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blog - Vannes & alentours

Lorient 14 avril 2011 : solidarité pour la relaxe du docker, objet de la répression d'Etat, jugé à la suite du mouvement retraites 2010

Une centaine de personnes - CGT, FO, Sud-Solidaires mais aussi des libertaires (AL, CNT, Fédération anarchiste - groupe lochu-Ferrer...) et des militantEs politiques (NPA, PCF...) - s'est rassemblée en soutien et pour la relaxe du camarade docker (CGT), injustement accusé d’avoir lancé un projectile sur les forces de l’ordre lors de la manifestation du 19 octobre 2010  contre la déforme des retraites ... alors que ce sont bien les forces de l’ordre  (de leur ordre) qui, sur le pont de Carnel, ont lancé des projectiles sur une manifestation tout à fait pacifique. Nous nous sommes donc retrouvéEs à partir de 13h30 et jusque 15h, devant le Palais d'Injustice (Tribunal correctionnel) de Lorient. Le délibéré est prévu le 12 mai. Le camarade risque 2 mois de taule avec sursis et 200 euros d'amendes. Nous avons aussi pu apprendre que 2 autres dockers font l'objet de poursuites par l'appareil d'Etat et sont convoqués, à ce titre, le jeudi 28 avril prochain.

 

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Selon Ouest-France du 14 avril 2011

À Lorient, un docker jugé pour violences lors d’une manifestation

Le procureur de la république du tribunal de Lorient a requis, ce jeudi après-midi, en audience correctionnelle, deux mois de prison avec sursis, et une amende de 200 € à l’encontre d’un jeune docker prévenu d’avoir jeté une pierre sur les forces de police lors de la manifestation sur les retraites du 19 octobre.

Elle s’était traduite par un face à face violent sur le pont de Carnel, entre manifestants et policiers. Le jeune homme a plaidé non coupable.

Il a affirmé ne pas se reconnaître sur clichés pris lors des affrontements. Le délibéré sera rendu le 12 mai. Pendant l’audience, une centaine de manifestants, à l'appel de la CGT, se sont rassemblés devant le tribunal pour soutenir le jeune docker.

À noter que deux autres de ses collègues seront entendus le 28 avril, par les policiers, pour des faits similaires commis le même jour. La CGT appelle à se rassembler de nouveau ce jour-là devant le commissariat de Lorient.

 

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La manifestation dégénère : deux mois de prison requis

Musique à gogo, drapeaux rouges de la CGT aux portes du tribunal... Voilà pour le décor, du procès du docker jugé, hier, pour des jets de pierres sur un policier en civil, lors d'une des manifestations contre la réforme des retraites. Deux mois de prison avec sursis et 200 € d'amende ont été requis. Jugement le 12 mai.

 

De nombreux collègues et syndicalistes sont venus soutenir le docker lorientais.


La relaxe «au bénéfice du doute», c'est ce qu'a réclamé Emmanuelle Le Jossec. L'avocate du docker cégétiste a estimé que dans le dossier, rien ne permettait d'incriminer son client. À ses yeux, «dans cette affaire, on a un coupable idéal alors qu'il a toujours contesté avoir jeté des pierres sur le policier». Et d'ajouter, «oui, il a reconnu avoir été provoquant, avoir fait des doigts d'honneur et avoir repoussé des galets de gaz lacrymogène mais il ne peut pas s'accuser de quelque chose qu'il n'a pas fait !», tempête-t-elle. Le jeudi 19 octobre la manifestation, au départ pacifique et conviviale, contre la réforme des retraites s'était soldée par de violents affrontements entre manifestants et forces de l'ordre faisant trois blessés (note Anars 56 : côté manifestants...). Alors que des milliers de personnes défilent aux abords du port de pêche, parmi lesquelles des enfants en poussette et des personnes âgées, quelques centaines de manifestants se trouvent bloqués, au niveau du pont de Carnel. C'est là que de violentes échauffourées éclatent entre les forces de l'ordre prévues pour protéger le dépôt pétrolier et les manifestants. docker-Telegramme.jpg

