 mois à disposition du préfet du Tarn 150 gendarmes en permanence dans la petite vallée du Testet.
  • Le pouvoir socialiste (Carcenac, président socialiste du conseil général du Tarn et Cazeneuve, ministre de l'intérieur) ne voulait par d'un nouveau Notre Dame des Landes et dès le début, les gendarmes avaient la consigne de casser le mouvement et de réprimer fortement toutes formes de contestation. De nombreuses vidéos disponibles sur le site de "tant qu'il y aura des bouilles" le prouvent.



Qu'est ce qui fait ainsi peur au pouvoir ?
Des citoyens jouent les grains de sable et veulent enrayer la grande machine politico-financière qui détruit la planète et  enrichis les riches.
Ces grains de sable sont-ils en effet suffisamment dangereux pour faire perdre son sang froid au pouvoir ?
Ces éclats de contestations sont-ils traités comme des terroristes parce qu'ils terrorisent nos gouvernants ?


Je terminerais par cette phrase :
Messieurs Cazeneuve, Ayrault Carcenac et les autres... malheureusement, nous sommes toujours là !

Annick"

 

legitimedefense.jpg

 

Lire aussi le texte de Mathieu Rigouste, publié sur Mediapart.

 

Mathieu Rigouste : « La mort de Rémi Fraisse n’est pas une bavure, c’est un meurtre d’Etat »

Mathieu Rigouste, militant, chercheur en sciences sociales, travaille à disloquer les mécanismes de domination. Dans La Domination policière (2013), il avance que "la violence policière est rationnellement produite et régulée par l'Etat". Selon lui, les zadistes du Testet sont face à une "contre-insurrection policière", qui peut dériver en "guerre de basse intensité". Il distille une lecture iconoclaste des événements qui ont conduit à la mort de Rémi Fraisse.

Lire l'entretien.


29 octobre 2014 3 29 /10 /octobre /2014 22:37

Malgré un appel un peu à l'arrach' (du jour au lendemain), une bonne cinquantaine de personnes s'est rassemblée ce mercredi soir devant les grilles de la préfecture de Vannes pour rendre hommage à Rémi.

Plusieurs personnes, dont un copain du groupe Lochu, d'autres du collectif de Vannes contre l'aéroport de NDDLandes, revenaient de Amiens où elles avaient été soutenir les militants de la Confédération paysanne en procès, rapport à la ferme des 1000 vaches.

 

Fort-e-s de ce nombre, nous avons ensuite marché jusque la gendarmerie du centre-ville.

 

Le texte ci-dessous, largement inspiré de celui d'un groupe de zadistes de NDDLandes, a été lu à trois reprises : devant la Préfecture, puis place Maurice Marchais où il y avait plus de passant-e-s et enfin devant la gendarmerie.

 

Ils abattaient les arbres, maintenant ils abattent les hommes.

Pendant la nuit de samedi à dimanche un manifestant, Rémi, a été tué par une grenade offensive de la gendarmerie au cours des affrontements qui se sont déroulés lors du rassemblement contre le barrage de Sivens au Testet. Environ 7000 personnes avaient convergé sur la zad du Testet après des mois d'attaques policières, de destruction de la zone humide et des habitats de ceux qui la défendaient.

Ce décès révoltant n'est malheureusement pas surprenant dans ce contexte. A Notre dame des landes, au Testet, au Chefresnes (50) contre le nucléaire en 2012, et partout où nous nous opposons à leurs desseins, nous avons dû faire face au déploiement croissant de la violence d'Etat. Si nous avons bien compris de notre coté que nous ne pouvions nous contenter de les regarder docilement détruire nos vies, eux ont démontré qu'ils ne nous feraient aucun cadeau. Pendant les mois d'expulsion de la zad de Notre Dame des Landes, de nombreux camarades ont été blessés gravement par des tirs de flasballs et grenades. Depuis des semaines au Testet plusieurs personnes ont été blessées elles aussi. Pourtant c'est bien, entre autre, parce que des milliers de personnes se sont opposées physiquement aux travaux, aux expulsions, à l'occupation policière de leurs lieux de vie que le projet d'aéroport de Notre dame des landes est aujourd'hui moribond, et que le barrage du Testet et ceux qui devaient lui succéder sont largement remis en question. C'est cet engagement en acte qui a donné une puissance contagieuse à ces luttes et qui menace partout aujourd'hui l'aménagement marchand du territoire.

Nous sommes à Vannes ce soir devant la Préfecture, d'autres sont à Pontivy et dans d'autres villes de France, pour marquer notre tristesse, saluer la mémoire du camarade tué samedi et pour exprimer notre colère face à la violence d'Etat. Réagissons avec force pour qu'il y ait un avant et un après cette mort. Affirmons plus fort que jamais notre solidarité avec tous ceux qui luttent au Testet et ailleurs contre leurs projets guidés par les logiques de contrôle et de profit, barrage de Sivens mais aussi avec tous ceux qui tombent plus silencieusement sous les coups de la répression partout ailleurs. Nous ne nous laisserons ni diviser ni paralyser par la peur. Nous continuerons à vivre et lutter sur les espaces qu'ils rêvent d'anéantir, et à leur faire obstacle.

Nous ne laisserons pas le silence retomber, nous n'oublierons pas !

Manifestation samedi prochain à Nantes et St-Brieuc : 14 h.

28 octobre 2014 2 28 /10 /octobre /2014 13:48

Mercredi 29 octobre. 18h30 Vannes, devant la préfecture, place du Général de Gaulle.

 

Rassemblement pour Rémi Fraisse, opposant au barrage de Sivens (Tarn), décédé au cours de la lutte dans la nuit de samedi à dimanche. Ni oubli, ni pardon.

 

 

Projet1

 

remi-102014.jpg

Qui sommes-nous ?

Nous sommes des militant-e-s anarchistes et/ou anti-autoritaires, engagé-e-s dans les luttes sociales, syndicales, écologistes, féministes, anti-racistes, antifascistes, internationalistes.

Nous faisons de notre mieux pour faire vivre et diffuser les idées et pratiques libertaires à Vannes et aux alentours.

Organisons-nous et luttons pour l'émancipation de toutes et tous !

Recherche

Nous contacter

 Par mail : groupe.lochu@riseup.net

Sur les réseaux sociaux : Facebook

Vous pouvez vous abonner à la feuille d'infos "Actu Anars 56" (par mail, en texte brut, deux ou trois fois par mois, ou quand on a le temps), il suffit de nous le demander par mail 📩

Agenda

Jeudi 23 mars : Cinéma Ti Hanok (Auray), 20h, Ciném'anar avec le film "La Salamandre" d'Alain Tanner (1971) ; librairie vagabonde sur place

- - -

Vendredi 24 mars : salle Hélène Branche, 10 rue du Penher (Auray), 20h15, Rencontre-débat "Le travail : de l'exploitation à l'émancipation" avec notre invité Simon Luck ; librairie vagabonde sur place

Ailleurs en Bretagne

pour l'instant rien, mise à jour bientôt