blog - Vannes & alentours
FA - CGT - Lorient (Morbihan) & Villeneuve s/Lot (Lot-et-Garonne)
Militant anarcho syndicaliste de Lorient (Morbihan) Charles Fouyer était un actif propagandiste dans les années 1920 : il recevait régulièrement 35 exemplaires de La Vie Ouvriere ainsi que plusieurs exemplaires de Le Reveil Anarchiste Communiste ( Genève). Comme il entretenait une correspondance avec les internés russes de l’ile de Groix, auxquels il adressait des secours, on le soupçonna d’avoir favorisé la fuite de l’un d’eux dans la nuit du 1 au 2 mai 1920. C’était également un fervent espérantiste et un végétarien qui avait appartenu à la colonie libertaire de Bascons.
Après guerre il militait à la Fédération Anarchiste (FA). Dans les années 1960 il se trouvait à Villeneuve sur Lot où il continuait d’être un ardent propagandiste végétarien, espérantiste, pacifiste et libertaire. Charles Fouyer est mort en décembre 1969 ou en janvier 1970.
Œuvre : - Réflexions sur le monde nouveau (Cahiers de Terre Libre, n°11, 1936)
François Le Levé qui était entré à l’Arsenal de Lorient vers 1900 et avait effectué son service militaire en 1901, devint au début des années 1910 le secrétaire adjoint du syndicat CGT des travailleurs réunis du port de Lorient. Membre du conseil d’administration de la Bourse du Travail, il était également l’animateur du groupe local des Temps nouveaux. Il collaborait à cette époque au journal de Jean Grave Les Temps Nouveaux (Paris, 1895-1914) qui le mit en rapport avec Emile Masson et son journal en breton et français Brug (Lorient, 19 numéros de janvier 1913 à juillet 1914) auquel il collabora et dont il fut le gérant. Inscrit au Carnet B, Il fut élu en 1913 secrétaire adjoint de l’union départementale CGT.
Au moment de la première guerre mondiale, il fit partie du groupe de militants anarchistes qui se rallièrent à « l’union sacrée » et fit l’un des signataires en mars 1916 du Manifeste dit des seize (Cornelissen, H. Fuss, J. Grave, J. Guérin, P. Kropotkine, A. Laisant, C. Malato, J. Moineau, A. Orfila, M. Pierrot, P. Reclus, P. Richard, S. Ichikawa et W. Tcherkesoff), exprimant ce ralliement. Pendant la guerre il collabora à La Libre Fédération (Lausanne, 41 numéros d’octobre 1915 au 15 février 1919) publiée par le docteur Jean Wintsch ainsi qu’au quotidien syndicaliste La Bataille (Paris, 1915-1920). Il collabora sans doute également aux Lettres aux abonnés des Temps Nouveaux (Paris, 3 lettres de kjanvier 1916 à février 1917) qui, comme les titres précédents, défendait le ralliement.
Après guerre, et bien qu’ayant été marginalisé par le mouvement libertaire suite à sa position de 1916, il resta très lié au militant de Brest Jules Le Gall et poursuivit sa collaboration à la nouvelle série de la revue Les Temps Nouveaux (Paris, 24 numéros du 15 juillet 1919 à juin-juillet 1921) publiée par le docteur Marc Pierrot puis Jacques Reclus.
Secrétaire général du syndicat des travailleurs du port de Lorient (1918-1919, puis 1922-1935) et secrétaire de l’UD jusqu’en 1929 où il en fut nommé secrétaire général (jusqu’en 1939), il se heurta vivement à la CGTU. En 1929 il avait refusé le poste de secrétaire de la Bourse du travail, préférant garder celui de secrétaire du syndicat de l’Arsenal. Retraité en 1935 de l’Arsenal, il continua d’exercer ses responsabilités syndicales et notemment comme conseiller à la CGT réunifiée.
Dans les années 30, à la Bourse de Travail de Lorient, François Le Levé avait aussi organisé des cours d'esperanto.
Pendant l’occupation allemande, François Le Levé, qui semble-t-il n’avait plus d’activités spécifiquement libertaires, fut à Vannes le représentant du mouvement syndical au Comité départemental de libération. Arrêté par les allemands le 18 mars 1944, il fut déporté le 31 juillet au camp de concentration de Neuengamme (matricule 39879). C’est au cours de son rapatriement vers la France qu’il mourut d’épuisement le 20 juin 1945 (voir sa notice complète dans le Maitron). Selon une autre source, ce serait dans le camp de Neuengamme qu'il serait mort et non sur le chemin du retour.
Le 13 novembre 1882, naissance de François LE LEVE, dans le Morbihan.
Militant anarchiste et syndicaliste breton.
En 1900, il entre comme apprenti à l'Arsenal de Lorient, puis effectue son service militaire. Il est ensuite un actif militant du syndicat des travailleurs du port, l'animateur du groupe libertaire des "Temps Nouveaux" et l'administrateur de la Bourse du Travail. En 1913, il est secrétaire adjoint de l'Union départementale des syndicats; en contact avec Emile Masson, il collabore à la revue d'éducation paysanne bilingue (français-breton) "Brug" Bruyères.
Fiché au "Carnet B" des antimilitaristes, il se rallie pourtant à "l'Union sacrée" lors de la déclaration de guerre (1914) et, en accord avec Jean Grave et de Pierre Kropotkine, signe en mars 1916 le Manifeste (dit des Seize) favorables à l'intervention armée. Après guerre, il poursuit son militantisme syndical; il est de 1929 à 1939 secrétaire général de l'Union départementale CGT. En 1936, il participe aux comités du "Front populaire" et gére "L'Action syndicaliste", organe du syndicat de l'Arsenal. Durant la seconde guerre mondiale et l'occupation allemande, il est administrateur de la "Caisse régionale des Assurances sociales" mais en janvier 1943, il est contraint de quitter Lorient pour Vannes en raison des bombardements sur la ville, il y retrouve René Lochu. Il prend part ensuite au comité départemental de la Résistance. Arrêté par la police allemande en mars 1944, il est finalement déporté en juillet au camp de Neuengamme près de Hambourg (Allemagne). Libéré, il meurt d'épuisement le 20 juin 1945, durant le voyage de retour en France.