blog - Vannes & alentours
Longue vie à nos amiEs du groupe anarchiste CRABES de Quimper !
Pour +d'infos, sur l'arrestation effectuée à Paris... pour la même chanson, cliquez ici !
-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Selon Ouest-France du 15 juillet 2011 :
Une jeune femme, représentante du Crabes, explique la manifestation : « Nous sommes là par solidarité et pour défendre la liberté d'expression. Je remercie les gens d'être venus ce soir. Nous sommes 40 alors qu'ils étaient seulement 60 à Paris. »
Thérèse a 58 ans. Elle ne fait pas partie du Crabes mais elle souhaitait apporter son soutien à la manifestation. « J'aime Brassens. Je trouve ça courageux de venir juste devant le commissariat pour le chanter. Ces condamnations sont disproportionnées. » Un avis que partage Armand qui est venu spécialement de Douarnenez : « Je ne connais pas Brassens mais je trouve que c'est une bonne façon d'exprimer notre ras-le-bol face à la situation actuelle. »
-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Selon le Télégramme du 14 juillet 2011 :
Attention : il y a une saloperie de publicité qui dure 15 secondes avant la vidéo, qu'on ne peut enlever... Aaaarrggghh !
On fermera yeux et oreilles durant ce temps... et on essaiera d'éviter de balancer l'écran.
La marchandise ne passera pas par nous !
Soixante personnes à Paris, trente à Toulouse. Hier soir, à Quimper, à 18h30, une quarantaine de personnes a entonné la célèbre chanson de Georges Brassens «Hécatombe». Elles ont répondu à l'invitation du groupe anarchiste Crabes qui voulait célébrer à sa manière le 14-Juillet.
Interpellé pour avoir chanté Brassens
En juin dernier, un Rennais avait été condamné à 40heures de travail d'intérêt général et 200€ d'amende pour avoir chanté l'irrévérencieuse chanson depuis son balcon. Deux policiers n'avaient guère goûté la plaisanterie. Un habitant de Kergloff, délaissant les Vieilles charrues, a préféré hier rejoindre les Crabes. «C'est une démarche très sérieuse, à l'heure où on nous serre à la gorge. Comment se permet-on d'arrêter des gens qui interprètent un titre qui a fait la gloire de la chanson française ?». Venue avec son fils de 15 ans et son conjoint, une mère de famille se dit «fière d'avoir élevé son fils au biberon avec Brassens. C'est un minimum», affirme-t-elle.
Défense de la liberté d'expression
La voix de Brassens se fait alors entendre sous le porche du commissariat: «Au marché de Brive-la-Gaillarde...». Les choristes, de tous âges, enchaînent alors les couplets jusqu'à la dernière strophe «Par bonheur, ils n'en avaient pas». L'ambiance est joyeuse, décontractée. Des choristes heureux d'avoir «pu revendiquer la liberté de chanter Brassens, la liberté d'expression», soutient une militante du Crabes. Les policiers quimpérois, imperturbables, ne sont pas intervenus. Contrairement à d'autres villes où la chansonnette a été poussée, il n'y a eu aucune interpellation à Quimper.
Et aucune «Hécatombe» parmi les «pandores».
(*) Cormorans révolutionnaires et anarcho bigorneaux pour l'émancipation sociale.
Selon Le Télégramme du 12 juillet 2011 :
12 juillet 2011
Une chorale de jeunes anarchistes fêtera jeudi, un peu en avance, le 90e anniversaire de la naissance de Brassens. Elle entonnera, devant le commissariat de Quimper, "Hécatombe", une chanson qui égratigne l'ordre.
"On va faire mentir Brassens. Pour le 14 juillet, on ne va pas rester dans nos lits douillets !", sourit la jeune membre des Crabes, "Cormorans révolutionnaires et Anarcho Bigorneaux pour l'Emancipation Sociale". Ce petit groupe anarchiste, qui compte une dizaine d'adhérents sur Quimper, prépare un happening pas piqué des hannetons, jeudi, devant le commissariat central, rue Théodore-Le Hars.
Vers 18 h 30, les jeunes gens entonneront l'hymne de Brassens, "Hécatombe". Cette chanson, écrite en 1955, rapporte, faut-il le rappeler, les exploits de quelques douzaines de "mégères gendarmicides" qui, lasses de se crêper le chignon, s'entendent finalement pour rosser les cognes. "Selon les avis compétents, il paraît que cette hécatombe fut la plus belle de tous les temps", fredonnait l'immense poète libertaire.
Condamné par le tribunal de Cherbourg
Il se trouve que le 24 juillet 2009, à Cherbourg, un jeune en goguette s'est mis à son balcon pour chanter "Hécatombe". Deux policiers n'ont guère goûté l'aubade et sont montés le lui faire savoir. L'irrévérencieux a même été jugé pour outrage, en juin dernier, par le tribunal correctionnel de Cherbourg et a écopé de 40 heures de TIG et à 200 euros d'amende, soit 100 EUR par policiers outragés. Dura lex sed lex !
"Nous venons chanter, pas agresser les policiers"
Sauf que ce jugement n'a pas vraiment fait jurisprudence. Par solidarité avec le jeune condamné, la chorale "La Canaille du midi" a poussé à son tour la chansonnette devant le commissariat de Toulouse. L'hommage à Brassens s'est terminé au violon.... Mais à Paris, Marseille, Poitiers... c'est comme si un radio crochet hexagonal redonnait depuis une seconde jeunesse à "Hécatombe". Les "Crabes", eux, ont donc choisi le 14 juillet. Ils veulent "défendre la liberté d'expression et protester contre la condamnation du jeune d'Ille et Vilaine", ajoutant aussitôt : "Nous venons chanter, pas agresser les policiers".
Ils arriveront avec un poste radio "pour être accompagnés par Georges lui-même, le seul à vraiment chanter sa chanson juste". Ils appellent tous les mélomanes motivés à les rejoindre pour former une chorale spontanée. "La définition de spontané, c'est : qui se fait hors de la contrainte. Nous avons regardé dans le Petit Larousse", s'amusent-ils.