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26 juillet 2011 2 26 /07 /juillet /2011 19:35

... c’est celle des exploiteurs !


 

(...) Deuxième partie d'un article d’Anarchosyndicalisme ! n°124 - été 2011

 

Mais qui sont les véritables assistés ?

(...) Ce ne sont pas ceux que le Figaro tente de clouer au pilori.

Les vrais assistés sont faciles à trouver : ils forment une petite caste qui truste le pouvoir   et l’argent, qui perçoit des sommes faramineuses sans avoir d’utilité sociale, qui décide (catastrophiquement) pour tout le monde. Quelques exemples.

Les assistés des impôts

Sans être vraiment très nombreux, il faut reconnaître que les assistés des impôts y vont fort, pour sucer ! Un seul chiffre suffit à le prouver : les 500 000 grands bourgeois de ce pays (soit moins de 1 % de la population) nous coûtent 15 milliards d’euros en moyenne par an rien qu’en cadeaux fiscaux [Chiffres donnés par Marianne, n°740, 1er juillet 2011. A titre de comparaison, le RSA tant décrié par la « droite sociale », ne coûte qu’à peine plus de la moitié (8 milliards par an).], sans compter, comme l’écrirait le Figaro, la liste interminable des autres avantages...


Ces 15 milliards sont volés sur les impôts de tout le monde. En effet, contrairement au mensonge savamment distillé par les « élites » et sans cesse inclus dans le non-dit médiatique, des impôts, tout le monde en paye : la TVA frappe sans pitié les plus petits budgets. Le gosse de banlieue qui grâce au RSA de sa mère s’achète un carambar paye dessus des impôts !


Alors, c’est qui, les assistés ?

Pour en rester aux impôts, quand on fait le calcul, il ressort que globalement, moins on gagne, plus c’est lourd. Ainsi, une fois cumulées les différentes catégories d’impôts (TVA, taxes diverses, impôts locaux, nationaux...) lorsqu’on a un salaire entre une et deux fois le Smic, on paye de 40 à 50 % d’impôts. La mère Bettencourt n’en paye pas plus de … 6 % par an. Sans compter que verser 50 % sur un petit revenu n’a pas le même impact au quotidien que de 6 % sur une immense fortune. Dans le premier cas, c’est une contrainte, dans le second, un fétu de paille.

Les assistés familiaux...

Et là ne s’arrête pas l’assistanat dont bénéficie la caste des privilégiés. Voyons ce qui se passe dans la recherche d’un emploi, par exemple.


Quand la jeune Durand ou Dupont cherche du travail, c’est à elle de courir les agences d’intérim, de répondre aux annonces, de passer les concours, de frapper aux portes… bien chanceuse si elle décroche un CDI de « technicienne de surface » après son BTS de secrétariat trilingue ou avec sa licence de lettres…


Mais, quand c’est le fils de Nicolas S, de François F., d’un banquier, d’un industriel, d’un people, tout change ! Vous en avez croisé souvent au Pôle emploi, des comme ça ? Non, le fils à papa, c’est l’assisté par excellence. Il n’a pas de souci à se faire. S’il est irrémédiablement nul, on le gardera dans l’entreprise familiale (dans un poste de DRH par exemple), on le placera dans la haute fonction publique (un copain ministre vous arrange ça en un coup de cuillère à pot) ou on lui trouvera un fauteuil pour le faire élire. Et s’il peut tout de même travailler un petit peu, c’est encore plus facile : le « poulain » sera accueilli par une entreprise « amie », à charge de revanche.

... et ceux du gouvernement

Luc Ferry n’a même pas eu le temps, au bout d’un an, de se rendre compte que son « assistance » lui versait un salaire d’universitaire (tout de même un peu plus confortable que le RSA, autour de 4 500 euros pas mois) alors qu’il avait tout simplement « oublié » de donner le moindre cours… Quand un « profiteur » des revenus sociaux à 600 euros par mois reçoit quelques euros de trop, on en exige le remboursement, et fissa.


Quand un fonctionnaire est payé pour une tâche qu’il n’a pas remplie parce qu’il faisait autre chose sans accord préalable (Ferry est fonctionnaire et se trouve dans ce cas), l’administration exige un remboursement immédiat au titre du « Service non fait » (c’est comme ça que cela s’appelle). Mais, pour les « assistés supérieurs », foin de tout cela. L’Etat   remboursera l’employeur (ici l’université) avec nos impôts et passez muscade.


Une autre qui a été bien assistée, c’est Mme Lagarde. En principe, elle était ministre de l’économie. En principe car, à partir du 15 mai jusqu’à sa désignation en tant que grande cheftaine du FMI, Mme Lagarde s’est largement consacrée à faire « Une campagne éclair intense digne d’un chef d’Etat » comme l’écrit avec emphase « Les Echos » qui précise « De l’Inde à la Chine en passant par le Brésil et l’Arabie saoudite, Christine Lagarde a mené tambour battant sa campagne pour défendre ses chances au FMI. ». Ainsi, au lieu de faire son travail à Bercy, Mme Lagarde courrait de Calcutta à Bejing en passant par Djeddah, pour faire SA campagne électorale. Nous n’avons pas eu connaissance que son salaire – puisqu’elle faisait autre chose - ait été suspendu pour autant… quant à ses menus frais de déplacement résultant de son zig-zag dans le monde entier, nous craignons fort de savoir qui les a payés : nous.


Celui que Rama Yade avait décoré du titre de « Ceinture noire du ridicule » vient d’entrer au gouvernement. David Douillet, puisque c’est de lui qu’il s’agit, a donné la pleine mesure de ses capacités dès sa première conférence de presse. On vous livre son propos tel quel : « On peut surtout avoir des acquis que l’on peut mettre dans tous les domaines possibles et inimaginaux. ». La seule chose qui soit inimaginable, quand on lit une telle déclaration, c’est l’importance de l’assistance dont un tel individu doit disposer pour devenir ministre !


Quant aux actionnaires et autres patrons de quoi vivent-ils, si ce n’est de l’assistance de ceux qui travaillent ? Leurs salaires mirobolants, leurs stockoptions, leurs parachutes dorés, leurs retraites de platine... tout cela, les exploiteurs, les profiteurs le tirent d’une seule source : nos efforts. Il sont les véritables assistés, des assistés de luxe, ce qui ne fait qu’aggraver leur insupportable poids.

 

Complément anars 56 :

 

Ce sont les patrons, les actionnaires et les propriétaires qui sont des charges pour les travailleurs et les locataires !

 

Les aides au logement de la CAF sont reversées par les locataires aux propriétaires... Le bénéficiaire final est le propriétaire... C'est lui qui est aidé, "assisté", qui jouit de la redistribution de cet argent public !

commentaires

L
<br /> Totalement d'accord avec ce texte, cette droite puante nous prends pour des cons...<br /> <br /> <br />

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Vendredi 24 mars : salle Hélène Branche, 10 rue du Penher (Auray), 20h15, Rencontre-débat "Le travail : de l'exploitation à l'émancipation" avec notre invité Simon Luck ; librairie vagabonde sur place

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