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blog - Vannes & alentours

Des poulets en stock

Des poulets en stock

 

 

 

 

Encore une période sombre pour nos chers et tendres gallinacés.

 

Le 25 mars 2020, notre préfet adoré du Morbihan donne son accord à l’agrandissement du poulailler de Plaudren. 6 autres projets d’agrandissement, construction de fermes usines sont également déposés, rien que dans la département, Saint Guyomard, Plumelin, Berné, Priziac, Langoëlan, Néant sur Yvel.

 

Dix huit projets ont été acceptés discrètement au mois de décembre 2019 en Bretagne, 100 poulaillers sont prévus pour la région.

 

L’objectif du plan volaille en région Bretagne est de conquérir le marché français pour faire face à la concurrence internationale. La marchandise (poulets), issue des élevages bretons, sera distribuée aux collectivités, restauration scolaire, EHPAD…, sous couvert de poulets élevés en France donc « locaux ».

 

Quel exemple voulons-nous donner à nos enfants et à nos anciens, de ce modèle agricole ??


 

 

Un exemple d’élevage intensif


 

La capacité d’élevage de Plaudren accueillera 178 800 volatiles, sur une surface de 6 000 m2, soit 30 poulets au mètre carré, leur alimentation proviendra de France pour le blé et du Brésil pour le soja, où est le local ?

 

Les fientes seront stockées dans un hangar à proximité de l’élevage, en attente d’un transfert vers des centres de méthanisation et une autre partie pour les épandages.

 

Le lieu de stockage des fientes n’aura pas besoin de filtration d’air, considérant que la capacité de l’élevage ne dépasse pas les 200 000 poulets. Il n’y a pas si longtemps, le seuil d’obligation d’installation des filtres à particules était de 150 000 poulets.

 

La pollution émise par le stockage des fientes augmentera les émissions d’ammoniac dans l’air et les épandages pollueront les sols et les rivières, ce qui favorisera la perte massive de la biodiversité par les épandages et l’apparition de maladie pulmonaire par l’inhalation de particules d’ammoniac. (Voir lien : airbreizh)


 

 

Un système d’élevage capitaliste


 

La région Bretagne octroie pour les 100 projets d’élevage une subvention de 50 000 euros à chacune des entreprises, soit 5 millions d’euros.

 

Cet argent provient de subventions publiques, donc du contribuable. Celui-ci n’est pas informé de la destination de ses propres impôts. Si le ou la contribuable était au courant, accepterait-il de contribuer à ce modèle agricole ?

 

Outre le fait que l’entrepreneur touche des subventions, ce qui, à mon avis, n’est pas suffisant vu l’ampleur de la mise en place de ce modèle d’élevage, il va devoir emprunter aux banques (Crédit agricole) et encore s’endetter.

 

Les bénéfices de l’élevage iront en majeure partie aux grands groupes agroalimentaires, tels que Doux, Le gaulois, DUC, GAD, Tilly-Sabco, sans oublier les groupes céréaliers boursiers, qui profiteront de cette manne financière.

 

Ce modèle est conseillé par la Chambre d’agriculture, géré majoritairement par la FNSEA et par le ministère de l’agriculture, qui envoie des commerciaux pour imposer leur modèle capitaliste d’élevage. Tout ce beau monde est à la botte des multinationales agroalimentaires et chimiques.

 

Il va de soi que cette filiale de fermes usines ne pourvoira pas au plein emploi. Nous avons constaté que la seule ferme de Plaudren embauchera un salarié et un mi-temps du fait de l’automatisation de ce système d’élevage.


 

Santé et nutrition, bien-être animal


 

Bon ! Je ne suis pas médecin ni nutritionniste, ce paragraphe sera fait de constations et petites recherches.

 

Les poulets issus de ces fermes usines sont nourris avec des céréales qui proviennent de l’agriculture conventionnelle. Des pesticides et fongicides vont être utilisés pour la croissance des blés, maïs et soja, voire des OGM pour le soja provenant du Brésil, tous ces produits nous les retrouverons dans la chair du poulet. En mangeant ces mêmes volatiles nous ingérons ces produits, pour les mangeurs de viande !

 

Les poulets sont modifiés pour une croissance rapide, 38 à 40 jours, pour l’élevage intensif, deux fois plus vite qu’il y a 30 ans.

 

Le lendemain de l’éclosion des œufs, les poussins se retrouvent par centaine de milliers, enfermés dans d’énormes usines, sans voir la lumière du jour.

 

La promiscuité affaiblit leurs muscles et leurs os, on retrouve des poulets avec des pattes cassées et souffrant de maladies cardiovasculaires par manque d’exercices.

