Communiqué du 12 septembre 2011
Tchernobyl ! Fukushima !! Marcoule ???
Aujourd’hui 12 septembre, peu avant midi, un four de l’usine de « traitement de déchets nucléaires Centraco » à Marcoule a explosé. Un mort, des blessés très graves, des risques radioactifs… Centraco est spécialisée dans la collecte de déchets nucléaires à faible activité et les utilise dans la production de matériaux : structures et charpentes métalliques, carrosseries, casseroles, bijoux,…
http://www.socodei.fr/traitement-des-dechets/centraco/la-fusion/
Le 29 avril 1986, trois jours après la catastrophe de Tchernobyl, Pierre Pellerin, en tant que directeur du Service central de protection contre les rayonnements ionisants (SCPRI) intervient au journal télévisé du soir et déclare : « cela ne menace personne actuellement, sauf peut-être dans le voisinage immédiat de l'usine, et encore ». Il vient d’être acquitté malgré le scandale des malades de la thyroïde !
Aujourd’hui, l’ASN déclare n’avoir pas constaté de fuites radioactives externes, mais qu’en est-il à l’intérieur de l’usine ? Cet accident montre une nouvelle fois l’indécence de l’hypothèse de « faible probabilité d’accident nucléaire majeur » : risque humain (St Laurent des eaux, Three Mile Island, Tchernobyl,…), risque naturel (Le Blayais, Fukushima,…), risque terroriste (centrale nucléaire de Three Mile Island – Harrisburg – 11 septembre 2001), risque technologique (EPR avec des risques évalués ou déclarés sur les bétons et sur la technologie des systèmes de contrôle),…
Depuis Fukushima, toutes les nations « nucléaires » ont décidé soit de sortir du nucléaire (Allemagne, Suisse,…), soit de continuer à le refuser (Italie,…), soit de suspendre tout projet (USA,…). La France est isolée. Le réacteur EPR non seulement présente des défauts de conception graves, il est aussi hors de prix ! D’un devis de 3 milliards €, sa construction en Finlande comme en France est évaluée à au moins 7 milliards d’euros, pour à terme, 350 emplois. Dans le même temps, les filières des énergies renouvelables, et notamment photovoltaïque, sont massacrées (au total 200 suppressions d’emplois à France Panneaux Solaires à Vannes).
Faut-il attendre une catastrophe majeure en France pour arrêter cette folie du nucléaire ?
Fukushima, plus jamais ça !
Manifestation « Nucléaire Stop » à Rennes le 15 octobre 2011
Dans le Morbihan, des départs en cars sont organisés au départ de Lorient (8h45), Auray (9h30), Vannes et Pontivy (10h), Ploermel (11h),… avec une participation de 20 € ou 10 € (non imposables, enfants,…).
Inscriptions au 06 67 67 27 74 ou par mail stop-nucleaire56@laposte.net
Pour soutenir notre action et notamment permettre des déplacements en car à Rennes, merci d’envoyer vos dons à :
Stop nucléaire 56/Trawalc’h, 6 rue de la Tannerie, 560000 VANNES Stop Nucléaire 56 / Trawalc’h
http://stop-nucleaire56.new.fr/
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Fédération Grand-Est STOP déchets nucléaires
BP 17 - 52101 SAINT DIZIER Cedex – France
Tel : 03 25 04 91 41 / 06 66 959 777
www.villesurterre.com - www.burestop.org - www.stopbure.com
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Communiqué
Lundi 12 Septembre
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Marcoule : mort et blessés pour des déchets nucléaires ingérables
Le tragique accident qui vient de secouer le site nucléaire Centraco de Marcoule (Gard) interpelle à nouveau la ‘’Fédération Grand-Est STOP déchets nucléaires’’. Les ouvriers, décédé ou blessés, sont les victimes d’un sordide tour de passe-passe qui se doit d’être mis sur la place publique.
Désespérant ! Pourquoi faut-il la survenue d’une tragédie pour qu’une lumière vive soit enfin portée sur ce qu’il faut qualifier d’aberrations. Ce qui se trame habituellement à Centraco sont de celles-là (centre nucléaire de traitement et de conditionnement des déchets faiblement radioactifs). Cette unité de Socodei (1), mise en place par Edf (et Areva), reçoit certaines catégories de déchets radioactifs en vue de les brûler (incinération) ou de les fondre (fusion). En réalité, ce qui se passe à Centraco ne sert qu’à réduire les volumineuses quantités de déchets radioactifs mais malheureusement en aucun cas à faire disparaître leur radioactivité. Pire, celle-ci se trouve alors concentrée dans les matières produites mises dans des fûts, tandis que des volumes impressionnants de radioactivité (et de produits chimiques) sont relâchés dans l’atmosphère (2) malgré filtres ‘’haute qualité’’ et autres pièges.
Ce qui se déroule à Centraco depuis maintenant une dizaine d’années s’apparente à un sordide tour de passe-passe et à l’opposé d’une solution véritable et efficace envers la radioactivité des déchets nucléaires. Voilà ce pour quoi sont morte et blessées les victimes de Marcoule, et ça nul ne peut l’accepter.
L’industrie nucléaire, dangereuse et contaminante, voilà vers quoi on pousse notre jeunesse entre Bure et Soulaines/Morvilliers (poubelles nucléaires en Champagne-Ardenne/Lorraine), jeunesse à qui localement on n’a rien trouvé de mieux à offrir que de « nouvelles » formations Bac et BTS en « maintenance nucléaire » (Lycée Blaise Pascal de Saint-Dizier/Haute-Marne) sans qu’aucun élu ne trouve à s’en offusquer, bien au contraire. Peut-on encore s’en satisfaire, et laisser faire ?
Le nucléaire et ses déchets ne sont pas inéluctables
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Festival militant de BONNET ce weed-end des 17-18 septembre > http://festivaldebonnet2011.over-blog.com
(1) http://www.socodei.fr/traitement-des-dechets/centraco/
(2) Les autorisations de rejets, exorbitantes (http://www.francenuc.org/fr_sites/lang_codo_f.htm) semblent être fixées en fonction des rejets annoncés par l’exploitant (http://www.socodei.fr/societe/chiffres-cles/chiffres-cles2/), de manière à ce que ceux-ci se trouvent en conformité. Ce qui ne retire en rien les effets de leur radioactivité