blog - Vannes & alentours
Contre l'esclavage salarié, faisons sa fête au Travail !
Tous les rendez-vous dans le Morbihan sont à 10h30 :
Manifestation départementale à Hennebont : Place de la mairie
Nous y serons sur nos bases : lutte internationaliste contre l'aliénation au travail et contre l'exploitation, fête des travailleurs et travailleuses (et non du Travail !), avec ou sans emploi, qui veulent s'affranchir du travail contraint et du lien de subordination qui est lié.
Si le temps le permet, avec d'autres libertaires, nous pique-niquerons ensuite le long du Blavet.
Rassemblements locaux :
Ploërmel : maison des syndicats
Le Palais (Belle-île) : embarcadère
Pontivy : la Plaine
Pour FO, RDV à Lorient devant l'Union départementale (Bld Cosmao-Dumanoir) : meeting de rue. 10h30 aussi.
Tract de la FA Poitiers pour ce 1er mai : Le premier mai, faisons sa fête au travail !
Tract de la FA Paris pour ce 1er mai : Pas d'élu-e-s, des luttes !
Historique du 1er mai
Le 1er mai 1886, un grand mouvement populaire émerge dans les centres industriels des Etats-Unis pour obtenir par la grève générale la journée de travail de 8 heures.
A Chicago, six ouvriers grévistes sont dès le lendemain abattus par la police. C’est au meeting de protestation qui a lieu le soir même qu’un agent provocateur jette une bombe parmi l’assistance. Cet événement sert de prétexte à l’une des plus féroces répressions du mouvement ouvrier.
Ainsi, la Justice s’abat sur les militants les plus en vue. Ces porte-voix les plus vaillants de la grande lutte entre le capital et le travail sont inculpés de conspiration et de meurtre.
Cinq de ces militants, tous anarchistes, sont condamnés à mort.
L’un se suicide dans sa cellule. Les quatre autres sont pendus le 11 novembre 1887.
Le Congrès international de Paris, en 1889, proclame alors le premier mai jour férié du prolétariat universel.
Face aux luttes sociales, le Pouvoir détourne le sens originel du 1er mai : le léninisme en fait une journée chômée en 1920. Le nazi Goebbels en fait une « fête nationale du travail » en 1933.
En 1941, Pétain déclare le 1er mai « Fête du Travail et de la concorde sociale ».
En 1947, le 1er mai est officialisé « Fête du Travail »... ce travestissement de l'idée originelle a toujours cours, quelques soient les gouvernements qui se sont succédés...
Récemment, les enfants de Pétain en sont à fêter Jeanne d’Arc dans une grand' messe nationaliste autour de valeurs xénophobes, l'actuel Chef de l'Etat français appelle même à une « fête du vrai travail » * d’autres vendent du muguet…
On est loin de la fête et de la lutte des travailleurs et travailleuses contre l’exploitation et l’oppression !
Le 1er mai reste pour nous le symbole de la libération sociale par la voie de l’action directe, comme peut l'être la grève générale.
* A propos du "vrai travail", voici les interrogations de l'inspecteur du travail, Gérard Filoche (extraits)
- Le “vrai” travail ? celui des 650 accidents mortels, des 4500 mutilés du travail ? Celui des droits violés et des heures supp’ impayées ?
- Le « vrai travail » ? Celui des maladies professionnelles, amiante, TMS, surdité, cancers, qui augmentent, sont sous-déclarées, sous réparées.
- Le “vrai” travail ? Celui des mini-jobs, des stages, des emplois saisonniers atypiques, des 3 X 8, des 4 X 8, des intérims et CDD répétés ?
- Le « vrai » travail ? Celui des millions de travailleurs pauvres qui n’arrivent pas à vivre avec leurs salaires ?
- Le « vrai » travail ? Celui du milliard d’heures supplémentaires non déclarées, non majorées, non payées attribuées à ceux qui ont un boulot au détriment de ceux qui n’en ont pas ?
- Le « vrai » travail ? Celui des femmes qui gagnent 27 % de moins que les hommes ?
- Le « vrai » travail ? Celui des immigrés, forcés à bosser sans droits et sans papiers par des esclavagistes et marchands de sommeil franchouillards ?