Retour sur la grève du 24 janvier 2008 : voici le texte de notre tract.
Il faut les arrêter... vite !
Sarkozy, le 8 janvier dernier lors de son grand show devant une presse complaisante, a parlé d’une « nouvelle politique de civilisation ». De toute évidence, effectivement, Sarko et tous ceux qui le soutiennent ont beaucoup d’ambition et veulent aller beaucoup plus loin que les prédécesseurs, de droite comme de gauche.
Leur objectif n’est pas simplement, comme les autres, de rogner les acquis sociaux et les libertés individuelles mais bien de les réduire à néant.
Il ne restera rien, avec les franchises médicales de l’esprit de la Sécurité Sociale et de son principe de solidarité : chacun paie en fonction de ses moyens et reçoit en fonction de ses besoins.
Il ne restera rien des services publics et des statuts des personnels avec la « Révision Générale des Politiques Publiques » et les propositions Attali (ancien conseiller de Mitterrand…).
Il ne restera rien du Code du travail, des conventions collectives, des règles nationales, avec les lois, passées ou en cours, qui font de la dérogation… la règle (temps de travail, travail le dimanche, salaire minimum…).
Il ne restera rien, ou si peu, du système des retraites par répartition, si ce n’est des pensions de misère pour le plus grand nombre.
Il ne restera rien de la laïcité, alors même que Sarkozy déclare partout que « la question sociale est subsidiaire », mais que celle de Dieu est fondamentale.
Il ne restera rien des libertés individuelles avec des médias aux ordres comme jamais, une chasse à l’homme (sans papiers) qui rappelle les pires heures de notre histoire, avec un arsenal juridique et policier renforcé (pas de souci financier, visiblement, pour payer de nouveaux flash-ball ultra sophistiqués), des caméras de surveillance multipliées par 10…
Quand on doit faire face à un tel « projet de société », il convient d’être lucide et déterminé avant qu’il ne soit trop tard.
Lucide sur le fait qu’on ne les arrêtera pas avec des bouts de papier glissés dans des urnes. Si les élections pouvaient arrêter les mauvais coups et les salopards, cela se saurait depuis longtemps.
Lucide sur le rôle des appareils politiques et syndicaux, totalement intégrés au système (qui les finance largement d’ailleurs) et qui, bon gré mal gré, accompagnent les régressions.
Déterminé à ne plus rien laisser passer, à imposer l’unité à la base, à contrôler la forme et le fond des luttes : assemblées générales, comité de grève quand c’est possible, définition des mandats, mandatés révocables.
Ras le bol des journées à répétition, sans perspective véritable sinon celle d’une autre journée pour occuper le bon peuple, ras le bol des « temps forts » qui masquent autant de « temps morts ». Ras le bol de cette machine à perdre, comme en 2003 ou tout a été fait pour empêcher la grève générale.
Car c’est bien de grève générale qu’il s’agit pour s’en sortir. C’est autrement plus difficile et plus contraignant que de voter, mais c’est la seule voie véritable.