 

Les poulets sont tellement entassés, que des maladies apparaissent, l’éleveur va devoir utiliser des antibiotiques pour prévenir et combattre toute propagation des maladies.

 

Pour l’humain, les méthodes intensives d’élevage de poulets contribuent à l’apparition et à la propagation de maladies telles que la grippe aviaire, avec des conséquences pouvant être mortelles. Sans oublier les émissions d’ammoniac qui sont très irritantes pour le système respiratoire, la peau, et les yeux. A forte concentration, ce gaz peut entraîner des œdèmes pulmonaires. L’ammoniac est un gaz mortel à très forte dose.

 

Les poulets issus de fermes usines sont aussi une cause commune d’intoxication alimentaire par les bactéries telles que la salmonellose, la campylobacteriose…

 

La plupart des éleveurs de ce système ne consomme pas leurs propres productions. N’est-ce pas étrange ?

 

Un poulet élevé en intensif n’a pas ou très peu de propriété nutritive, sa chair est fade et molle. Les personnes qui en mangent ne sont pas rassasiées du fait de manque protéinique.

 

L’aspect du poulet est flasque, la chair se détache de l’os et n’a aucun goût.

 

L’os est cassant, en cause le manque d’exercice.

 

Certains restaurateurs donnent une définition au mot « restaurant », se restaurer.

 

Restaurer, c’est réparer, soigner, donc pourquoi se faire du mal en mangeant cette viande ??

 

Émission d’ammoniac dans l’air


 

Luttes et collectifs


 

Des militant.e.s se sont regroupé.e.s, en collectifs pour contrer le phénomène du toujours plus grand et du toujours plus de profits.

 

Pour le poulailler de Plaudren un collectif de 13 personnes membres adhérents et plus de 150 personnes soutiennent le collectif. Des associations ont rejoint le groupe comme Eau et Rivières, les Faucheurs-euses volontaires, les Amis-ies de la Confédération Paysanne, les Pisseurs-euses Involontaires de Glyphosate, l’association d’aide aux Victimes des pesticides, Extinction Rébellion, toutes et ous militent contre les élevages intensifs.

 

Sans oublier, L214, 269 Life France, Végétalisons nos assiettes, Végan et Végétariens, eux aussi luttent contre les fermes usines et pour le bien-être animal.

 

Le 17 juin 2020, plus de 200 personnes se sont réunies devant la mairie de Plaudren à l’appel du collectif «  De l’air pour les poulets ». Il dénonce la prolifération de fermes usines de poulets et autres méga centres de détention animales.

 

Le 23 juillet 2020, nous nous sommes réunis devant la préfecture de Vannes pour déposer un recours en justice contre le poulailler de Plaudren. Pour l’instant pas de réponse !

 

Pouvons-nous faire confiance en la justice, qui à mon sens, est à la botte de l’État et du système capitaliste.

 

Le 23 juillet à Vannes, nous étions plus ou moins 100 personnes, pour déposer le recours, j’ai senti des tensions entre militant.e.s de la Confédération Paysanne et antispécistes. Je ne vous écrirais pas l’histoire, elle est trop longue !

 

Ses tensions me désolent, alors que nous avons tous et toutes intérêt à militer ensemble. La lutte première est contre l’industrialisation et l’intensification de l’élevage.

 

Tous-tes sont invités à participer aux réunions et manifestations.

 

Les dissensions servent l’État et le monde capitaliste, nous aurions plus de poids face à eux, tous-tes regroupés-ées.


 


 

En bref et conclusion


 

En militant contre ces projets nous montrons que d’autres solutions sont possibles, pour le bien-être des personnes et le bien-être animal, le consommateur aura le choix de là où il voudra aller.

 

J’ai appris dans les médias, le 6 novembre 2020, que des cas de grippe aviaire, sont apparus dans 45 départements Français, il est vraiment urgent d’arrêter de produire quoi que se soit, à grande échelle.

 

Dans cet article, tout n’est pas écrit, je vous laisse le choix d’aller voir les liens ci dessous.

 

R.

 

Liens :

https://www.facebook.com/nopplaudren/

https://www.l214.com/poulets-eleves-pour-la-viande-dits-poulets-de-chair

http://www.confederationpaysanne.fr/actu.php?id=7592&PHPSESSID=5bm5ru80up01e5qj9juptmssp7

https://www.eau-et-rivieres.org/n%C3%A9ant-sur-yvel-un-projet-avicole-trop-hors-sol

https://www.269life-france.com/

https://www.airbreizh.asso.fr/vers-une-strategie-de-surveillance-de-lammoniac-en-bretagne/

https://pig.log.bzh/

https://www.faucheurs-volontaires.fr/

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