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blog - Vannes & alentours

Morbihan : exemples de luttes victorieuses

On n'insiste jamais assez sur les victoires locales remportées par le mouvement social, spécialement lorsqu'une population s'auto organise pour faire face à un danger à la fois sanitaire, social et écologique.

Sur les 40 dernières années, les habitantes et habitants du Morbihan (56), qui ont participé aux mobilisations, peuvent pourtant se targuer de grandes victoires en matière de protection de l'environnement, contre les logiques capitalistes et/ou étatiques et leurs rêves de puissance à travers des projets démesurés. Quelques exemples :

 

Il en a été ainsi en 1975, à Erdeven, face à l'implantation d'une centrale nucléaire.

Il a aussi été ainsi de 2006 à 2009 face au cimentier Lafarge et son projet pharaonique d'extraction de sables marins entre Gâvres et Quiberon. Cf.  ici et

A Carnac, pour bloquer le projet "Menhirs land" de l'Etat français, il a fallu 20 ans de luttes acharnées et endurantes (de 1991 à 2010) à l'association Menhirs libres.

En 2002, c'est le volailler industriel DOUX qui voyait son projet d'incinérateur de farines animales à Plouray recalé, à la suite des mobilisations populaires.

Et, tout récemment, en mars 2011, à Plouray à nouveau, après presque 3 ans de luttes, a eu lieu le dénouement face au projet de mégadécharge industrielle du groupe GDE (Cf. cet article en lien et ici). Détails de la lutte sur le site de NPCB.

Et nous n'avons pas recensé les projets d'installation ou d'extension de porcheries industrielles, et autres élevages de volailles ou de poissons... qui ont été, parfois, arrêtés...  à temps ! Malgré la collusion Préfet (Etat), industriels (Capital)... et une bonne part des éluEs locaux (politicienNEs).

Il est remarquable que chaque lutte était ponctuée d'un "ni ici, ni ailleurs"... témoignage de solidarité, faisant fi du jugement "d'experts" méprisants ne voulant voir que le syndrome "pas dans mon jardin" (même s'il existe, ne soyons pas angéliques).

 

Quel enseignement ?

 

Il appartient aux militantes et militants libertaires de faire vivre la mémoire de ces luttes, pour valoriser et redonner confiance en la capacité de résistance des populations, qui construisent leurs luttes à la base (avec ou sans les élus locaux et les élues locales, lesquelLEs sont par ailleurs largement impuissantEs, seulEs, face à un groupe industriel ou face à l'Etat central. Même s'il est mieux de les avoir à nos côtés qu'en face, ces éluEs ne servent, au final, que de force d'appoint de la société en marche contre le Capital et/ou l'Etat).

Mais il reste un pas à franchir, pour passer de la résistance à la transformation / révolution sociale, qu'il faut initialement se formuler dans l'imaginaire. C'est-à-dire construire l'autogestion généralisée, la société libre sans classes ni Etat.

Faire oeuvre libertaire, c'est donc, entre autres, agir au sein de la population, non comme une avant-garde, mais pour lui montrer qu'elle porte son "salut" en elle-même, en ses propres capacités créatrices et qu'elle peut être audacieuse. A ce titre, la population peut se passer des politiciens et politiciennes pour se coordonner et, par conséquent, renverser l'ordre hiérarchique, mais aussi exproprier les capitalistes pour socialiser et se réapproprier l'ensemble de l'économie, pour produire ce dont elle a besoin... Au milieu du XIXème, Proudhon constatait déjà la capacité politique des classes ouvrières pour gérer directement la société. ConstantEs, nous nous inscrivons dans cette continuité.

 

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