Désigné du doigt

C'est dans ces conditions qu'un policier en civil, arborant son brassard, a été la cible de jets de pierre. Chargé de prendre en photo les éléments les plus virulents de la manifestation, le fonctionnaire est formel sur l'identité de celui qui l'a désigné à ses camarades, pour en découdre avec lui. «Il m'a clairement montré du doigt à ses collègues et ça a commencé à caillasser», raconte le policier. Et d'ajouter, «il y avait un noyau dur qui était, là, pour bouffer du bleu !». Le docker lorientais de 29 ans, mis en cause, est tout aussi catégorique: il n'a pas lancé de pierres en direction du policier. Or sur une photo prise, on le verrait dans «la position de quelqu'un prêt à amorcer un geste de projection... ». Pour sa part, le docker dit que ce n'est pas lui, «je ne me reconnais pas sur la photo» qui pour lui «est floue». L'avocat du policier n'est pas du même avis et met en avant le bonnet qu'il portait, ses chaussures claires et... un morceau de tissu bleu dépassant de sa poche. Autant de signes distinctifs qui montrent, à ses yeux, que «c'est bien lui qui désigne à ses collègues le policier très reconnaissable avec ses 1,90m... ». Pour Me Groult «il n'est pas acceptable dans une société de droit que cela devienne une société du droit à la violence contre les forces de l'ordre malgré les différents ordres de dispersion».

Quasi-guérilla urbaine

Le procureur partage le même avis: «Raisonnablement, c'est bien lui que l'on voit armer son bras pour lancer un projectile». À son sens, il n'y a pas de place à une quelconque légitime défense dans cette «scène de quasi-guérilla urbaine». Il étaye sa conviction, «le travail de la police, c'est de repérer les agitateurs et cela faisait deux jours qu'il avait été repéré par le policier... ». «Un jeu du chat et de la souris», fait de salves de grenades lacrymogènes, côté forces de l'ordre et de jets de pierres, chez les manifestants. Pour sa part, l'avocat du policier demandait que le docker soit condamné à lui verser 150 € de dommages et intérêts et 450 € pour ses frais d'avocat.

 

Deux dockers convoqués le 28 avril par la police

15 avril 2011

Les manifestants (une centaine de syndicalistes, militants ou sympathisants) venus soutenir le jeune docker jusque sous les fenêtres de la salle d'audience l'ignorent sans doute mais ils n'ont pas été loin de provoquer le renvoi du dossier.

«Je suis timide»

En cause, une sono bien trop forte qui n'a pas manqué de provoquer l'ire du président Xavier de Bernouis. Ce dernier avait peine à entendre les propos des uns et des autres. Comme le rare public dans la salle d'audience. Le juge en a finalement été quitte pour requérir l'aide du prévenu afin de diminuer les décibels. Ce qui fut chose faite. En sortant du tribunal, le jeune prévenu s'excusait presque de tout ce bruit, au propre comme au figuré, fait autour de sa personne. Malgré les demandes des syndicalistes, il a même refusé de s'exprimer devant tous les manifestants. «Je suis très timide, a-t-il lâché. Mais le 12 mai, je serais là». Le rassemblement avait débuté quelques minutes avant que ne s'ouvre la session. Secrétaire CGT de l'union locale, Cyril Lebail avait annoncé la couleur en préambule. «Nous demandons tout simplement sa relaxe. Ou alors nous sommes tous coupables car nous étions là le 19 octobre pour aller jusqu'au port de pêche. Nous avons tous reçu des grenades, et ça, sans sommations. Les dockers sont visés car ils étaient à la pointe de la lutte. L'État ne le leur pardonne pas. C'est une vengeance, une mesquinerie». Présents en nombre parmi les manifestants, les dockers resteront dans l'actualité ces prochains jours. Le 28avril prochain, à 8h30, deux d'entre eux sont convoqués au commissariat de Lorient. «Sans motif pour l'instant, mais j'imagine que la raison est la même», avance l'un d'eux, Eddy Le Goulven, 31ans, présent hier pour soutenir son collègue. Et qui sera à nouveau présent le 12 mai prochain pour le délibéré.

 

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