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blog - Vannes & alentours

Trop jeunes pour mourir – Ouvriers et révolutionnaires face à la guerre (1909-1914)

Trop jeunes pour mourir – Ouvriers et révolutionnaires face à la guerre (1909-1914)

Toujours pour vous donner un avant goût de la soirée "femmes pacifistes en 1914 - 1918", animée par Didier Giraud, ce jeudi 18 juin à Vannes, voici deux chroniques (merci à leurs auteur-e-s !) du livre de Guillaume Davranche "Trop jeunes pour mourir – Ouvriers et révolutionnaires face à la guerre (1909-1914)", éditions L'Insomniaque / Libertalia (2015).

 

Blog de l'auteur : http://tropjeunespourmourir.com/

 

Chronique rédigée par Patsy


Certains livres d'histoire se lisent comme des romans, vous happent, littéralement. C'est le cas avec « Trop jeunes pour mourir - Ouvriers et révolutionnaires face à la guerre » de Guillaume Davranche. Dans ce livre imposant et dense de plus de 500 pages, ce militant libertaire passionné d'histoire nous entraîne avec un beau talent d'écriture dans la France de la Belle Epoque agonisante, de l'année 1909 à l'éclatement du premier conflit mondial, à l'été 1914 ; période courte mais fondamentale pour comprendre comment des militants et des organisations ont pu jeter par dessus bord l'internationalisme prolétarien qu'ils professaient depuis des années et se rallier, queue basse ou verbe haut, à l'Union sacrée.

 

Courte, fondamentale et somme toute assez peu travaillée par les historiens qui ont préféré porter leur regard sur la période allant de la création de la CGT en 1895 à l'adoption de la célèbre Charte d'Amiens de 1906, bref sur les « temps héroïques » du syndicat1, plutôt que sur ces quelques années marquées du stigmate du reflux de la contestation sociale radicale de masse.

(Lire la suite...)

 

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Chronique de Agnès Pavlowsky et Hugues Lenoir, parue dans le Monde libertaire n°1760 (8-14 janvier 2015)

 

L’ouvrage de Guillaume Davranche, bouquin volumineux de plus de 500 pages, relate l’histoire du mouvement ouvrier de 1909 à 1914 et celle du mouvement libertaire de l’époque.


Le lecteur est invité à déambuler dans les espaces militants de l’époque, en y rencontrant des personnages connus ou ignorés aujourd’hui, à travers leur parcours, leurs combats, leurs qualités et leurs travers : nous découvrons certaines figures sous des aspects nouveaux.
Guillaume Davranche, au cours d’un long récit chronologique, nous imprègne des ambiances des réunions, des congrès, des grèves, des échanges entre militants ; nous approchons ainsi des enjeux politiques de ce temps-là.


L’auteur nous propose deux manières d’aborder son ouvrage : « On peut le suivre de façon linéaire, chapitre par chapitre, année après année […]. On peut aussi le lire dans le désordre, le pénétrer à un endroit ou un autre, au gré de ses centres d’intérêts : le syndicalisme, le féminisme, l’anticolonialisme, l’anarchisme, les travailleurs migrants… » (p. 8).


Grâce à un long travail de recherche dans des archives et les journaux, une foule de détails nous est livrée sur les débats, les divergences, les conflits, les passions, les questions qui se posent à tous ces militants. De petites luttes en grandes luttes est croqué un tableau riche en couleurs des personnalités syndicalistes et anarchistes d’alors. De même, sont dessinées les différentes sensibilités des anarchistes impliqués ou non dans le mouvement syndicaliste ; on rapproche les passerelles entre les unes et les autres.

 

(Lire la suite...)

 

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